Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Média, l'invité du jour. L'invité du jour, vous commencez à la connaître. Céline Lysraou, bonjour. Merci d'être avec nous aujourd'hui.
- Et oui, vous avez lancé ce magazine, Zèbre, il y a 8 mois maintenant, c'est ça ? Oui, c'est ça.
- Le magazine de la neurodiversité. Moi, je trouve que c'est important de vous inviter à chaque fois, parce que d'abord, vous avez monté ce journal toute seule, que c'est un boulot plus qu'intéressant, qui parle de tous ceux qui ne sont pas dans la norme, les TDAH, les DIS, tout ce qui est dyspraxie, ce que vous appelez les zèbres, c'est-à-dire celui qui est un petit peu à côté dans la société. On commence à en parler de plus en plus.
- Vous êtes... Alors racontez-nous un petit peu. Vous en êtes au numéro 3. Ça marche bien ? On a notre millième abonné. Alors 1 000 abonnés, c'est pas beaucoup pour les gros journaux. Mais pour nous qui commençons, au moins d'un an, 1 000 abonnés, c'est beaucoup.
- C'est des gens qui viennent, qui commandent le numéro et puis les numéros suivants. Ça, c'est vraiment important. Et ça montre aussi qu'on a la confiance des parents.
- Et ça, c'est vraiment important. Oui. Alors racontez-nous. Qu'est-ce que vous pourriez dire à nos auditeurs pour les sensibiliser ou les convaincre que c'est important de se préoccuper de tout ce qui n'est pas dans la...
- La norme. Quand on a un enfant un peu différent, comment on est alerté ? Alors déjà, la norme... On commence par interroger la norme. Les gens qui sont neuroatypiques, c'est-à-dire qui sont pas exactement dans la norme, ça représente 16% de la population. Si vous ajoutez tous les dyslexiques, dyspraxiques, dysorthographiques, etc., les gens avec un TDAH, un trouble déficit de l'attention avec hyperactivité, les personnes autistes, on se retrouve... Les neuroatypiques, c'est 16% de la population.
- C'est pas 2 personnes. C'est plus de 10 millions de personnes en France. Ça veut dire vraiment que la question qu'on peut se poser, c'est est-ce que la norme, elle est pas un peu étroite et un peu étriquée ? Est-ce que le vrai enjeu, ça serait pas de faire que tous ces gens-là ne soient plus neuroatypiques, mais se dire que finalement, la norme, elle est peut-être trop étroite, il faudrait l'élargir ? Dans votre édito, c'est-à-dire la multiplicité qui fait partie de... Fait partie de la nature.
- Mais est-ce qu'on n'a pas tendance... Pardon, juste une question sur les TDAH. C'est-à-dire on a vu... Vous suivez...
- Vous avez suivi l'ancien ministre de la Santé qui dit être atteint de troubles de déficit de l'attention. Est-ce qu'on l'est pas tous un peu ? Est-ce que c'est pas une excuse un peu facile ? Alors non. Le trouble déficit de l'attention équipé par activité, c'est un trouble du neurodéveloppement. C'est donc biologique. C'est pas une question... Très très longtemps, on a dit c'est des enfants mal élevés et tout. Ça n'a rien à voir avec la manière d'élever les enfants. Un gamin avec un TDAH ou un adulte avec un TDAH, parce qu'on reste avec son TDAH à l'âge adulte souvent, c'est une personne qui est faite comme ça. C'est comme le dyslexique. Il ne voit pas les lettres comme vous. C'est pas qu'il fait pas d'efforts. C'est qu'il ne voit pas les lettres comme vous.
- Donc le TDAH, c'est une neuroatypie. Et vous naissez comme ça. Pourquoi on a le sentiment qu'il y en a plus aujourd'hui ? Il n'y en a pas plus aujourd'hui. Aujourd'hui, on demande, un, aux gens de rester de plus en plus statiques.
- Il y a trois siècles, on demandait pas aux enfants de rester les fesses sur une chaise de 8h du matin à 18h30. Et par ailleurs, aujourd'hui, on commence à diagnostiquer avant, dans notre génération, puisqu'on n'a plus 20 ans autour de cette table. Dans notre génération, on disait, il est mal élevé, il bouge tout le temps, il est épuisant.
- On ne se posait pas la question de pourquoi. Tout comme les dyslexiques, ils n'arrivaient pas à lire au tableau. Ils ne faisaient pas d'efforts. Personne ne se disait, ce gamin, il ne lit pas, parce...
Transcription générée par IA