Retranscription des premières minutes :
- Vous l'avez entendu forcément à longueur de flash et de journaux, c'est la journée mondiale sans tabac. Comment se motiver pour arrêter de fumer ? On en parle avec notre médecin qui plus est du sport, Roger Ruat. Bonjour, Roger. Bonjour.
- Déjà, votre avis, votre regard à vous sur l'interdiction de fumer à partir du 1er juillet, donc aussi bien à la plage, dans les parcs publics, auprès des écoles, comme l'a annoncé Catherine Vautrin, la ministre de la Santé. Pour elle, je la cite, la liberté de fumer s'arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur.
- Il faut en passer par d'autres interdictions pour vous ? C'est sûr que pour lutter contre une addiction comme le tabac, qui est très ancienne, les interdictions sont un moyen d'arriver à diminuer la consommation de tabac. Bien entendu qu'il y a malheureusement besoin d'interdictions.
- Alors on s'appuie sur les enfants. Mais enfin, il n'y a pas que les enfants qui ont besoin de respirer un air pur. Il y a aussi les adultes et notamment les patients qui sont en insuffisance respiratoire et que la fumée de tabac peut déranger. Donc oui, il faut des interdictions. Mais il faut aussi faire comprendre par la prévention que le tabac, c'est quand même pas la meilleure des choses. Par la prévention, il y en a beaucoup des compacts. D'ailleurs, il faut rappeler quand même que le tabagisme en France recule.
- En 2023, 23% des 18-75 ans ont déclaré fumer quotidiennement contre 30% en 2000. Ça reste aussi, avant d'avoir vos conseils, ça reste encore un marqueur social aussi, le tabagisme qui concerne plus les personnes aux revenus plus bas, précaires ou chômeurs. Ça reste un marqueur social. Oui, tout à fait. Parce que bon, l'addiction...
- Même si ça coûte cher. Très haut le paquet, c'est ça.
- Ça coûte très cher.
- Très haut le paquet, quand même. Mais ça crée un lien social chez les gens qui ont des problèmes.
- Ou un déstress, ou un semblant d'impression de déstress.
- Un peu. Ça permet d'avoir des relations avec d'autres personnes plus facilement, parce qu'entre fumeurs, voilà. Mais ça reste, par le prix, quand même, aujourd'hui, réservé à des gens qui ont les moyens.
- Oui, à peu près 13 euros. Roger Rua, vous qui êtes médecin aussi du sport, arrêtez de fumer. On peut dire que ça se prépare. Ça se prépare comme un marathon, si.
- Alors il y a plusieurs voies qui sont dans la prévention. Il y a ceux qui disent qu'il faut être brutal. C'est-à-dire arrêter du jour au lendemain.
- Sans rien, sans nicotine, sans patch.
- Sans nicotine, sans rien, sans patch, par le simple fait de la volonté.
- Ouais, pas facile.
- Ça n'est pas facile et ça peut marcher aussi. Mais bon. Mais la plupart du temps, ce qu'il faut, c'est avoir un accompagnement de lutte contre le tabagisme chronique. Alors il y a Stop Info Tabac, qui est quand même bien développé, et qui aide la plupart des gens à se situer, puis ensuite à avoir un chemin vers le degré zéro du tabac.
- Identifier sa dépendance, en fait, c'est ça ? Exactement.
- Souvent on se dit, c'est souvent pour les médecins, se dire « À quelle heure vous prenez votre première cigarette ? » Ça, ça compte.
- Oui, oui, oui. Il y a des tas de choses. Enfin le médecin, notamment le médecin général, il s'est très au contact de sa patientèle. Il connaît déjà bien ses patients fumeurs.
- Et donc il a un rôle important à jouer dans la prévention. Au quotidien, il va répéter des choses. Il va donner des conseils petit à petit. Et ça peut déclencher.
- Et quand les gens sont mûrs pour déclencher, là, qu'il y ait une aide comme Tab Info Service est vraiment très intéressant.
- La cigarette électronique, vous la conseillez, vous, en tant qu'aide au sevrage tabagique, ou on manque encore de recul à ce niveau ? Alors je pense qu'on manque beaucoup de recul. Mais les premières statistiques ne sont pas très...
- ...très encourageantes. C'est-à-dire qu'il y a quand même pas mal de jeunes qui commencent par la cigarette électronique et qui finissent par fumer...
Transcription générée par IA