Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Je pense que le référendum peut être une voie pour débloquer et permettre aux Françaises et aux Français de s'exprimer.
- Mais je le ferai d'abord avec beaucoup de précautions.
- Je pense qu'Emmanuel Macron prend un double risque en commençant par l'international.
- On a essayé, moi je n'ai pas arrêté les messages de dire il faut aller taper au porte-monnaie de ceux qui en détiennent et des consommateurs.
- Parce que si on ne responsabilise pas les consommateurs, et je le dis solennellement ce soir, s'il n'y a pas de consommateurs, il n'y a pas de trafiquants.
- Aujourd'hui, nous avons besoin des Etats-Unis d'Amérique en Europe, pas la France.
- Nous avons quasiment la seule armée indépendante.
- Mais nous serions irresponsables de ne pas nous organiser pour que dans 5 à 10 ans, on puisse continuer de coopérer.
- Hier soir pendant 3 heures à la télévision sur TF1, Emmanuel Macron s'est défendu plus qu'il n'a annoncé.
- Le Président a longuement répondu à ses contradicteurs sans dessiner pourtant de cap-quai clair par la suite du quinquennat.
- En tout cas, c'est ce que disent aujourd'hui ses contradicteurs.
- Alors parlons vrai.
- Après sa prestation d'hier soir, Emmanuel Macron...
- Emmanuel Macron est-il démonétisé ? Et à la question, Macron sur TF1, êtes-vous inquiet pour les deux dernières années du quinquennat ? Vous dites oui à 93%.
- Vous voulez réagir ? Vous pensez qu'au contraire, il a fait une bonne prestation ? Ou vous n'attendez plus rien ? On attend vos appels au 0826 300 300.
- Et pour commenter avec nous, Jean Petot est avec nous, politologue.
- Bonsoir Jean Petot, merci d'avoir accepté notre invitation à Sud Radio.
- Philippe Bilger.
- On le disait à l'instant, nous ne sommes pas nombreux à avoir regardé jusqu'au bout.
- L'entretien avec Emmanuel Macron qui a duré un peu plus de trois heures.
- Pour répondre à la question, à la première question de Sud Radio, il était difficile de demander au président une vision pour l'avenir alors qu'il a passé son temps, et c'était tout à fait normal, à répondre aux critiques et à la dénonciation de son bilan.
- Au fond, c'était presque un entretien.
- Parcours présidentiel.
- Et donc, il l'a fait d'une manière qui peut être discutée sur le fond, du genre, au fond, je n'ai pas pu le faire parce que c'était difficile, je n'ai pas tenu toutes mes promesses, mais en réalité, ce que j'ai trouvé relativement fort sur le plan de la forme, c'est qu'il a répondu avec une politesse constante à un bombardement politique et médiatique qui, évidemment, était exclusivement à charge.
- Alors, il n'a sans doute pas convaincu grand monde, mais pour l'avenir, la seule possibilité pour lui, ce serait de tenter de combler un tout petit peu le hiatus qui a explosé hier entre ce qu'il avait promis et ce qu'il a fait.
- Françoise de Gouin.
- Vous savez, Jacques Pilon, qui était le sorcier de l'Elysée, disait une chose merveilleuse.
- Qui était communiquant, on le rappelle.
- Le grand communiquant de François Mitterrand, notamment, disait, il ne faut jamais aller à la télé si on n'a rien à dire.
- Et la réalité, c'est qu'il est très difficile pour un homme politique de refuser ce type d'invitation.
- Mais il aurait fallu refuser ce type d'invitation.
- D'abord, parce qu'il n'y a pas d'enjeu.
- Ensuite, pendant trois heures, Emmanuel Macron, finalement, n'a pas fait que se défendre.
- Il va un peu mieux dans l'opinion.
- Et sur la question des retraites et sur l'entretien avec Robert Médard, les deux choses les plus réussies, à mon avis, Sophie Binet et Robert Ménard, eh bien, on retrouve le Macron qu'on adore détester.
- C'est-à-dire...
- On a retrouvé un Macron cassant, fermé, alors que depuis des mois et des mois, il essaie de lisser, justement, cette image.
- Moi, je pense qu'il a complètement raté sa prestation.
- Ce n'est pas simplement que c'est moyennement réussi, c'est totalement raté.
- Et quand on vous donne les chiffres d'audience, eh bien, ça veut dire que c'est raté devant 5 millions de personnes.
- Mais surtout, vous voyez la courbe qui ne cesse de descendre.
- Elle ne fait que baisser.
- Donc, on voit bien, si vous voulez, que quand...
Transcription générée par IA