Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
- D'innombrables photos vous ont permis de construire une image, celle d'un observateur du monde qui, en un clic, est capable de raconter une histoire n'ayant rien d'un cliché.
- Des moments uniques devenus des œuvres d'art.
- Bonjour Gérard Rancinan.
- Bonjour.
- Alors, on connaît votre nom, on connaît mal votre parcours, vous êtes l'un des plus grands photographes du monde.
- Vous avez aussi des photos qui sont devenues des œuvres d'art.
- On va parler de ça à l'occasion, dans quelques jours, d'une vente aux enchères un peu particulière.
- Et le principe des clés d'une vie, c'est de raconter votre parcours à travers des dates clés.
- Donc la première que j'ai trouvée, c'est le 18 novembre 1983, votre première télévision archivée, ce générique.
- L'émission Flash 3, qui est présentée par Jean Bardin, et vous êtes dans cette émission, le magazine de la photo, où il y a un concours de photos, vous vous en souvenez ? Vous êtes tout jeune, avec des cheveux.
- Oui, avec des cheveux, oui, voilà.
- Vous êtes membre du jury, et vous évoquez un reportage sur le sport en Chine que vous venez d'effectuer.
- Absolument, oui, je m'en souviens très bien.
- Je me souviens très bien de ce reportage, assez unique en effet.
- C'était un travail assez étonnant, puisque j'avais fait pendant trois ans des demandes pour aller en Chine faire des photos de sportifs, et aidé par Paris Match en France, et aussi le Life Magazine aux Etats-Unis.
- Les derniers moments du Life Magazine, j'ai pu aller en Chine, passer un mois, suivre les athlètes qui allaient se présenter aux Jeux Olympiques, et c'était le retour des Chinois aux Jeux Olympiques en fait.
- Et vous évoquez aussi un portfolio que vous préparez pour les enfants.
- Je ne sais pas si vous l'avez fait, mais en tout cas vous l'évoquez dans cette émission.
- Oui, oui, c'est possible, je ne m'en souviens plus vraiment, ça remonte quand même.
- Et à côté de vous, il y a Roger Corbeau.
- Bien sûr.
- Qui était un des plus grands photographes de cinéma, c'est-à-dire que c'est Marcel Pagnol qui l'a découvert, et ensuite il a fait des photos pour Chabrol, pour Orson Welles et autres.
- Pour tout le monde, et il m'a remis un prix à Cannes, quelques années plus tard, de photographe de...
- Alors non pas de plateau, parce que je n'ai jamais fait de photo de plateau, mais avec Sigma, pour cette magnifique agence, je travaillais pour cette magnifique agence, on suivait des films les plus importants.
- Alors j'ai suivi ainsi...
- Kurosawa, Bertolucci, je faisais quelques films comme ça entre deux grands reportages, où je faisais des... on appelait ça des spéciaux, et on faisait des photos comme ça.
- Et Corbeau m'avait remis un prix à Cannes pour ses photos du film de Kurosawa, je crois, qui s'appelait Ran, et il m'avait expliqué que lui-même, ses astuces pour photographier de belles actrices, tout ça, c'était un personnage merveilleux, un très grand photographe et un homme...
- charmant.
- Exactement. Alors vous êtes né à Talens, près de Bordeaux.
- D'ailleurs, le prince Henrik, qui a été le prince consort du Danemark, José Bové, Barbara Schultz et Olivia Marshall sont nés aussi à Talens.
- Mais c'est une ville méconnue, qui a en effet des célébrités.
- Je ne sais pas si j'en fais partie, mais enfin, les personnes que vous avez citées, en effet, sont des célébrités.
- Oui, c'est la banlieue de Bordeaux, je crois.
- C'est juste... Oui, c'est ça, c'est à 3 kilomètres, il y a les universités, il y a les vignes du Haut-Brion, entre Pessac et Bordeaux.
- Enfin, on est bien entourés.
- Voilà.
- L'université, ce n'est pas votre truc, parce que je crois que l'école, à part dessiner des motos, en signant, vous ne faisiez pas grand-chose.
- Ah oui. Bon, peut-être parce que l'université était trop près de moi, elle m'a rejeté.
- Mais en tout cas, oui, je dessinais des petites motos.
- Et même les prêtres jésuites de Sarla, l'école où j'étais, m'ont dit, écoute, ce n'est pas la peine de rester, on n'y arrivera jamais.
- Oui. Je crois qu'il y avait la géographie...
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