Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin sur Sud Radio, c'est Charles de Courson, un député Eliott de la Marne. Bonjour, Charles de Courson. Bonjour. Soyez le bienvenu. Vous allez nous éclairer sur ce qui se passe avec le budget en préparation, en commission. Vous allez nous dire si ce budget est visionnaire ou si la France va droit dans le mur. Mais tout d'abord, un mot sur l'actualité.
- Nicolas Sarkozy qui s'apprête à rejoindre sa cellule de la prison de la santé. Charles de Courson, est-ce que c'est à vos yeux la place d'un ancien président de la République ? Vous savez, je suis un ancien magistrat de la République. Et je m'abstiens de commenter publiquement des décisions de jeunesse. Je suis un ancien magistrat de la République. Et je m'abstiens de commenter publiquement des décisions de jeunesse.
- Car la seule garantie de nos libertés individuelles et collectives, c'est le respect de l'indépendance de la magistrature.
- Donc pas de commentaire de votre part ce matin. Sur le principe, Emmanuel Macron, qui le reçoit vendredi à l'Élysée avant sa détention, Nicolas Sarkozy, ou Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, qui annonce qu'il va le visiter en prison, est-ce que c'est là pour vous quelque chose de l'ordre de l'exercice traditionnel des rites de la Ve République ? Je rappelle que dans la Constitution française...
- ...le président de la République est le garant de l'indépendance de la justice. Donc il faut faire attention.
- Vous y voyez une contradiction.
- Certains y voient une contradiction, oui.
- Pas vous.
- Je pense que quand on est gardien de l'indépendance de la justice, il faut éviter de se mettre dans une situation...
- Il peut y avoir des commentaires qui aillent dans le sens inverse de ce que demande la Constitution au président de la République.
- Charles de Courson, allez, nous sommes là pour parler du budget.
- Ce matin, l'examen qui a débuté en commission, est-ce que ce sera une foire d'empoigne ? Je rappelle que vous avez été jusqu'à récemment le rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale.
- Le poste a été dévolu à un autre, Philippe Juvin. Est-ce que ce sera une foire d'empoigne ? Est-ce que ça va être bouclé à temps, ce budget ? Je pense qu'on réussira en 4 jours, 4 jours et demi, à examiner les 1 500 amendements de la première partie.
- La première partie, c'est la partie recette, si vous voulez.
- Oui.
- Ce qui se passe...
- Ce qui se passe à la commission, c'est qu'on voit qu'une partie de ceux qui sont censés soutenir le gouvernement, non seulement ne le soutiennent pas, mais le plombent.
- C'est-à-dire qu'on a vu des coalitions d'ailleurs parfois hétéroclites dans les différents votes.
- Je vous donne un exemple. Le gouvernement proposait une taxe sur les holdings familiales, pour essayer de faire en sorte que ceux qui mettent dans une holding familiale les dividendes et qui les distribuent peu ou pas, et une taxe. Ceci a été repoussé. Il est vrai que techniquement, cet article du projet de loi de finances ne tenait pas.
- C'est plutôt une bonne chose à vos yeux qu'elle soit repoussée, cette taxe sur les holdings ? Oui, oui. Je pense que c'était pas la bonne solution. Mais si vous voulez, il y a des propositions alternatives. Moi, j'en avais fait quelques-unes, dont une d'ailleurs est passée, qui est de sortir les biens qui n'ont pas de lien avec les holdings.
- Les activités professionnelles du pacte d'Utreil. Le pacte d'Utreil, il est fait pour favoriser le transfert des entreprises, la transmission d'entreprises, pas pour faciliter la transmission des villas sur la côte d'Azur ou votre domicile personnel.
- Charles de Courson, vous savez, l'impôt exceptionnel sur les hauts revenus, l'impôt barnier, en quelque sorte, est pérennisé, celui-ci. Ça, c'est quelque chose qui s'installe désormais.
- Tout à fait.
- Jusqu'à ce que nous rejoignons les 3 %, si j'ai bien compris.
- Enfin, j'ai soutenu personnellement l'amendement qui visait à maintenir cette taxe exceptionnelle tant que le déficit public ne revienne pas sous les 3 %, ce qui paraît plein de sagesse.
- Que dites-vous, Charles de Courson, de cette injonction à faire payer les riches aujourd'hui ?...
Transcription générée par IA