Retranscription des premières minutes :
- Il y a 8h moins 20 en ce week-end du 14 juillet qui va être très dense sur les routes, ça commence déjà d'ailleurs dès ce matin, faites attention.
- Comment éviter le mal des transports, notamment en voiture ? On en parle avec notre médecin généraliste Roger Ruat. Bonjour Roger.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Alors d'ailleurs, comment on explique cette histoire de mal de route ? On parle souvent de conflit sensoriel.
- Qu'est-ce que ça veut dire en français, qu'on comprenne bien ? En clair, ça veut dire que le cerveau n'arrive pas à faire la différence entre le mouvement et l'immobilité.
- Par exemple, vous êtes assis dans une voiture, vous êtes immobile, assis dans la voiture, mais la voiture roule.
- Et donc, il y a des impressions de vitesse qui sont données et d'autres qui sont contradictoires.
- Donc le cerveau n'arrive pas à trancher entre les deux et donc il se manifeste, généralement par des nausées, malaise, éventuellement vomissement.
- Donc ce qu'il faut, c'est essayer d'éviter qu'il y ait un trauma.
- C'est un grand écart. Par exemple, lire en voiture, se concentrer.
- Surtout à l'arrière. Comment ça se fait qu'il y a des places plus problématiques ? À côté du conducteur, c'est beaucoup plus facile pour les gens qui ont le mal des transports parce qu'ils voient la route et donc ils peuvent anticiper.
- C'est le mouvement de la voiture et donc leur cerveau peut anticiper. Alors qu'à l'arrière, on voit peu ou mal la route.
- Et donc, surtout si on est en train de lire, on est complètement isolé dans sa lecture.
- Or, le corps est en mouvement.
- Et les capteurs que nous avons dans l'oreille interne, eux, continuent de sentir la vitesse.
- Donc il y a une espèce de contradiction entre les deux, ce qui fait apparaître la nausée et la sensation de malaise.
- Comment on peut ajuster sa posture dans le mouvement lorsqu'on est coincé dans une voiture pendant des heures et des heures ? Ce qui va être le cas, à mon avis, de beaucoup, beaucoup de gens en ce moment.
- Alors, c'est difficile. Ce qu'il faut éviter, c'est de lire déjà ou d'avoir une concentration sur quelque chose qui vous évite de regarder le paysage.
- Il faut surtout regarder le paysage si on peut.
- Ça peut être long, hein ? On a tous fait ça avec nos enfants, c'est-à-dire leur faire compter les voitures rouges que l'on traverse, enfin, des tas de choses qui permettent de regarder à l'extérieur de la voiture et de se rendre compte que ça bouge.
- C'est surtout ça qui est important.
- Sinon, il faut s'arrêter, comme toujours.
- Bah oui, s'arrêter toutes les deux heures, d'ailleurs, c'est bien pour tout le monde.
- Et pour boire un coup.
- Pas trop manger aussi, hein.
- L'alimentation ayant tendance à dilater l'estomac.
- Et donc, quand vous avez la nausée, c'est pas très bon non plus.
- Et puis, pour certains...
- Pour certains qui ont vraiment des maladies de transport un petit peu plus, il y a des traitements préventifs qu'on peut prendre pour éviter que le mal des transports ne puisse faire qu'un voyage devienne une catastrophe.
- Quel genre de traitement, docteur ? Alors, il y a surtout les antihistaminiques, la notamine, par exemple, ou la scopolamine, qui sont des médicaments actifs et qui ont un taux de succès très, très important.
- Comme dans tous les cas, si on peut éviter un médicament, c'est mieux.
- Et c'est un médecin qui le dit.
- Oui, c'est un médecin qui le dit, justement.
- Et le principe étant d'éviter cette distorsion entre la vitesse perçue et la vitesse réelle du véhicule.
- Alors, c'est la voiture, mais c'est pas là pour le bateau et l'avion.
- C'est ce que j'allais vous dire, en fait.
- Est-ce que la différence de mal de transport, c'est toujours la même chose ? Et c'est toujours le même décalage sensoriel lorsqu'on prend un train, par exemple ? Oui, il y a toujours la même chose.
- Si vous êtes trop concentré sur la lecture dans un train, vous risquez...
- Si vous avez un...
- Un profil, entre guillemets, particulier au niveau de votre oreille interne, d'avoir le mal des transports, même en train.
- Alors, en...
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