Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio à 8h moins le quart, Aled Chabot, bonjour.
- Bonjour.
- Votre édito politique aujourd'hui, on va parler bien évidemment de ce nouveau pape qui a été choisi hier élu.
- Pape inattendu, fait par les cardinaux Robert Francis Prevost à l'américaine.
- Voilà, on choisira. En tout cas, il a choisi ce nom de Léon XIV, un pape né à Chicago.
- Premier pape américain de l'histoire. Son élection a été saluée d'ailleurs par Donald Trump.
- C'est un grand honneur pour notre pays, c'est ce qu'il a écrit sur son réseau social.
- Il se dit impatient de le rencontrer. Il est fier et il y a pourtant peu de chance qu'il s'entende bien.
- Oui, alors on sait que Donald Trump voulait peser sur le conclave.
- Il se flatte déjà de gouverner le monde. Pourquoi pas avoir un pape proche de lui ? Il fallait effectivement un magas compatible.
- Alors, ça n'est évidemment pas tout à fait le cas si un Américain, qui avait été élu à la demande de Donald Trump, eh bien, ça aurait été sans doute plutôt l'archevêque de New York qui, lui, avait fait campagne, on s'en souvient, contre Joe Biden. Donc, ça aurait été plus facile pour Donald Trump.
- D'autre part, on connaît déjà évidemment les positions du nouveau pape qui, on l'avait vu sur son compte personnel, avait repris des messages diffusés sur les réseaux sociaux condamnant notamment l'expulsion de migrants vers des pays d'Amérique.
- Et notamment le Salvador, parce que certes, il est né à Chicago, ce nouveau pape, mais il est aussi, parce qu'il a passé 20 ans dans ce pays, de nationalité péruvienne.
- Alors, donc, c'est un peu compliqué, mais le plus visé dans cette affaire, c'est sans doute le vice-président G.D. Vance, le dernier, vous savez, à avoir rencontré le pape François la veille de sa mort.
- Il est converti et lui, il a été déjà accusé de ne pas tout à fait comprendre certains enseignements, notamment de Saint-Augustin.
- Eh oui, et le pape est augustinien, c'est un peu ennuyeux pour lui.
- Ce fameux ordeau à Maurice, l'ordre de l'amour, aimer sa famille, ses voisins, sa communauté, ses compatriotes et enfin le reste du monde.
- Une formule qu'avait utilisée en son temps un certain Jean-Marie Le Pen en France.
- Donc, on sait aussi, dernier élément, que le pape est sans doute soucieux de social.
- Cela nous renvoie au choix de son nom.
- 1914 est celui de son prédécesseur, la doctrine sociale de l'Église.
- Certes, c'était en 1891, mais dans cette encyclique, le pape condamnait le marxisme, le socialisme, mais aussi les excès du capitalisme.
- Et si l'on a bien compris, c'est plutôt le capitalisme d'aujourd'hui flamboyant les oligarques qui sont aujourd'hui à la Maison-Blanche.
- Le choix du pape a toujours été un choix politique.
- On ne peut pas dire que le pape a été choisi contre Trump ? Non, on ne va pas aller jusque-là, évidemment, mais c'est peut-être un élément du choix.
- Effectivement, des cardinaux, comme d'autres, la nécessité de trouver à la fois un pape rassembleur et aussi un pape qui puisse parler de paix et défendre la paix aujourd'hui dans un monde où les conflits sont nombreux et menacent effectivement la sécurité de la planète, bien entendu.
- Mais sans doute que le pape, c'est vrai, dans ce moment, aura aussi toujours à l'esprit le message que son prédécesseur avait envoyé aux Américains.
- C'était au mois de février dernier.
- Message aux Américains, aux responsables, aux évêques, à la hiérarchie de l'Église, mais aussi aux catholiques, leur demandant de ne pas céder aux discours discriminants, à jeter des ponts, cette fameuse formule utilisée à plusieurs reprises par le pape François, à respecter aussi la dignité des autres.
- Je pense qu'il y pensera souvent.
- Merci beaucoup, Arlette Chabot.
- On vous retrouve tout à l'heure avec Guy Carlier, après les infos de 8h pour débattre et revenir bien sûr sur cette actualité du jour.
- .
Transcription générée par IA