Retranscription des premières minutes :
- Avec Arlette Chabot. Bonjour, Arlette. Bonjour.
- Bonjour. Tiens, voilà un homme qui émerge. Tout à coup, on le voit comme... Vous savez, vous vous rappelez à la bolle, quand il sortait de l'eau, la cheveux au vent, pendant que Nicolas Sarkozy l'attendait pétrifié à la terrasse du café Dominique de Villepin.
- Cette semaine, nous avons eu deux candidats à la présidentielle qui se sont déclarés. On peut dire deux de plus.
- Deux de plus, oui. Allez, Arlette. Il y en a beaucoup, déjà.
- Raphaël Glucksmann, qui publie un pré-programme, et Dominique de Villepin. Donc c'est lui, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui entre dans la course avec un nouveau parti et un nouveau livre.
- Vous vous souvenez, il y a quelques semaines déjà, on s'était interrogé sur ce phénomène Villepin dans les sondages.
- Il est désormais dans le plus long tête.
- Le peloton de tête, j'ai du mal à le dire, parce que c'est pas du vélo. Là, c'est de la politique.
- Les personnalités préférées des Français, tout en haut de l'affiche, sachant qu'il faut quand même toujours faire une différence.
- La popularité n'a rien à voir avec l'intention de vote. Donc il faut être prudent.
- En tout cas, à l'époque, on s'était interrogé, en connaissant déjà la réponse.
- Évidemment, il va s'intéresser à 2027. Bah c'est fait, oui. Il y a un pas qui a été franchi cette semaine.
- Il a lancé un mouvement.
- C'est mieux qu'un parti. La France humaniste. Ça, ça ne dérange personne. C'est bien.
- Et un livre dont le titre est « Le pouvoir de dire non ». Sans surprise également, l'inspiration est forcément gaulliste ou gaullienne, comme vous voulez dire non, comme le général avait dit non à Pétain en 1940, comme Chirac et lui-même, d'ailleurs, avaient dit non aux États-Unis.
- Enfin c'est Chirac qui avait décidé. C'est pas lui.
- Eh oui, mais c'est lui qui avait porté le discours. C'est lui qui a porté le discours, oui.
- Le discours dont tout le monde se souvient.
- Et on dit que c'est Bruno Le Maire qui arrive.
- Qui avait rédigé le discours.
- Qui l'avait rédigé, absolument. Son directeur de cabinet à l'époque. Voilà.
- Donc il est parti dans la compétition de 2027. Il dit « J'ai beaucoup réfléchi, 18 ans après avoir quitté le pouvoir, mais sa position n'a rien changé.
- La France doit faire entendre une voix singulière sur la scène internationale. Exemple, garder ses distances ou prendre des distances encore plus fortes avec Israël.
- Reconnaître un État palestinien.
- Et puis être celle qui, en Europe, parle au sud global. Voilà. Et le gaullisme, il est présent aussi dans sa volonté de rassembler les Français, rassembler le peuple français.
- Ça vous dit aussi quelque chose dans l'histoire. Rendre sa grandeur à la fonction présidentielle. Voilà. C'est du Dominique de Villepinque.
- Où se situe son espace politique ? Il est à droite, à gauche, ailleurs ? Je sais pas, moi.
- À droite ou à gauche. Alors ce qui est intéressant, c'est de dire qu'aujourd'hui, il est présenté un peu comme un...
- Concurrent de Jean-Luc Mélenchon. Évidemment, ça, c'est le résultat de ses positions sur le Proche-Orient. Il est même soupçonné, on le sait, d'antisémitisme.
- Donc il séduirait un électorat de gauche. En tout cas, ses amis ou ses ex-amis à droite, qu'est-ce qu'ils tapent sur lui ? Ah oui. Ah oui.
- Aucun cadeau ne lui est fait. Il parle comme Mélenchon, dit Bruno Retailleau. Les éditorialistes du Figaro ont beaucoup de surnoms.
- On le désigne comme le Mélenchon du riche. L'islamo-gaulliste Villepin, c'est une autre formule qui peut faire sourire.
- Des gaullistes par héritage, comme Renaud Muselier, le président de la région Sud et petit-fils de l'amiral Muselier, qui était le premier à rejoindre le général de Gaulle à Londres, l'accusent de détournement, d'accaparement, de dévoiement du gaullisme. Une honte, dit-il. C'est compliqué.
- Oui.
- Alors pour aller jusqu'au bout de son ambition, pourra-t-il y aller ? Il avait déjà essayé d'être candidat en 2012. Il avait dû renoncer.
- En tout cas, cette fois, il espère aller jusqu'au bout. Il a de l'argent. Il devra s'expliquer d'ailleurs sur l'origine de cet argent.
- Il a beaucoup d'ambition. Mais ses copains ne lui feront aucun,...
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