Retranscription des premières minutes :
- Je suis avec Arlette Chabot. Bonjour, Arlette. Bonjour à vous tous et toutes.
- Oui, Bruno Retailleau, élu à la présidence des Républicains dimanche. Le ministre de l'Intérieur fait rêver les LR.
- Et s'il retrouvait le pouvoir, voilà qu'il s'enflamme. On est loin, hein. On est à 2 ans de la présidentielle.
- Il s'enflamme. Ils se souviennent de l'élection de Nicolas Sarkozy. Ce succès de Retailleau libère aussi Gérard Larcher, le président du Sénat, qui évoque aujourd'hui dans une interview au Figaro la fin du macronisme.
- Eh oui. Que voulez-vous, Jean-Jacques ? Les Républicains avaient déjà le sentiment d'avoir gagné au loto quand Michel Barnier a été choisi pour Matignon.
- C'était à l'automne dernier. C'était la porte ouverte au retour au gouvernement et la nomination effectivement de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur, où François Bayrou a eu effectivement l'habileté de le laisser. Alors la popularité de leur nouveau président, eh bien elle leur fait presque oublier l'humiliation. Bien entendu, on se souvient en 2017 d'un certain François Fillon, la déroute de Valérie Pécresse 5 ans plus tard. Et puis les résultats qui étaient pas en flambard, on va le dire de façon un peu familière, aux dernières législatives. 7% des voix, 47 députés. Mais bon, il y a Bruno Retailleau qui, c'est vrai, a créé son espace, son autonomie au ministère de l'Intérieur, n'hésitant pas sans doute à être en désaccord avec le président de la République.
- On le voit bien sur l'Algérie. Bras de fer d'un côté, négociations de l'autre, ou des différents...
- Chacun son rôle, non ? Oui, chacun son rôle. Mais quand même, il faut avoir assumé une position différente de même, sans doute sur les mesures que Bruno Retailleau envisage après la publication du rapport sur l'influence des frères musulmans...
- Il a été rappelé à l'ordre, là, par le président de la République. Rappelé à l'ordre aussi par le président de la République.
- Qui lui dit... Ben alors, où sont les mesures ? Et il en faut. Et voilà. Ou en tout cas, les mesures qui sont présentées par Bruno Retailleau ne sont pas celles qui plaisent au président de la République.
- Alors, c'est vrai, eh bien, il rêve un peu, sans doute, les Républicains. Et vous citiez le président du Sénat.
- Ça n'est pas rien, le président du Sénat. C'est le deuxième personnage de l'État. Il a maintenu des relations à peu près tranquilles ou apaisées avec Emmanuel Macron. Et il dit à son tour, lui aussi, que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron.
- Il n'y a que le gaullisme, dit-il, qui a traversé les générations.
- Donc, au fond, 10 ans seraient effacés après le départ d'Emmanuel Macron. Il ne restera rien de cet en même temps du dépassement théorie d'Emmanuel Macron.
- Il faut dire qu'en ce moment, déjà, on voit bien que dans le camp présidentiel du côté de Gabriel Attal, on se cherche et on ne se trouve pas.
- Oui, on ne se trouve pas. Alors la voie de Bruno Retailleau est-elle dégagée ? Alors c'est beaucoup plus compliqué que ça, parce qu'effectivement, on pourrait se demander si effectivement les LR ne prennent pas la grosse tête un peu vite. Rien n'est réglé, évidemment. Il ne faudrait pas oublier que le RN domine toujours le paysage à droite, autour de 30% d'intention de vote pour Marine Le Pen ou Jordan Bardella. 16% pour, effectivement, le ministre de l'Intérieur.
- La compétition interne n'est absolument pas terminée. Vous ne croyez pas que Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, David Ziznard vont renoncer à leurs ambitions ? Pas du tout. Gérald Dormanin est en embuscade.
- Et pour l'instant, Édouard Philippe domine le peloton. Il n'est pas dans la mêlée, d'ailleurs.
- Il n'est pas dans la mêlée. Il est devant. Il a réussi et maintient son échappée. Et puis il y a d'autres questions.
- Combien de temps Bruno Retailleau va-t-il rester effectivement au gouvernement ? François Bayrou va-t-il être censuré ? Retailleau décidera-t-il de partir pour se préparer à 2027 ? Ça veut dire... J'arrête là la liste des... Comment dirais-je ? Des difficultés qui sont devant lui.
- Il y a encore beaucoup d'incertitudes chez les LR, même si l'espoir est revenu.
- Merci, Arlette. Merci....
Transcription générée par IA