Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Rendez-vous pour examiner le dernier rapport sur les frères musulmans.
- Le président a sèchement recadré ses ministres.
- Toute cette histoire m'a mis en colère.
- Colère ! Ça va pas au couloir.
- Malgré l'urgence, le président Macron ne demande pas d'action immédiate.
- Mais ça va péter ! D'accord, faisons comme ça.
- Emmanuel Macron a donc sèchement recadré ses ministres à propos de l'entrisme des frères musulmans, des propositions jugées pas à la hauteur, des fuites du rapport qu'il avait même commandé.
- Ça ne va pas, ce n'est pas sérieux, a annoncé le chef de l'État en visant, bien entendu, Bruno Retailleau et Gérald Darmanin.
- Alors parlons vrai.
- Est-ce qu'au cas où Retailleau ou Darmanin franchissaient le Rubicon et démissionneraient, est-ce que cela créerait une crise politique ? Et à la question recadrage de Retailleau et Darmanin, Macron risque-t-il de causer des problèmes et de causer leur départ du gouvernement ? Vous dites-vous à 52% voulaient réagir ? Le 0826-300-300.
- Et Luc Gras est avec nous, politologue.
- Bonsoir Luc, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger.
- Le président pourra d'autant moins faire partir Bruno Retailleau et Gérald Darmanin du gouvernement que le recadrage auquel vous faites allusion dans votre interrogation a été absolument dérisoire dans la chronologie.
- En réalité, vous l'avez très bien dit, les fuites, mais la raison fondamentale de tout cela, c'est qu'au contraire, il constate que la droite en la personne de Retailleau reprend du poil de la bête et c'est peu dire qu'en réalité, le macronisme est dévalué et que lui-même, en réalité, est confronté à un danger qui s'appelle une droite revigorée et Bruno Retailleau en...
- En majesté, en tout cas, virtuel.
- Donc, il est exclu qu'il parte.
- C'est plutôt Bruno Retailleau qui, aujourd'hui, a la main.
- Pierre-Yves Martin.
- Je trouve que ce gouvernement a comme particularité de n'avoir que très peu de ministres poids lourds et que Retailleau et Darmanin en font partie.
- Ils sont les rares à être des poids lourds.
- Donc, effectivement, je vois mal comment il pourrait s'affranchir de ces deux ministres.
- Après, sur la colère exprimée par le président Macron, moi, je suis peut-être un peu naïf, mais je trouve ça très bien qu'il exprime cette colère sur cette fuite, même si on peut imaginer qu'elle soit organisée par différents courants.
- Mais c'est vrai que c'est un peu agaçant de voir ces informations arriver directement sur le tableau de la presse.
- Ce que je ne comprends pas non plus, c'est qu'on a parlé de décisions, de propositions des deux ministres qui n'étaient pas à la hauteur.
- Mais moi, je n'ai jamais entendu parler de ces propositions.
- Vous savez ce qui s'est dit, ce qui a été proposé par les ministres pour lutter contre l'entrisme des frères ? Non, jusqu'ici, ça n'avait pas commencé.
- Oui, mais bon, rien de transcendant.
- Pierre Hachet, notre partenaire pour l'opération La France qui reste debout, président du syndicat de la presse hebdomadaire régionale.
- La question, c'est de savoir si là, le macronisme reste debout.
- Parce qu'en réalité, l'énervement ou l'agacement du chef de l'État contre Retailleau, notamment, quelque part, il marque un motif très fort.
- C'est la fin d'une illusion.
- La fin de l'illusion d'un macronisme de droite.
- Cette espèce d'équilibre qui voulait qu'en même temps, on aille chercher des gens un peu à droite, un peu à gauche et qu'on essaie de fabriquer ce fameux bloc central.
- La réalité, c'est que Retailleau, il démontre qu'une offre de droite semble émerger réellement pour la première fois depuis quasiment dix ans.
- En tout cas, depuis Fillon.
- Et que cette offre de droite, elle est susceptible de ramener, et on le voit dans les sondages qui sont publiés depuis l'accession de Retailleau à la présidence de l'ER, on voit bien que cette offre-là, elle est capable d'aller chercher des électeurs qui s'étaient évadés vers Macron, mais aussi des électeurs qui se sont réfugiés sur le vote RN.
- Et j'en veux pour preuve une autre réflexion qui marque aussi un agacement.
- C'est celle de Marine Le Pen, ce matin, qui qualifie les propositions de Retailleau sur l'entrisme islamique d'indigentes et qui dit que ce sont des mesurettes techniques.
-...
Transcription générée par IA