Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous avez appris à jouer de la batterie avant de mener tambour battant pendant 15 ans, une carrière de chanteuse régulièrement en tête d'élite parade.
- Vous vous assurez avoir oublié les paroles de ses succès, ce qui n'est pas le cas de vos fans, à en juger par l'accueil de la réédition de ses albums.
- Bonjour Karen Chéril, bonjour Isabelle Morizet.
- Bonsoir cher Jacques.
- Alors vous êtes Isabelle Morizet, mais là aujourd'hui vous êtes Karen Chéril, car on a le bonheur de retrouver avec une série d'albums toutes vos chansons, et je crois que non seulement vos fans s'en réjouissent, mais une nouvelle génération les découvre apparemment.
- Sans doute, sans doute.
- Et le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre carrière à travers des dates clés.
- Et la première que j'ai trouvée, c'est le 16 mars 1975, c'est votre première victoire.
- Alors là c'est la genèse.
- Presque la genèse.
- Tout début.
- C'est le premier Ring Parade où vous êtes invitée par Guy Lux, présentée par Michel Touré.
- Et vous chantez ceci.
- Alors il y a un cas particulier, vous êtes la seule chanteuse de cette émission à être passée deux semaines de suite, parce qu'à la fin de l'émission, Guy Lux a oublié d'arrêter les appels à SVP 1111, je ne sais pas si vous le savez.
- Non, vous m'apprenez quelque chose.
- Voilà, donc il a dit, on ne sait pas qui va gagner, on va mettre Karen Chéril et Joe Dassin à ex aequo.
- Karen avec cette chanson et Joe Dassin.
- Et vous êtes revenue la semaine suivante.
- Dites donc, j'étais bien accompagnée pour des débuts, pour une débutante.
- Mais c'est fou, parce que c'est la seule fois où il est tellement fasciné par vous qu'il a oublié d'arrêter le compteur SVP 1111.
- Oui, puis il n'y avait que trois chaînes de télé.
- Vous imaginez, c'était participer à Ring Parade, c'était être vue par la France entière.
- C'est-à-dire que vous passiez directement de l'anonymat le plus total à une notoriété soudaine et débordante.
- C'est-à-dire que vous êtes venue à la France entière.
- C'est-à-dire que vous passez directement de l'anonymat le plus total à une notoriété soudaine et débordante.
- Donc moi, en plus, j'ignorais absolument tout des codes, des règles du métier.
- La première fois qu'on m'a propulsée sur ce plateau de Ring Parade, à la maison de la radio, j'étais cernée par les caméras, mais je ne savais pas, en fait, que dès que je voyais une petite lumière rouge, c'est que ça fonctionnait.
- Il fallait plonger dans l'œil de la caméra pour aller toucher 10, 12, 15 millions de téléspectateurs à l'époque.
- Parce que c'était vraiment, les audiences de l'époque, c'était fou.
- Et les coups de fil à SVP 1111 étaient énormes.
- En fait, SVP 1111, au départ, c'était un service pour aider les Français à s'y retrouver dans leur administration.
- C'était Georges Mandel, en 1935, qui avait créé ça.
- Et c'est devenu le numéro de téléphone des émissions de télévision.
- Bon, vous avez votre maîtrise d'histoire.
- En tout cas, de l'ORTF, je vais apprendre plein de choses en passant une heure avec vous, Jacques.
- Vous avez fait de la radio avant, et je crois que la première émission de radio, j'ai déjeuné à côté de vous chez Savy Rubayar.
- Et Mémé Ibac m'a présenté à vous.
- C'était votre première radio, le Super Club de RTL, je crois.
- Vous avez une meilleure mémoire que moi.
- Incroyable ! Espion dans une autre vie, Jacques ! Oui, tout a démarré.
- J'avais 17 ans, mon Dieu ! Vous étiez timide ! Pire que ça ! J'arrivais sur une nouvelle planète.
- Comme vous l'avez dit au début de cette conversation, ça a démarré, en fait, avec la batterie.
- J'avais un oncle, batteur, batteur de jazz.
- Voilà, très apprécié dans le milieu professionnel, puisqu'il a même fait un album avec Miles Davis.
- Et j'étais fascinée par lui.
- J'ai voulu apprendre à jouer de la batterie.
- Et puis, un jour, dans ma chambre, j'enregistrais une petite cassette comme ça, mais très discrètement.
- Mes parents ne connaissaient pas le son de ma voix chantée.
- J'étais si...
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