Retranscription des premières minutes :
- L'invité du jour c'est Vincent Martin, vous êtes réalisateur, vous avez écrit et réalisé ce document qu'on peut découvrir sur MyCanal et ce soir à 21h30 sur Canal plus Doc, c'est un document qui interroge la personnalité d'Alain Delon à travers ses films vous expliquez, enfin je vais vous laisser le dire peut-être mieux que moi, mais comment, à quel point la personnalité d'Alain Delon est au cœur de ses films et de tous ceux qui l'a tourné ? Delon c'est d'abord quelqu'un de très instinctif, c'est une sorte d'animal magnifique, donc c'est pas quelqu'un de formaté c'est-à-dire qu'aujourd'hui je suis pas sûr qu'on ait l'équivalent d'Alain Delon, ça n'existe pas donc il y a quelque chose de très brut, donc effectivement les réalisateurs dès le début de sa vraie carrière donc il y a quelques films un peu mineurs avant Plein Soleil, mais ce que les réalisateurs perçoivent chez lui c'est quelque chose de très très sincère c'est-à-dire que quand il fait Plein Soleil, on voit une sorte d'animal, de fauve qui se déplace, il n'y a rien de formaté et c'est ce que vont aller chercher les réalisateurs C'est-à-dire que quand il fait Plein Soleil, on voit une sorte d'animal, de fauve qui se déplace Alors chez lui c'est quelque chose de très instinctif et en même temps une personnalité à plusieurs facettes parce que son parcours de vie, on a fait quelqu'un à plusieurs facettes, alors il faut pouvoir les capter c'est-à-dire qu'il faut avoir l'intelligence d'un grand réalisateur pour pouvoir se dire chez Delon il y a ça, il y a ça ou il y a ça et je vais l'extraire Mais lui aussi, quand on voit M. Ripley, l'histoire qui est racontée dans votre doc il n'avait pas le rôle qu'il voulait, c'est une histoire absolument incroyable C'est presque un film dans le film, le mec il renverse la table en disant non, non, non, moi je ne veux pas ce rôle-là, vous allez me donner l'autre parce qu'il sait que là-dedans il y a quelque chose qui lui correspond alors on est déjà dans la quête d'identité, dans quelque chose de trouble et c'est absolument phénoménal d'avoir réalisé ça Il n'est pas très connu quand on le choisit justement pour M. Ripley et il arrive malgré tout à imposer sa volonté, c'est ça qui est fou C'est absolument fou, c'est-à-dire qu'il a derrière lui deux films qui sont des petits films un peu mineurs et il arrive à persuader Clément qu'il sera beaucoup plus intéressant dans le rôle de Tom Ripley qui n'est pas celui qu'on lui destine et il faut quand même un courage, une forme d'inconscience et de génie et de vision pour aller imposer ça Mais alors comment il passe, parce qu'au départ c'est un petit voyou ce que vous racontez Il passe de voyou à comédien, comment il décide d'être comédien ? Il est d'abord repéré et puis il a une histoire il fréquente une actrice française qui est Brigitte Aubert qu'on peut voir dans La main au collet de Hitchcock et qui va un peu l'introduire dans les milieux du cinéma et puis il a quand même une gueule Il a une gueule et une présence et un magnétisme incroyable Il a une présence et quelque chose et puis il a une présence et un magnétisme incroyable Il a une forme de décontraction même quand on le voit dans ses premiers films qui ne sont pas des chefs-d'oeuvre Il a une forme de décontraction, sa manière de bouger Il a quelque chose de très naturel Il a ce sel de la rue du petit mec, des faubourgs, des quartiers populaires de Paris et ça fonctionne super bien Mais il n'a jamais fait de cours de théâtre Mais jamais, mais rien Mais c'est ça sa force C'est que c'est un objet brut C'est quelque chose qui n'a absolument pas été formaté et il se présente à la caméra avec un objet brut Il suffit de voir Il faut voir Les Félins qui est un des films dont j'ai choisi de parler dans le documentaire qui est un film un peu méconnu mais qu'il faut absolument voir parce que...
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