Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous avez choisi de faire rimer concepteur avec animateur.
- Vous avez créé des rendez-vous de télévision où le champagne a rendu les propos de vos invités particulièrement pétillants.
- Le parcours haut en couleur d'un homme en noir.
- Bonjour Thierry Ardisson.
- Bonjour Jacques. Merci de me recevoir.
- C'est un bonheur de vous recevoir parce que vous avez un parcours tellement étonnant qu'on va l'évoquer dans les clés d'une vie à travers des dates clés à l'occasion de la sortie de ce livre L'homme en noir chez Plon qui est un livre pas comme les autres, on va expliquer.
- C'est une émission pas comme les autres, un peu comme les clés d'une vie d'ailleurs puisqu'on peut parler en toute liberté pendant une heure.
- Parlons vrai.
- Première date que j'ai trouvée vous concernant, c'est le 1er octobre 1973 la sortie d'un livre qui s'appelle Ciné-moi.
- Votre deuxième livre. Il est sorti ce jour-là.
- Oui, effectivement. J'ai toujours écrit.
- J'ai commencé à écrire à l'âge de 13 ans.
- J'écrivais sur des cahiers d'écoliers que je collais ensemble.
- J'avais écrit un livre qui s'appelait Fugue en gros bémol.
- Et puis en 1973, je suis parti en Grèce.
- Je travaillais déjà dans la publicité.
- J'ai pris 6 mois, parce qu'à l'époque on pouvait prendre 6 mois, c'était pas un problème.
- Quand je suis revenu, il y avait mon bureau qui était resté en l'état.
- Et j'ai écrit ce livre, Ciné-moi.
- Le pitch, il est allé tellement au cinéma qu'il ne sait plus de quel côté de l'écran il est.
- Sauf que ce n'était pas non plus l'horoscope du Caire, c'était moins bien.
- Il se trouve qu'effectivement, les bobines ont été inversées.
- Un peu comme au cinéma.
- D'ailleurs, on s'est toujours demandé pourquoi il y avait deux bobines.
- Tout simplement parce que s'ils avaient été sur une, les camionnettes n'étaient pas assez grandes pour transporter les films dans les cinémas.
- Et c'est pour ça qu'on a mis deux projecteurs dans chaque cinéma.
- Alors, il se trouve que ce livre, vous l'avez écrit, et vous l'avez montré à quelqu'un qui a été éditeur pendant 30 ans, et qui est aussi celui qui a écrit les commentaires de Nuit et Brouillard, qui est Jean Quirole.
- Bien sûr, Jean Quirole. Moi, je ne connaissais personne.
- Et je l'ai envoyé par la Poste.
- Et il y a Mathieu Gallet, on ne parle pas de Mathieu Gallet de Radio France.
- Mathieu Grasset et Quirole qui me répondent, ça nous intéresse.
- Quirole s'est pris d'affection pour moi, comme il s'était pris d'affection pour Jean-Marc Roberts à la même époque.
- Et il ne m'a pas fait assez travailler.
- Voilà, c'est la seule reproche que je pourrais lui faire.
- C'est qu'il aurait dû me faire recommencer les livres plusieurs fois. Mais bon, c'était en tous les cas formidable d'être publié au Seuil à 24 ans.
- Voilà. Alors ça, c'était au retour d'un voyage en Grèce.
- Et en Grèce, vous avez immédiatement, en arrivant, pensé à un film.
- Oui, je pensais à Zorba.
- Zorba.
- Et bon, c'est fou, c'est que cette danse a été créée pour le film et on a fait croire qu'elle était antique.
- Et c'est vrai que vous avez pensé à ce film en arrivant.
- Oui, parce que je suis arrivé l'hiver et c'est pas du tout la Grèce qu'on a en tête.
- Il pleuvait au Piret et puis il n'y avait que des Grecs, il n'y avait pas de touristes. Et on prenait un bateau pour aller dans l'écyclade.
- C'est-à-dire à Ios dans l'écyclade.
- Aujourd'hui, vous faites ça en deux heures.
- Il fallait pratiquement une journée.
- On dormait sur le bateau.
- C'était un bateau à vapeur.
- L'Evangelistria, il s'appelait.
- Et c'est vrai que j'ai eu un choc.
- J'étais comme l'Anglais.
- Alan Bates.
- Bravo. Comme Alan Bates qui est arrivé et qui a rencontré. Moi, j'ai rencontré un vieux paysan grec qui était un peu mon Zorba.
- Alors, il se trouve aussi, vous avez parlé de fugue en gros bémol.
- Et que finalement, quand on prend ce livre, la préface, c'est la première auto-interview, Thierry.
- C'est vrai que fugue en gros bémol, je commençais, c'était...
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