Retranscription des premières minutes :
- Bonjour, Jean-François. Bonjour, Maxime Liedot. Plaisir de vous retrouver, tiens.
- Merci beaucoup. Plaisir réciproque et totalement partagé. C'est le sondage dont tout le monde parle, sondage IFOP fiducial Sud Radio, riche en enseignements.
- Oui, riche en enseignements. Nous avons bien écouté ce que disait Frédéric Dhabi, le patron de l'IFOP, tout à l'heure à votre micro.
- C'est la chronique quand même d'une possible petite mort politique annoncée de la triple candidate Marine Le Pen à la présidentielle.
- Que dit cette deuxième vague de notre enquête ? À deux ans du scrutin, on va rappeler les chiffres essentiels, Maxime, sur les souhaits de candidature.
- Ça veut dire qui avez-vous envie de voir comme candidat en 2027 ? Vous avez toujours cette étrange tandem à la tête de la liste.
- C'est Jordan Bardella, 40% de oui. Oui, j'ai envie qu'il soit candidat et suivi de très près.
- Alors Marine Le Pen, 42%. C'est comme si ces deux-là se tenaient. C'est une sorte de ticket.
- Et l'un passe devant l'autre parfois en fonction des études, en fonction de la période.
- Oui, mais ça traduit un désir de RN en 2027 qui est indéniable. On le sait, tandem talonné par Édouard Philippe, 41%.
- Et puis vous avez l'arrivée de Bruno Retailleau. On va pas vous abreuver de chiffres. 35%.
- Vous savez, il était en meeting hier devant ses militants à l'air à Beaune-Méancourt. Meeting qui était assez efficace.
- Il monte, Bruno Retailleau. Personne.
- Vous le connaissez, il y a quelques mois encore. La grande nouveauté, vous l'avez souligné, Maxime, ce matin sur Sud Radio, l'enseignement très important en écho de ce qui se noue au sein du RN, eh bien ça concerne les pronostics de candidature.
- Ça, c'est l'autre aspect intéressant du sondage. C'est pas qui souhaitez-vous comme candidat, mais qui, d'après vous, sera de toute façon candidat.
- Ça ne traduit pas ce que votre choix politique. Eh bien là, Marine Le Pen s'effondre. Elle s'effondre.
- Elle était leader de la liste autrefois.
- Il y a deux mois, 74% de oui, elle sera candidate. Loin devant Jordan Bardella, 60%.
- Aujourd'hui, elle dégringole à la quatrième place. Elle perd 21 points.
- Cela veut dire que les Français croient de moins en moins à la possibilité pour elle de la voir concourir.
- Elle sera empêchée, l'impeachment, aux yeux des Français. Conséquence de la décision de justice que l'on sait.
- La petite musique selon laquelle elle n'échappera pas à la sanction en appel dans son procès est en train de gagner les esprits.
- Toujours ce désir de RN en haut de l'affiche. Mais lui peut-il tenir seul sans elle ? Ça, ce sera l'autre question. Si d'aventure, elle ne pouvait pas aller à la présidentielle.
- Puis cela interroge aussi, quand on y réfléchit, la stratégie de Marine Le Pen.
- Parce que quand on vous écoute et quand on lit le sondage, on comprend bien que pour l'opinion, elle sera forcément condamnée en appel.
- Oui, elle sera forcément condamnée. Sa stratégie de victimisation n'a pas fonctionné.
- Le même pas mal, dit Frédéric Dhabi.
- Oui, y compris chez les électeurs du Rassemblement National.
- Vous savez, la ligne de défense était de dire que ce n'est pas au juge de décider.
- Qui se présente ? Mais c'est au peuple de France.
- Et ben voilà, non. La stratégie qui consiste d'ailleurs à mettre Jordan Bardella en exergue, on va dire en première place depuis quelques semaines, eh bien, elle vient de, si je puis dire, de flinguer cette stratégie en question.
- Le petit remplacement est en marche au sein du RN.
- Le plan B est activé. Ce qui crée d'ailleurs des tiraillements au sein du Rassemblement National.
- Je pense que la fameuse politique des boules puantes risque d'intervenir dans les prochaines semaines pour le fameux plan B qu'est Jordan.
- Bardella.
- Ce qui est intéressant dans cette enquête IFOP Fiducial Sud Radio Figaro, c'est que ça donne aussi des pistes très intéressantes pour trois grandes personnalités à deux ans du scrutin.
- Alors, on va faire simple.
- Edouard Philippe, toujours solide, toujours en place.
- Bruno Retailleau le disait, encore inconnu, avant son arrivée à Beauvau, ne cesse de progresser.
- Il a d'ailleurs démontré une très belle maîtrise du débat public hier...
Transcription générée par IA