Retranscription des premières minutes :
- Jean-François Akkéli. Jean-François, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Alors, Donald Trump et ses bombes, est-ce qu'il ne s'accommode pas tout de même du régime des Mollahs ? Parce que je vois des déclarations contradictoires.
- On bombarde, mais on veut faire la paix, quoi.
- Alors, vous avez vu ce que Trump a déclaré hier soir sur sa plateforme Truth Social.
- Il a dit, si le régime iranien actuel est incapable de rendre l'Iran grand à nouveau, great again, pourquoi n'y aurait-il pas un changement de régime ? Mais c'était en réponse à ce qui est évoqué aux menaces de représailles iraniennes.
- En fait, Donald Trump, qui n'a pas vraiment envie de faire la guerre, a dupé le monde entier, Jean-Jacques, mais il n'a pas menti. Pourquoi je dis ça ? Qu'a dit le président américain ? Qu'il se donnait 15 jours pour décider des opérations militaires éventuelles.
- L'aviation israélienne a dégagé le ciel en 8 jours.
- Pour l'ouvrir au B2 de l'US Air Force, Donald Trump, vous avez vu la photo dans la Situation Room de la Maison Blanche avec sa casquette MAGA, Make America Great Again, message visuel destiné à ses électeurs pour tenter de les rassurer.
- Ah ben oui, il s'est fait réélire en faiseur de paix.
- Moi, je vous fais la paix en 15 jours en Ukraine, promettant de mettre le paquet sur la politique intérieure.
- Donc c'est G. Day Vance, lors de son allocution, qui a précisé la ligne de pensée, de Trump, l'Amérique n'a pas déclaré la guerre en l'Iran, elle ne veut pas de changement de régime, il a été catégorique, Vance, nous voulons mettre fin au programme nucléaire, mais c'est pas plus, comme si cette opération était un one-shot, on frappe, on discute, mais pas plus, sauf s'il y a réplique.
- Oui, l'attaque a eu lieu samedi soir, après minuit, le congrès américain n'a été prévenu que vers 1h30 du matin.
- Oui, juste après, quand les avions ont quitté l'espace aérien, iranien, quand il était en sécurité, lui, il devait s'impatienter, Trump, il a mis 10 minutes, pas plus, pour faire sa déclaration, et les républicains se sont montrés unis, les démocrates, eux, évidemment, ont critiqué, n'ont pas aimé être tenus à l'écart de la décision du président.
- Oui, autant dire que le régime des Mollahs à Téhéran va bien à Trump ? Est-ce qu'il s'en accommode ? Il ne veut pas de changement politique ? Les déclarations du vice-président vont dans ce sens.
- Grosso modo, on leur a mis une pile, en ayant tapé les trois sites iraniens, mais Trump ne veut pas revivre ce qu'a enduré son lointain prédécesseur, W. Bush, avec l'invasion de l'Irak, le chaos qui a suivi, qui existe toujours, le chaos en Irak, c'était l'après-11 septembre, souvenez-vous, et les pseudo-armes de destruction massive, attention, le Trump est imprévisible quand même, Jean-Jacques, n'a-t-il pas déclaré qu'il ne voulait pas...
- ...de tuer l'ayatollah Ramenei pour l'instant, mais qu'il savait où il se trouvait au jour le jour, le guide suprême ? Donc il y a toujours cette menace.
- Et pendant ce temps-là, la France, l'Europe, ne sont pas dans le jeu.
- Aux abonnés absents...
- Oui, mais que faire ? Rien.
- Qui nous écouterait ? Mais rien, personne.
- Le problème d'Emmanuel Macron, puisqu'on peut parler de la France quand même, avec son conseil de défense, c'est que c'est un pacte zéro.
- L'ennui, c'est que nous...
- ...nous sommes...
- ...nous sommes coupés d'Israël en apportant un soutien immédiat aux premières opérations, aux premières heures, et ensuite en appelant à la désescalade.
- Et vous avez le président qui dit « j'ai appelé le président iranien », il cite en premier interlocuteur son homologue iranien, ça fait quand même un peu désordre.
- Il y a une crainte française, c'est de voir revenir le terrorisme, mais après tout, nous pourrions assumer, Jean-Jacques.
- Je voudrais citer les mots du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a salué l'opération en disant « je ne veux pas d'un djihad atomique », étonnante déclaration du ministre de l'Intérieur, qui parle de « retour de la République impériale », c'est Raymond Aron qui avait écrit là-dessus en son temps, en parlant de la politique étrangère américaine.
- Oui, j'ai été frappé par...
Transcription générée par IA