Retranscription des premières minutes :
- L'heure de retrouver notre médecin Daniel Simeca, médecin généraliste. Un mot avant de parler du sujet qui nous intéresse avec vous ce matin, qui est une molécule potentiellement capable de détruire les cellules cancéreuses. Les réflexes à avoir, les réflexes conseillés par ce médecin généraliste que vous êtes en cas d'électrification ou d'électrocution sous nos yeux, qu'est-ce qu'on doit faire ? Alors avant tout, c'est surtout l'entourage que ça concerne, comme ça vient d'être dit d'ailleurs. Donc premièrement, ne pas toucher la personne, ne pas essayer et surtout couper la source d'électricité en premier. Une fois qu'on a coupé la source d'électricité, on s'occupe de la personne en question.
- Sinon, ça fait deux victimes au lieu d'une.
- Exactement. Ou alors, ce qu'on fait aussi, ce qu'on apprend dans les formations de secourisme, prendre un objet, pas en métal, et essayer de tirer vers soi la personne.
- Pourquoi pas un objet en bois ? Un balai, par exemple, et tirer vers soi la personne pour la décoller de la source d'électricité. Et surtout, tout de suite après, vous la prenez en charge, vous appelez en même temps les secours et on espère que tout se passe bien.
- Parlons maintenant d'un autre fléau, le cancer, qui a peut-être découvert son propre fléau, mon cher Daniel. C'est une molécule potentiellement miracle.
- Alors j'ai l'impression qu'on a parlé de plein de molécules potentiellement miracles avec vous depuis les quelques années qu'on fait le Grand Matin Week-end ensemble sur Sud Radio.
- Qu'est-ce que cette nouvelle molécule ? Déjà, comment elle s'appelle ? La phantomicine. La phantomicine, F-E-N, c'est une molécule qui est un petit miracle. Vous savez, la médecine et surtout la cancérologie, c'est une suite de micro-miracles qui finit par faire de grands miracles.
- Elle s'attaque surtout à une catégorie de cancers qui, jusqu'à présent, pour lesquels on était fort démunis, c'est-à-dire les cancers métastatiques, les cancers qui font des localisations secondaires.
- Oui, qui font des...
- Et le problème de ces localisations secondaires, de ces métastases, c'est que les cellules, bien souvent, perdent les caractéristiques de la tumeur primitive, y compris la sensibilité au traitement, aux chimiothérapies ou aux traitements, les thérapies ciblées, etc.
- Et donc, ça représente 70% des décès quand même. Et on était tout à fait démunis. Pourquoi est-ce que ces cellules, elles changent ? Elles arrivent à résister parce qu'elles ont une caractéristique, elles ont des récepteurs particuliers à leur surface qui leur permettent de capter des métaux, en particulier le fer, un peu le cuivre, mais surtout le fer, de capter des métaux.
- Et comme si ce fer les boostait en quelque sorte pour pouvoir résister et s'adapter génétiquement au traitement conventionnel qui marche sur la tumeur primitive et qui ne marche plus sur les métastases.
- Eh bien, c'est cet avantage que les...
- Les chercheurs ont réussi à transformer en faille parce que qui dit faire, le fer, ça rouille, pour faire simple.
- Alors, au niveau d'une cellule, il ne faut pas s'attendre à ce que ce soit de la vraie rouille, mais de l'oxydation.
- Or, dans nos cellules, il y a la membrane de nos cellules, elle est faite de graisse, de lipides.
- Et lorsque ces lipides, ils s'oxydent, eh bien, ils ont tendance à se désagréger et ça entraîne la mort de la cellule.
- Et donc, cette molécule...
- Va permettre de s'accumuler à l'intérieur, particulièrement à l'intérieur des cellules qui fixent beaucoup le fer.
- Et donc, de pouvoir, eh bien, on l'a dit de façon un peu imagée, allumer le feu à l'intérieur des mauvaises cellules.
- Et c'est un grand espoir.
- Ce n'est pas une nouvelle thérapie pour les nouveaux cancers.
- C'est vraiment une thérapie en quelque sorte voiture-ballet.
- C'est ça qui est intéressant pour les gens pour lesquels, hélas...
- On n'avait plus beaucoup de possibilités.
- Et là, c'est vraiment un bel espoir.
- Alors, pour l'instant, il faut rester calme.
- C'est cocorico parce que c'est français.
- Mais surtout, ça a fait la preuve, pour l'instant, in vitro, comme on dit.
- C'est-à-dire sur des modèles, sur des souris, sur des morceaux de tumeurs, etc.
- On n'en est pas encore au stade de l'essai sur l'homme.
- Donc, il faut rester calme, mais joyeusement calme.
- Joyeusement calme parce...
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