Retranscription des premières minutes :
- De Sud Radio évidemment, Jean-François Aquilie est avec nous, éditorial politique, bonjour Jean-François.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Jean-François, si nous revenions sur l'élection de Bruno Retailleau, la droite face à ses défis et ses démons, après l'élection de Bruno Retailleau, Bruno Retailleau largement élu, c'est une victoire écrasante, plus de 74% face à Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, le nouveau président de LR va devoir relancer une droite face à ses défis et ses démons.
- Oui, et vous avez remarqué, il n'y a pas eu de guerre des chefs, quand même, il faut le souligner.
- Même si c'était tendu dans les derniers jours.
- Le nouveau patron des Républicains sait qu'il lui faut rebâtir cette droite, comment peut-on dire Jean-Jacques, fracturée, morcelée, ça relève parfois de missions impossibles.
- Je rappelle qu'il y avait Tom Cruise en même temps hier soir sur France 2 et Bruno Retailleau sur TF1, mission impossible, pourquoi ? Parce qu'il faut réunir les droites, la question lui a été posée à Bruno Retailleau, il répond, je n'ai jamais cru aux accords d'appareil, je crois aux propositions, aux convictions.
- Là, il a ses raisons, pardon.
- Ce n'est pas anodin quand il répond ça, il est prudent, il sait que ça va être difficile, il a dit d'ailleurs qu'il fallait faire se lever en France une vague bleue pour les municipales, donc il pense à l'étape d'avant la présidentielle, donc il pense à la présidentielle.
- C'est important pour LR, parce qu'LR détient contrôle de nombreuses mairies, donc pour LR, c'est essentiel les municipales.
- Une petite allégorie, la pente est toujours forte, rappelez-vous la citation de Jean-Pierre Raffarin, mais la route, elle n'est plus droite du tout pour LR.
- Bien, la victoire de Bruno Retailleau est d'abord une humiliation pour Laurent Wauquiez.
- Vous vous rendez compte, un électeur sur quatre seulement a accordé son suffrage à Laurent Wauquiez.
- Alors le patron des députés, le nouveau Bruno Retailleau, se voit destin présidentiel, pendant que son rival a été littéralement désavoué.
- Vous savez, Laurent Wauquiez disait, on ne peut pas mener de front la place Beauvau et la direction du parti.
- Les électeurs lui ont donné le nom, et puis il y a le précédent, c'est Nicolas Sarkozy, la campagne de 2007.
- Alors il y a ensuite un défi majeur pour le patron de ce qu'il reste, du parti gaulliste, redevenir une force de proposition dans un pays, Jean-Jacques est en panne sèche, Bruno Retailleau a parlé de travailler à de nouvelles propositions pour la France, des braves gens, il veut parler.
- Aux Français, à tous les Français, ça s'appelle faire de la politique.
- Tous les candidats à l'élection présidentielle, de droite, de gauche ou d'ailleurs, disent qu'ils veulent parler aux Français.
- Les Français ne les entendent pas toujours.
- Mais faire de la politique quand même, faire des propositions.
- Je dis ça comme ça, vous avez raison.
- Mais est-ce que ça va suffire avec une droite aussi éclatée, entre plusieurs partis et plusieurs prétendants à la présidentielle ? Ça rebat les cartes quand même, la victoire.
- Non, mais vous avez quand même LR qui se relance avec 120 000 adhérents du temps de Copé-Fillon 2012.
- Oui, trois fois plus nombreux.
- Alors que c'était trois fois plus.
- Vous avez le horizon d'Edouard Philippe qui est quand même favori de cette élection à venir.
- Vous avez l'élu de R.D.Rixioti, reconquête de Zemmour et Knafo, debout la France qui existe toujours un petit peu de Nicolas Dupont-Aignan.
- Vous avez des prétendants aussi qui sont un peu hors sol, Gérald Darmanin, David Lysnard, Xavier Bertrand qui va vouloir se recentrer du coup.
- Ils ont pris cher hier soir quand même parce qu'ils s'installent Bruno Retailleau.
- Vous avez surtout...
- L'Assemblée nationale qui est tout puissant avec le tandem, toujours.
- Jordan Bardella, Marine Le Pen qui caracole Jean-Jacques en tête des sondages.
- Et Jordan Bardella, si Marine Le Pen est empêchée, qui lui veut faire lui aussi ce qu'on appelle l'union des droites derrière lui.
- Alors Bruno Retailleau, il a un petit style quand même courtois mais très ferme à la fois.
- Vous ne le voyez pas venir.
- Il est déterminé.
- Mais il faut quand même qu'il bâtisse cette stature de présidentiable sans se fondre dans...
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