Retranscription des premières minutes :
- Non mais c'est vrai, Arlette Chabot. Comme quoi, un petit canon, une brasserie française et tout va beaucoup mieux, non ? Oui, avec modération toujours. Il faut être raisonnable.
- Arlette Chabot, l'édito politique. D'abord, on dit bonjour.
- Bonjour. Mais j'allais vous le dire. Après, vous voyez, c'est là où je la reconnais. On ne laisse pas finir les phrases. On reproche de couper.
- Non, Arlette Chabot. Bruno... Rebonjour, alors. Bruno Rotaillot, Laurent Wauquiez. Les adhérents de l'air vont choisir leur président.
- C'est ce week-end. Ils étaient 43 000 en février. Ils sont aujourd'hui 117 000. Preuve sans doute d'un choix qui mobilise.
- Et ce sont quand même deux personnalités très différentes sur le papier.
- Oui. C'est la bataille entre un revenant et la révélation de l'année. Alors le revenant, c'est le plus jeune. C'est Laurent Wauquiez.
- Plus jeune ministre de Nicolas Sarkozy. Il a présidé le parti en 2017 pendant 2 ans.
- Il est parti après l'échec de la liste LR aux élections européennes.
- Et depuis, il était aux abonnés absents, un peu réfugié dans sa région, la région qu'il préside, Auvergne-Rhône-Alpes.
- Et puis c'est la dissolution qui l'a ramené à Paris. Député. Il préside le groupe à l'Assemblée.
- L'envie de revenir dans la bataille nationale.
- Oui, absolument. Il pense peut-être que son moment est à nouveau effectivement venu. Et alors il aime beaucoup la campagne.
- Et les campagnes, on le voit, l'a renvoqué avec des propositions au choc aussi. C'est son tempérament.
- Il use tout, il dit tout, il donne tout. C'est ce qu'il répète. Vous vous souvenez, bien sûr, de cette fameuse proposition. Comment se débarrasser des OQTF qui ne veulent pas rentrer chez eux ? Direction Saint-Pierre-et-Miquelon. Saint-Pierre-et-Miquelon, évidemment.
- Et puis alors en face, la révélation, c'est Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
- Ça n'est pas rien, mais c'est un poste un peu invisible. Donc il était quasiment inconnu lorsqu'il est arrivé au ministère de l'Intérieur.
- Mais son activiste... Il se fait remarquer.
- Une certaine sincérité aussi. Droiture.
- Il est conservateur, se filloniste jusqu'au bout.
- C'est-à-dire jusqu'à la pluie du Trocadéro. Eh bien il est aujourd'hui populaire, le ministre le plus aimé avec Gérald Darmanin.
- Et on voit que ce sont des personnalités très différentes, mais aussi dans la stratégie. Ça n'a rien à voir.
- Il y a deux stratégies aujourd'hui. On pourrait le résumer ainsi. C'est être ou ne pas être ministre de François Bayrou.
- Alors Laurent Wauquiez avait pourtant revendiqué soit Bercy, soit le ministère de l'Intérieur à la place de Bruno Retailleau.
- Aujourd'hui, eh bien il pense, Laurent Wauquiez, qu'il faut mettre une pression maximale sur le Premier ministre.
- Donc Bruno Retailleau ne devrait pas rester très longtemps au ministère de l'Intérieur, soit parce que ministre, il sera entravé, soit parce qu'il pense que les deux fonctions, ministre ou président et président du parti, eh bien ce n'est pas compatible, avec un risque pour Laurent Wauquiez, eh bien c'est que la droite se dilue dans le macronisme.
- Exactement.
- Bruno Retailleau pense l'inverse.
- Il veut au fond être à l'intérieur, faire ce qu'il peut, agir en faveur des Français.
- C'est son devoir et c'est aussi le meilleur moyen de montrer aux Français que vraiment les Républicains sont indispensables au pays.
- Alors on verra en tout cas qui gagnera cette bataille et ce positionnement et ce choix stratégique.
- Parce que forcément, à l'issue, on pense que le vainqueur sera en direction de l'élection présidentielle.
- Oui, eh bien non. Eh bien non, pas du tout.
- Je pense que le résultat ne changera rien. Aucun des deux ne renoncera à son ambition présidentielle, évidemment.
- Laurent Wauquiez se voit déjà, on le sait, à la tête d'une grande coalition, d'un rassemblement des droites, allant de l'approche d'Éric Zemmour, Sarah Knafo jusqu'à Gérald Darmanin.
- Bruno Retailleau ne dit rien d'une éventuelle ambition présidentielle.
- C'est trop tôt. On parlait plus tôt d'une alliance avec Édouard Philippe.
- On verra bien, vous savez, 2027.
- Je le répète à chaque fois, c'est qu'encore très loin.
- Il y a surtout une inconnue qui sera candidat, effectivement, pour le Rassemblement national.
- Jordan Bardella ou Marine Le Pen.
- Et l'ambition des deux, Wauquiez et Retailleau, est bien sûr de faire revenir à la...
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