Retranscription des premières minutes :
- Pour ça aussi, on pourrait chanter Dalida et Alain Delon, Françoise de Gois, paroles et paroles sur la 69. Mais bon, alors, puisque vous êtes ma Dalida, je vais vous...
- Oh, mon Renato, je vous adore ! Je vais essayer de faire Alain Delon la voix grave et le physique en moins, certainement.
- Mais l'audition très attendue de François Bayrou devant la commission d'enquête parlementaire, c'était hier 5h. 5h long, absolument long.
- C'était parole contre parole. Et ce matin, vous dites finalement une audition qui, au fond, laisse un goût amer.
- Oui, Maxime, parce que d'abord, la tonalité était extrêmement agressive entre François Bayrou et l'un des rapporteurs, le député LFI Paul Vannier.
- Agressive et même brutale, le Premier ministre accusant le second d'instruire un procès politique.
- Et d'ailleurs, François Bayrou est arrivé. Maxime, vous l'avez vu.
- On se l'est dit, d'ailleurs, parce qu'on a regardé comme des bons élèves jusqu'à la fin.
- Et on s'est dit... Ouh là là là là ! Ça y est, François Bayrou arrive. Paf ! Il pose sur sa table le livre « La Meute », bien sûr dans lequel il y a un portrait très à charge de Paul Vannier, pour essayer de décrédibiliser la méthode Vannier.
- Et rappelons simplement que le livre de « La Meute », c'est un livre à charge contre LFI. Jean-Luc Mélenchon, il est gourou autour de lui.
- À charge, mais très bien documentaire. Mais absolument, il y a un portrait très très dur de Paul Vannier.
- C'était mesquin et un peu à côté de la plaque. Pourquoi est-ce que je dis ça ? Parce qu'on rappelle que c'est une commission d'enquête trans-partisane.
- Et que celle qui aura été tout aussi acérée, voire plus que Paul Vannier, eh bien c'est Violette Philboot, renommée, moi, hier soir, Speedbull, hein, pour l'occasion. Très françoise, oui.
- Oui, oui, parce que toujours très calme, très en surplomb. Elle a posé aussi toutes les questions qui fâchent.
- Amertume également, Maxime, parce que finalement, rien n'est sorti de cette audition, hormis une vérité.
- C'est parole contre parole. En clair, les témoignages du juge Mirand et des deux gendarmes, deux enquêteurs qui affirment qu'il y a eu intervention de François Bayrou dans cette affaire, ça, c'est la version des gendarmes, contre François Bayrou qui dit, eh bien non, document à l'appui, agenda à l'appui, très minutieusement, eh bien non, je ne suis jamais intervenu.
- Amère, enfin, parce que l'un des moments les plus moches, j'ose le dire, Maxime, aura été les 30 minutes que François Bayrou a passées à littéralement taper sur Françoise Schulung, la professeure lanceuse d'alerte, qui l'avait alertée.
- D'abord verbalement, et puis par courrier sur la situation de Bétarame.
- La meilleure défense étant l'attaque, eh bien cette attaque-là du Premier ministre était beaucoup trop dure, à mon avis.
- Est-ce que pour autant, vous avez eu la sensation de voir émerger un vainqueur dans cette joute verbale, permanente et politique, hier soir ? Écoutez, 5h20, François Bayrou, il a certainement gagné, Maxime, le droit de continuer un peu à Matignon.
- Vous savez qu'il était sous la menace d'une motion de censure, mais sa défense minutieusement préparée pendant 5h20 ne permet pas de dire de manière tranchée qu'il a menti, sous serment. Dès lors, comment censurer un Premier ministre juste sur une question morale ? C'est impossible.
- Ceux qui ont perdu, en tout cas Maxime, on peut se le dire, ce sont les victimes.
- Il suffisait d'entendre les réactions, notamment d'Alain Asker hier soir, pour comprendre que les victimes sont passées au second plan.
- Pourquoi ? Parce que François Bayrou, il a basé l'ensemble de sa défense sur le fait, et probablement le ressent-il ainsi, qu'il est victime.
- Il est victime, lui, d'abord et avant tout, d'un complot politique.
- Et puis, finalement, les perdants sont les institutions politiques.
- Comment est-ce que vous voulez garder la foi dans des institutions, lorsque vous avez une telle bagarre pendant 5h entre le Premier ministre de la France, évidemment, et des députés ? On a en fait un Premier ministre qui a cumulé toutes les fonctions pendant 40 ans, qui a régné sans partage sur ce territoire pas loi, et qui continue de régner, et qui...
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