Retranscription des premières minutes :
- Nous allons expliquer à Françoise de Gouin ce qu'il se passe, à Françoise, parce qu'il y a des faits à propos de le conclave des retraites, on en parlait tout à l'heure, Cyril Chabanier était notre invité à 7h10, hier soir échec, mais François Bayrou se dit il y a peut-être encore une chance, et il va recevoir les partenaires sociaux à Matignon, la der des ders.
- Oui alors Jean-Jacques j'ai le droit de dire un truc là, quel cinéma, franchement quel cinéma, on se demande bien quel est le sens de la conférence donnée par François Bayrou à 7h du matin, je fais semblant de me demander parce que évidemment que les réponses sont assez claires après l'échec du conclave hier soir, mais qu'est-ce qu'il a fait le Premier Ministre ? Il a pris son téléphone, c'est ce que M. Chabanier, il les a appelés un par un, est-ce que vous viendriez demain à Matignon ? Il a pris son téléphone, c'est ce que M. Chabanier, il les a appelés un par un, est-ce que vous viendriez demain à Matignon ? il veut aboutir à un accord aujourd'hui.
- Alors, Jean-Jacques, tout ça pour ça, t'as envie de dire, car ça fait quand même 4 mois que dure la plaisanterie. On se souvient que le Premier ministre était engagé à ces négociations avec les partenaires. Ce n'est pas une plaisanterie pour moi.
- Attendez, vous allez voir. Un conclave, c'est une négociation entre partenaires sociaux et c'est bien le dialogue social.
- Oui, alors écoutez, ça c'est votre point de vue sur le papier, vous avez absolument raison, moi aussi je me pâme parce que là, sur le dialogue social.
- Moi je me pâme parce que c'est la République sociale, évidemment, mais c'était le seul moyen, on s'en souvient, d'éviter la censure des députés socialistes.
- En janvier, ok, il a fâché tout le monde, parce que là, c'était tellement beau sur le papier, mais qu'est-ce qu'il fait François Bayrou ? Paf, il rentre dans le jeu au bout de deux mois en disant, ah au fait, la négociation, je ne veux pas avoir l'air de m'en mêler, mais sachez quand même qu'il n'y aura aucune dépense supplémentaire, et surtout, il n'y aura pas forcément de retour devant le Parlement si la négociation échoue, c'était évidemment sa promesse de départ. Alors entre les deux, les syndicats ont accepté de passer par-dessus bord l'âge légal, tout ça s'est passé par pertes et profits, pour essayer d'arracher un changement sur la pénibilité, échec donc, et François Bayrou qui a décidé de ne pas baisser les bras, c'est ce qu'il a dit ce matin, je ne baisse pas les bras, il rencontrera donc les organisations syndicales séparées, c'est-à-dire les syndicats de salariés d'un côté et le patronat de l'autre. Bon, François Bayrou qui, évidemment, pense à la censure.
- Oui, vous savez, soit le balai est déjà réglé avec le BDF, c'est possible, qui acceptera de lâcher pour faire réunir un accord, et j'écoutais l'ami Éric Revelle tout à l'heure, je ne vois pas quel intérêt le BDF aurait de lâcher.
- Mais il y a un texte sur la table, le BDF l'accepte ou pas ? Voilà, si le BDF finalement décide de lâcher, on a Bayrou super sauveur, soit il n'y a rien de tel, et l'échec est encore plus retentissant, vous savez, François Bayrou, il joue sa peau Jean-Jacques, il est aujourd'hui un Premier ministre voué aux gémonies par l'opinion, il n'y a pas de... c'est un mot exact, c'est probablement le Premier ministre le plus impopulaire de la cinquième, peut-être plus même que Juppé en 95, il est sous la menace d'une motion de censure, avec la gauche qui va la voter, mais c'est assez intéressant, le RN est assez partagé, il y a les bardellistes, est-ce qu'on peut les appeler comme ça, d'un côté qui ont envie d'accélérer l'histoire et d'une certaine manière de pousser un peu Marine Le Pen dans le fossé, on va se le dire comme ça, un petit peu beaucoup, et puis les marinistes qui freinent des quatre fers, alors Bayrou gagne du temps, essaie d'arracher quelque chose, on...
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