Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- A la une, le retour des actions des agriculteurs.
- Bon ben révolte ! Il se mobilise depuis ce matin.
- Cire, ouvrez, on en a gros ! Pour faire pression sur les députés, alors que débute à l'Assemblée l'examen d'une proposition de loi pour lever les contraintes dans le monde agricole et alléger les normes.
- Je suis désolé mais je vais laisser les députés faire leur travail.
- Nous on veut juste rappeler que cette loi, elle est aussi le fruit d'engagements qui ont été faits.
- Autre doléance, la réintroduction sous condition de plusieurs néonicotinoïdes.
- Des agriculteurs de la FNSEA se mobilisent à l'Assemblée nationale.
- Ils veulent faire pression en faveur de la proposition de loi du plomb qui permettrait notamment de réintroduire des pesticides néonicotinoïdes.
- Et la France les avait interdits pour protéger, je rappelle, les abeilles.
- Alors parlons vrai, est-ce que la France doit continuer à aller plus loin que les normes européennes en termes environnementaux ? En normes environnementales, pardon.
- Et à cette question.
- Pesticides, doit-on réautoriser les néonicotinoïdes pour protéger nos agriculteurs ? Vous dites non à 52%.
- Vous êtes agriculteur, tiens, venez témoigner au 0826 300 300.
- Et c'est Damien Brunel qui est avec nous, secrétaire général de France Grande Culture et président de la coordination rurale de l'Aisne.
- Et on vous remercie en tout cas d'avoir accepté cette invitation sur Sud Radio.
- Philippe Bilger.
- Je note qu'un certain nombre d'agriculteurs sont en effet favorables à la proposition de loi du plomb et à annuler des contraintes, à les alléger et à faciliter l'activité agricole selon eux.
- J'ai bien conscience aussi, comme l'a dit notre invité, que ça n'est pas peut-être fondamental que cette permission de tolérer certains pesticides qui sont admis ailleurs.
- Et que le problème, c'est le pouvoir d'achat, les prix.
- Mais dans l'arbitrage à faire, et je ne suis pas un spécialiste de la chose agricole, même si j'aime passionnément les agriculteurs, j'ai plutôt confiance dans le point de vue des agriculteurs que dans celui de ceux qui s'opposent systématiquement au nom d'une écologie intégriste à tout ce qui peut les aider.
- François Debois.
- On ne parle pas, Philippe Bilger, d'écologie intégriste.
- On parle de la santé humaine.
- Quand les spécialistes, qui ne sont pas forcément des écologistes, enragés, vous expliquent qu'on retrouve maintenant des néocotinoïdes dans les fœtus, qu'en fait, nous sommes au niveau, on finira au niveau du chlordécone aux Antilles.
- Moi, j'ai fait des dizaines de reportages aux Antilles sur le chlordécone.
- Est-ce que je souhaite que la France se transforme en ce que sont devenus les Antilles pour cultiver la banane ? Vous vous rendez compte de ce que ça représente ? Nous tuons, en plus de ça, les abeilles.
- Moi, je ne suis pas une écologiste forcenée.
- Je n'ai jamais voté vert de mon existence.
- Par contre, j'entends la réalité.
- J'entends ce que disent les spécialistes, les agriculteurs.
- Il faut savoir pourquoi ils utilisent ce genre de produits.
- Ça leur permet aussi de ne pas surveiller les cultures pendant des mois et des mois.
- Il y a forcément, il y a évidemment des produits de substitution qui ne sont probablement pas suffisants.
- Mais le problème, et vous l'avez très bien dit, monsieur, c'est la régulation, les prix du marché, c'est les accords de libre-échange.
- Mais toucher, c'est dramatique de toucher.
- Vous ne touchez pas qu'à la vie humaine.
- Vous touchez encore plus à la vie humaine parce que ça touche aux abeilles.
- J'ai fait des rapports entiers à Bruxelles sur les abeilles.
- Franchement, il n'y a plus d'abeilles, il n'y a plus d'êtres humains.
- Pardonnez-moi du raccourci.
- Mais je suis révoltée de ce qui est en train de se passer.
- Jean Dorido.
- Oui, alors écoutez, j'emboîte le pas de Françoise Degoy, si j'ose dire.
- Évidemment qu'il faut nourrir l'humanité.
- Et donc les agriculteurs français doivent nourrir les Français.
- C'est nécessaire.
- Et les pesticides, c'est l'histoire de l'agriculture, en fait.
- Il y a toujours eu des problèmes d'infection.
- La culture, c'est fragile.
- Donc oui, il faut protéger la culture.
- Et en même temps, il faut mettre du poison.
- Pour tuer la culture, il faut mettre du poison.
- Pour...
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