Retranscription des premières minutes :
- Et à 7h47, Françoise de Bois est là, bonjour Françoise, grande explication, encore une, de François Bayrou, il essaie, aujourd'hui à 17h, il va revenir à nouveau sur la réforme des retraites, il essaie de sauver, ce qui peut être un sauver.
- Il essaie de sauver sa peau, sans mauvais jeu de mots, bien sûr, et encore c'est un mauvais jeu de mots, mais tout le monde le fait, donc je le fais, oui, parce qu'à ce stade on ne comprend pas vraiment Jean-Jacques ce que fait François Bayrou, ce qu'il cherche vraiment à démontrer, alors que les partenaires sociaux ne savent même pas ce qu'il peut annoncer après l'échec du conclave, et la motion de censure déposée par le Parti Socialiste, et qui sera débattue la semaine prochaine.
- La Matignon, vous voyez, depuis hier soir...
- Attention, il peut y avoir peut-être encore un accord entre syndicats.
- Oui, en tout cas, on reste flou, on parle de voix réglementaires ou de voix parlementaires, sur certaines mesures, lesquelles on ne sait pas, mais en réalité, personne ne comprend vraiment la grande explication, qui semble aussi vaine que brouillonne.
- On aura donc, ce soir à 17h, cet après-midi, un Premier ministre encadriné dans son immobilisme, sa chute continue et sévère dans les sondages, et obligé finalement de faire entrer des ronds dans des carrés, et surtout, Jean-Jacques, et c'est là où on y vient, un Premier ministre désormais dans la main du Rassemblement National.
- Oui, mais le Rassemblement National ne votera pas la motion de censure.
- Et c'est pour ça qu'il est dans la main, c'est une certitude. Son tour viendra à l'enseignère Sébastien Chenu, autrement dit, sur le budget à l'automne.
- Une façon de dire que c'est reculer pour mieux sauter, et montrer à nouveau à l'opinion que tout ce fait se défait en France, en fonction de Marine Le Pen.
- Il faudra quand même, pour le RN, résister à la pression des sondages. Les premiers, depuis hier, montrent qu'une courte majorité de Français, 52-53, est favorable à la censure du gouvernement, autrement dit, au départ de François Bayrou.
- Oui, mais surtout, l'électorat RN est largement favorable à cette censure. Pour le moment, c'est un sondage.
- Mais on peut imaginer que la musique va monter dans les jours qui viennent, jusqu'à la semaine prochaine. De quoi faire céder Marine Le Pen ? Peut-être pas.
- Elle redoute une censure qui serait suivie d'une dissolution, et de fait, de la perte de son mandat. Mais pour elle aussi, je vais vous le dire ce matin, c'est reculer pour mieux sauter. Pourquoi ? Parce qu'Emmanuel Macron retrouve son droit de dissoudre le 8 juillet prochain. Quel meilleur prétexte pour lui que de dissoudre sur l'échec du vote du budget ? Et surtout, surtout, arrêtons de lier censure et dissolution, ça n'a rien à voir. On peut faire tomber un gouvernement. Je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron ait envie de se remettre les doigts dans la prise.
- En tout cas, les arguments du RN visent surtout à masquer, à trouver du temps pour masquer les divisions à l'intérieur du parti, qui sont de plus en plus criantes entre Jordan Bardella et Marine Le Pen.
- Mais en fait, finalement, tout cela affaiblit François Bayrou, parce que ça construit depuis hier l'image de quoi ? D'un Premier ministre en sursis, comme Michel Barnier.
- D'un Premier ministre qui doit attendre que Marine Le Pen lève le pouce ou le baisse.
- Ça explique donc cette prise de parole improbable pour tenter de sortir de l'étau et gagner une minute de plus, M. Le Bourreau.
- Oui, merci, Françoise. 8h30, ça vous fait réagir. N'hésitez pas. 0826 300 300. Je vous rappelle l'événement ce matin sur antenne de Sud Radio, puisque je recevrai Rachida Dati, qui est ministre de la Culture, qui s'occupe de la communication, aussi maire du 7e arrondissement de Paris.
- Rachida Dati, qui ne s'est pas exprimée depuis son altercation enfin, le mot est peut-être un peu fort sur France 5.
- Nous allons prendre plusieurs auditeurs dans un instant, notamment Jean-Jacques, qui est à Beaumont de l'Aumagne. À tout de suite.
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