Retranscription des premières minutes :
- Et bonjour. Bonjour, Jean-Jacques.
- Alors là, on s'éloigne, on revient sur terre avec François Bayrou.
- Oui. Dites-moi, François Bayrou, Premier ministre, qui essaie de gagner du temps, qui essaie de s'en sortir tant bien que mal, il n'arrive pas à trouver des solutions pour son budget 2026. Et voilà que surgit une nouvelle idée de François Bayrou, un référendum.
- Mais oui, pourquoi pas un référendum sur les finances publiques, sur la dette, proposé dans son interview au journal du dimanche.
- Alors, bonne, mauvaise idée, idée saugrenue, idée farfelue, idée anticonstitutionnelle.
- Déjà, pour ça, vous avez un peu répondu à la question. Non, en fait, sur le papier, c'est un bruit ironique, ce que je vous dis, c'est une excellente idée, Jean-Jacques.
- Quelle que soit l'issue du projet, le budget, la dette, les impôts, ça concerne chacun d'entre nous. Et il est toujours bon de consulter le peuple.
- Voilà, ça, c'est dit. Alors, concrètement, c'est de la politique. François Bayrou, au fond, prend une initiative, brûle la politique.
- Il laisse à Emmanuel Macron. Il explique d'ailleurs que ce sera au président de proposer l'idée. Mais ça restera l'idée de Bayrou, si vous voulez, que Macron partagerait il faudrait être au conditionnel en cas d'échec sur le mode « Dû-toi aussi, mon fils », c'est César qui s'adresse à Brutus.
- En fait, c'est un référendum qui permet au patron, qui permettrait au patron du Modem, c'est une proposition, de court-circuiter ce Parlement hostile à tout.
- Il gagne du temps, vous dites, mais aussi il s'éviteraient à terme une forme de sensibilité.
- C'est sûr, puisqu'il prend les Français à témoin. Vos élus sont coupés des réalités. Ils ne pensent qu'à leur petite carrière. Vous valez mieux qu'eux.
- Moi, je travaille pour vous, etc. Vous avez un Emmanuel Macron qui est, c'est vrai, de retour devant de la scène militaire, diplomatique, où il y a sa conférence « Europe for Science » ce matin, où il va essayer de capter les chercheurs qui vivent aux États-Unis.
- Et vous avez ce François Bayrou qui lui répond « Bah, toi, tu peux penser à ta réélection en 2032, mais sans rétablissement des finances publiques, il n'y a pas de rebond possible. Moi, je propose un plan génial aux Français. » Voilà, c'est ce qu'il nous dit en substance.
- Je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron pense à être réélu en 2032. Ça, c'est une... Bon, nous verrons bien, mais peu importe.
- Peu importe. Ce qui m'importe, c'est que Macron a répondu. Emmanuel Macron a répondu. L'Élysée a répondu ou pas ? Officiellement, non. Mais je vous fais une petite citation. « On attend de voir le plan dont il parle, le quoi avant le comment ». Voilà, c'est ce qu'on dit à l'Élysée.
- On a connu Jean-Jacques Soutien, plus enthousiaste. Oui, oui. Mais dites-moi, il viole. En fait, Macron n'en veut pas.
- Macron n'en veut pas. Oui, il n'en veut pas. Vous avez remarqué, je comprends un peu, parce qu'il violerait la Constitution, quand même, non, François Bayrou ? Après, vous savez, les référendums sont des cheminements compliqués. Il faut que le Parlement soit hostile à toute forme de réforme.
- Il y a tout un processus pour aller consulter les Français. Alors moi, je m'interroge aussi sur la question posée. Mais quelle question pourrait-on poser ? Alors, une quinzaine de propositions. Une quinzaine de propositions.
- Une quinzaine de propositions. Et puis on pourrait demander aux Français, est-ce que, oui ou non, vous validez mon plan pour sauver les finances publiques de ce pays ? Voilà, ça serait un peu ça. Oui. Alors imaginons que le référendum soit organisé et que les citoyens disent oui au plan Bayrou.
- Alors s'ils disent oui, le Premier ministre devient leader incontesté de la grande relance du pays, renforcé par le vote populaire.
- Il peut légitimement même, pourquoi pas, postuler à l'Élysée dans deux ans. Eh bien si les Français, si les citoyens lui disent « Non, François, remballe ton plan », ce sera la preuve, une fois de plus, que dans l'histoire de la Ve République, on ne répond jamais à la question posée, qu'on fait le général de Gaulle en 1969. Battu, eh bien Bayrou...
Transcription générée par IA