Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. Nos invités, Pascal Petit, réalisateur Hugo Bardin, dit Paloma, pour ce documentaire diffusé ce samedi sur Histoire TV, sous les paillettes, La Rage. Pascal, je voulais vous poser la question. En quoi c'était important de retracer le fil historique du mouvement pour qu'on comprenne, finalement ? C'était une mise en lumière ? C'était de manière à ce que ce soit didactique, aussi ? C'est ça. C'est-à-dire qu'en fait, avec Drag Race France, l'émission de télé, on a l'impression que d'un seul coup, il y a un éclairage fort sur les drags.
- Drag queen, drag king, aussi, parce que c'est dans les deux sens. Oui, c'est dans les deux sens. Donc des hommes en femmes et des femmes en hommes.
- Voilà. Drag clown, aussi. Moi, j'ai appris ça en faisant des documentaires. Voilà. Donc il y a un éclairage fort maintenant, mais on a l'impression qu'elle tombe comme ça du ciel. Pas du tout. En fait, il y a une histoire, il y a des influences, et ça remonte à très très loin. Et c'est ce qu'on a voulu montrer.
- Louis XIV. Elle a commenté.
- Oui, la romantique. Les pièces d'Aristophane. Au Ve siècle avant Jésus-Christ, il y avait des hommes qui se... Alors je fais attention aux mots.
- C'est pas qu'ils se déguisaient, mais qu'ils se transformaient en femmes, mais tout simplement parce que les femmes ne pouvaient pas être sur scène.
- C'était pas des citoyennes. Donc voilà. Mais les bases, elles sont là, quoi. Ça a commencé à ce moment-là. Donc ça a commencé il y a très longtemps.
- Comme au Japon, dans le théâtre. Le kabuki. Le kabuki. Mais là aussi, c'était pour exclure...
- Les fans. Qu'est-ce qui vous a plu dans ce documentaire, Hugo ? Et pourquoi vous avez accepté de faire la voix-off ? Déjà, j'ai accepté parce que c'est Pascal Petit qui me l'a proposé, que j'aime son travail. C'est quelqu'un de très gentil et de très minutieux et qui a beaucoup de respect pour son sujet et qui m'a sollicité non seulement pour doubler le documentaire, mais aussi pour mes conseils, pour mon résumé.
- Et en fait, il avait à cœur de le faire avec les bonnes personnes. Et oui, avec des personnes concernées. Et je trouve que c'est rare.
- Et vous, vous n'avez pas regretté de ne pas témoigner dans le documentaire ? Moi, j'ai trouvé ça dommage de ne pas rendre vos sons sur les différents thèmes qui sont abordés.
- Ma vie, elle est assez privilégiée. Moi, je bénéficie de toutes les luttes qui sont évoquées dans le documentaire. Donc si vous voulez, mon propre parcours, il est quand même plutôt sympa.
- Oui, mais vous avez sûrement un regard sur le drague et sur les luttes.
- J'ai un regard, mais j'ai l'impression que ce que fait le documentaire, c'est de poser un regard sur tout ça. J'incarne de manière scélère. Voilà.
- Pascal Petit, ce qui était difficile, c'est d'avoir Hugo à la fois en narrateur et en témoin, parce que c'était compliqué. Mais il faut quand même dire qu'il y a, à des moments du documentaire, J'ai demandé à Hugo de m'écrire. Oui, oui.
- Il faut écrire quelques textes. Et il y a des moments où on parle au jeu. Et ça, ce sont ses mots. Ce sont les mots d'Hugo.
- Aujourd'hui, être drag queen, est-ce qu'on est plus dans le plaisir, l'amusement, dans la nuit et les nuits folles gays ? Ou est-ce qu'aujourd'hui, c'est devenu un acte politique ? Écoutez, moi, j'ai envie de répondre ni l'un ni l'autre. Et les deux en même temps. Moi, je considère pas que le drague est un...
- un métier politique. C'est un acte politique parce que c'est encore compliqué aujourd'hui en France et dans le monde de le pratiquer. Mais avant tout, c'est un métier artistique avec une volonté de divertissement.
- Et je trouve ça très important de le rappeler. On a toujours tendance à vouloir donner du sens et des politiques à tout. Avant tout, ça reste un métier artistique qui doit être bien fait.
- Et en second plan...
- Si c'est bien fait, si ça peut éveiller les consciences et devenir militant, c'est formidable.
-...
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