Retranscription des premières minutes :
- Deux invités aujourd'hui. Charlotte Espel, vous êtes réalisatrice de ce documentaire qu'on va pouvoir découvrir demain sur Teva.
- Soumission chimique, un fléau silencieux. Alors quand on parle de soumission chimique, on pense à Gisèle Pellicot, sauf que c'est un fléau beaucoup plus vaste, beaucoup plus insidieux et qui touche beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens, hommes et femmes.
- Vous avez vous-même été victime de soumission chimique. Et Sandrine Josseau, députée, victime également de soumission chimique.
- Vous portez depuis cette agression dont vous avez été... On peut parler d'agression, dont vous avez été victime de la part de Joël Guerriot.
- De ce sujet, justement, vous avez fait des propositions et il est temps que les choses changent.
- Alors peut-être que je vais me tourner vers vous sur l'origine du document. Vous, vous avez été victime.
- Vous n'en avez parlé à personne.
- Comme de très, très nombreuses victimes. Est-ce que, pour que nos auditeurs comprennent, nous, on a vu le doc, mais pour que nos auditeurs comprennent, vous êtes tue, mais vous aviez compris ce qui vous était arrivé ? Que vous aviez été victime de quelque chose, d'empoisonnement ? Oui, je m'en suis rendue compte avec les effets secondaires et le blackout.
- Mais c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai mis sous le tapis et c'est très caractéristique des victimes.
- C'est-à-dire que comme on n'a pas de souvenirs, en fait, on met un peu ça sous le tapis.
- Et puis on passe et...
- Et on se dit peut-être que c'est pas...
- On ne sait pas.
- Peut-être que j'ai pas compris.
- Peut-être que j'étais saoule, c'est ce que vous dites à un moment dans le documentaire.
- C'est-à-dire qu'il y a tellement de choses que vous remettez en cause que vous ne savez pas.
- Parce que vous racontez, en fait, vous venez de Perpignan, ça s'entend un peu.
- Et que vous étiez une fêtarde et que vous alliez dans de nombreuses sphères.
- Donc vous ne saviez pas si c'était la consommation d'alcool, si...
- En fait, vous posez beaucoup de questions sans savoir ce qui se passe.
- Oui, la première fois, j'étais victime en étant mineure.
- Et après, j'ai eu beaucoup, beaucoup d'attention à mes verres, à mes comportements en soirée.
- Parce que j'avais ce risque en tête.
- Et malgré ça, en fait, ça m'est encore arrivé deux fois.
- Parce qu'un jour, il y a un monsieur qui vous aborde.
- Vous êtes en retard.
- Il vous propose de vous ramener chez vous.
- Et puis pour vous mettre dans l'ambiance d'acheter de bière.
- Et la suite ? Et la suite, c'est un gros black-out.
- On se réveille le lendemain matin dans son lit.
- Et on ne sait pas ce qui s'est passé.
- Donc voilà, c'est...
- Vous êtes passée d'un canapé à vous réveiller dans un lit.
- C'est ça.
- C'est ce que vous disiez, l'enfer du doute.
- C'est qu'entre ces deux moments, il n'y a aucun souvenir.
- Et puis on peut tout imaginer.
- Sandrine Jossot, vous, ça a été...
- Vraiment, vous avez réussi à partir.
- Parce que vous avez eu un doute à un moment.
- Vous vous êtes sentie pas dans un état normal.
- Comment ça...
- Peut-être rappeler ce qui s'est passé.
- On a l'extrait juste avant.
- On peut mettre l'extrait justement du doc de Teva.
- Bon.
- Ici, on a l'extrait.
- On a l'extrait de Teva.
- De ce documentaire.
- Vous témoignez dans ce documentaire.
- Et vous racontez cette histoire.
- J'ai été victime de soumission chimique par un ami que je connaissais depuis 10 ans.
- Et je m'en suis aperçue au fur et à mesure de la soirée.
- Parce que je ressentais...
- Je ressentais des choses particulièrement désagréables.
- Comme des nausées, des palpitations, des tremblements, des sfeurs.
- J'ai voulu passer la tête dans la cuisine.
- Et à ce moment-là, j'ai vu qu'il tenait dans sa main un sachet qui était blanc.
- Et là, j'ai compris que, véritablement, il m'avait certainement mis cette drogue dans un verre.
- J'ai cru mourir parce que...
- D'un côté, je me rendais compte que cet ami s'était transformé en agresseur.
- Et d'un autre côté, j'avais toutes ces sensations...
- Hyper désagréables.
- J'avais l'impression que mon cœur sortait de mon corps.
- Je n'avais jamais ressenti ça.
- Je me suis échappée de chez lui.
-...
Transcription générée par IA