Retranscription des premières minutes :
- Françoise de Bois, Françoise, bonjour. Françoise, nous changeons totalement de sujet.
- La tuerie antisémite au musée juif de Washington. J'y reviens, ça s'est produit dans la nuit.
- Devant le musée juif, c'est un couple qui a été tué par un homme qui a crié « Free Palestine ».
- Les États-Unis sont sous le choc, mais la situation à Gaza embrase le débat mondial et bien sûr l'Europe.
- Oui, alors Jean-Jacques, ne comptez pas d'abord sur moi pour expliquer qu'on tue les Juifs à cause d'un méchant gouvernement depuis la nuit des temps, l'an 66 à Alexandrie. Premier pogrom de l'histoire, le massacre des Juifs de masse ou individuels n'a jamais cessé.
- Mais il y a bien sûr des facteurs aggravants et aujourd'hui, Benyamin Netanyahou en est temps.
- Le premier ministre israélien accroché à sa survie politique n'est plus que la marionnette de ses ministres d'extrême droite, Ben Gvir, Smodrich et Eliyahu. On parle quand même des gens qui ont dansé le jour de l'assassinat d'Izzat Krabin.
- Cette réalité politique infernale se heurte au cynisme sanguinaire du Hamas.
- Ce qui justifie le massacre de civils, ceux de Gaza, au nom de la lutte contre l'État hébreu.
- Alors aujourd'hui, Gaza peut devenir un mouroir si Israël ne dessert pas l'étau.
- Et j'apprends et on apprend ce matin qu'un convoi humanitaire peut enfin passer.
- Et si Israël ne réalise pas que toutes les images qui nous parviennent, qui sont documentées et qui ne sont pas issues de la seule propagande du Hamas, et bien que toutes ces images sont en train de transformer l'État hébreu en État voyou dans l'esprit des gens.
- En État paria.
- Paria.
- Des Palestiniens dans la bande de Gaza, bien sûr.
- Et la société israélienne, traumatisée par le 7 octobre, déchirée entre ceux qui veulent poursuivre au nom de la sécurité d'Israël à ses frontières et ceux qui veulent que ce massacre, cette guerre, s'arrête et que les otages reviennent.
- Et le débat embrase l'Europe.
- Oui absolument. La France évidemment, où il ne reste plus grand monde à part Michel Onfray et une partie de l'extrême droite pour soutenir le gouvernement israélien.
- Il faut noter que même le philosophe Alain Finkielkraut dit son mal-être à l'égard de ce moment très...
- C'est magique, c'est une interview passionnante à retrouver sur I24.
- Alors on tourne autour du pont, Jean-Jacques, sur un mot, génocide.
- Alors je fais partie, moi, de celles et ceux qui pensent qu'Emmanuel Macron a eu raison de refuser d'employer ce mot.
- Il faut être prudent avec les mots.
- Il n'y a pas de volonté génocidaire au sens de destruction d'un peuple.
- Sinon vous pensez bien qu'avec la force de frappe israélienne, Gaza serait déjà rasé depuis longtemps.
- Mais il y a une volonté de déportation qui est tout à fait inacceptable.
- Je ne saurais trop conseiller à la classe politique de bien réfléchir aux mots qu'elle en parle.
- Je ne saurais pas conseiller à la classe politique de bien réfléchir aux mots qu'elle en parle.
- Car les mots tuent, on l'a vu cette nuit à Washington.
- LFI, évidemment, fait cocorico en disant « on vous l'avait bien dit ».
- Sauf que ce qui a motivé à LFI dès le début, son antisionisme, l'antisémitisme rampant de certains de ses membres, n'a rien à voir avec l'émotion mondiale.
- Je rappelle que la gauche française, par exemple, hors LFI, n'a jamais hésité à qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
- Oui, cette émotion, Françoise, vire aussi à l'obsession.
- Oui, alors que dire de l'Espagne et de la Belgique qui demandent une enquête, rendez-vous compte, sur les votes, en faveur de la chanteuse israélienne de l'Eurovision, insuignant qu'il y a une forme de complot juif.
- L'Espagne demandant même l'exclusion d'Israël de la compétition.
- Et tout cela applaudi par qui ? Par Manon Aubry, évidemment, députée européenne insoumise.
- Alors, il y aurait plusieurs mesures à prendre qui seraient très efficaces pour faire plier Netanyahou, cesser les livraisons d'armes, suspendre vraiment l'accord avec l'Union européenne, et pas seulement l'aménager, voire sanctionner les avoirs de dirigeants israéliens à l'étranger.
- Et là, en fait, on se comprend.
- On comporterait, comme avec les États voyous, ce qui serait terrible, je dis bien terrible, pour la seule démocratie...
Transcription générée par IA