Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Akili. Jean-François Akili, vous recevez ce matin votre invité politique.
- C'est Thomas Ménager, député du Loiret et porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale.
- Bonjour à vous, Thomas Ménager. Bonjour. Merci à vous.
- Suspendu ou simplement décalé, la réforme des retraites ? C'est peu ou prou la même chose. Dans tous les cas, les Français se font avoir. Non mais c'est-à-dire on va gagner, on va décaler d'un an.
- Mais à un moment, elle s'appliquera. Aujourd'hui, ça va rien changer réellement pour les Français.
- Tout ça, derrière, c'est juste une embrouille qui a été mise en place par les socialistes pour gagner du temps.
- Et Emmanuel Macron a eu raison. C'est pas suspendu. C'est reporté d'un an. Mais à un moment, après, c'est un an.
- Vraisemblablement, la loi va s'appliquer, sauf s'il y a d'ici là, 2027 arrive, un nouveau gouvernement, un nouveau président de la République et un nouveau cap qui reviendra sur cette réforme.
- Vous avez entendu quand même les mots d'Emmanuel Macron.
- Depuis la Slovénie, quand il dit « C'est le Premier ministre qui a fait un choix », je résume, il dit « Ce n'est ni la progression ni la suspension ».
- Lui, il dit que c'est un décalage. Alors que vous y étiez hier à l'Assemblée nationale aux questions au gouvernement, quand Sébastien Lecornu répond au socialiste Boris Vallaud en disant « La suspension, elle sera grosso modo ancrée dans le texte ».
- On attend de voir la lettre rectificative.
- Mais comment vous expliquez l'attitude du président ? Oh, c'est le président de la République. Comme toujours, Emmanuel Macron, il s'est toujours même bordélisé, depuis l'étranger. C'est-à-dire qu'il sent bien qu'il n'a plus la main sur rien.
- Il bordélise, vous dites ? Indirectement. Il y a des débats à l'Assemblée nationale. Il a mis le bazar maintenant à plusieurs reprises.
- Et il essaie de toujours exister. Il essaie de continuer à exister, alors même que tout le monde a déjà tourné la page d'Emmanuel Macron au sein même de son propre camp, de Édouard Philippe à Gabriel Attal. Ils sont tous déjà passés à autre chose.
- Donc il essaie de rappeler qu'il existe encore.
- Il essaie de rappeler qu'il existe. Vous le dites qu'il « bordélise », donc je vous cite, Thomas Ménager, ce matin.
- Sa propre majorité, enfin, ce qu'il en reste.
- Il abonne la planche de son Premier ministre. Parce qu'il parle d'autre chose, quand même.
- Moi, je ne suis pas dans la tête d'Emmanuel Macron. Et tant mieux.
- Mais de fait. Mais indirectement, oui, il n'aide pas Sébastien Lecornu.
- C'est-à-dire que quand il y a Sébastien Lecornu qui est obligé de sortir les rames pour essayer de revendre cet accord avec les socialistes et d'essayer d'expliquer que les socialistes ne sont pas en train de se faire avoir, et surtout les Français ne sont pas en train de se faire avoir, c'est vrai que ça n'aide pas le Premier ministre, clairement.
- Olivier Faure et le Parti socialiste se sont faits...
- C'est roulé dans la farine, selon vous ? Je pense qu'on va arriver à un moment de vérité au moment du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, à la fois pour les LR et pour les socialistes.
- Et vous aussi, d'ailleurs, au Rassemblement national.
- Nous, on est clair.
- Vous êtes allié là-dessus, sur la question des retraites.
- Oui, mais on n'acceptera pas, en échange, comme vous l'avez dit, d'un report d'un an de l'application d'une réforme, la désindexation des retraites, qui, elle, est bien aujourd'hui dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le doublement des franchises et tout un tas d'horreurs, qui vont faire souffrir tous les Français.
- On ne peut pas, pour donner, même si c'est une bonne avancée, trois mois de départ plus précoce à la retraite pour des Français, en échange de sacrifier tout le reste de la population avec des retraites qui vont baisser, des Français qui vont s'appauvrir et des Français qui bossent aujourd'hui et qui souffrent déjà énormément.
- Je vais vous demander où vous en êtes dans votre tête sur la question des retraites.
- Une parenthèse, quand même.
- Où en...
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