Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Et votre invité politique ce matin, Jean-François Aquili, c'est Florence Portelli, maire de Taverny et vice-présidente des Républicains.
- Bonjour à vous, Florence Portelli. Bonjour. Et bienvenue. Elisabeth Borne, ouverte à une suspension de la réforme des retraites qu'elle a portées elle-même à Matignon en 2023, elle le dit dans Le Parisien. Faut-il en arriver là pour sortir de la crise, Florence Portelli ? Je suis écœurée par une partie de la classe politique qui n'a aucune colonne vertébrale, qui montre finalement aux gens, quelle que soit leur opinion d'ailleurs sur la réforme des retraites, qu'ils ne croient en rien, qu'ils sont capables de porter une réforme en expliquant pendant un temps que c'est indispensable. Je pense que ça l'est. Et puis après, qu'ils sont capables de s'auto-saborder, de dire que finalement, on peut revenir dessus.
- Aucune colonne vertébrale.
- Mais c'est pire que ça. Ça montre l'amateurisme, le cynisme, l'absence de conviction. C'est écœurant. Et je pense que les gens qui voient ça se disent qu'une partie de la classe politique, il faut la mettre dehors.
- Il faut la mettre dehors. Vous pensez à Elisabeth Borne qui a été... Entre autres, je trouve que c'est lamentable et j'ai honte en tant que femme politique qu'une autre femme politique ou un homme politique, c'est pas une question de sexe, puisse avoir aussi peu de conviction et de morale.
- Dehors, vous dites.
- Dehors.
- Oui. Vous avez vu ce qu'a dit Raphaël Glucksmann, qui a été reçu chez Sébastien Lecornu, qui achève ses consultations, le Premier ministre démissionnaire, ce soir. Il dit que la suspension, donc, c'était impossible il y a quelques jours.
- Aujourd'hui, ça devient possible. Est-ce qu'à vos yeux, c'est une sorte de main tendue qui ne dit pas son nom aux socialistes ? Vous savez, le problème, c'est qu'on est en train de commenter depuis deux ans. C'est le café du commerce de la politique. C'est-à-dire un petit coup. Bah tiens, on va mettre un coup de braquet à droite.
- Oh bah tiens, Marine Le Pen, on va quand même la recevoir et la choyer un peu. Oh bah non, finalement, ça marche pas. Donc je vais mettre un petit coup à gauche. Mais ça aussi, c'est lamentable.
- Mais c'est le macronisme. Le macronisme, ça a été construit sur un débauchage. Ça n'a pas été construit sur des idées et un projet. Donc là, vous arrivez au bout du bout du cynisme et du débauchage.
- Donc bah à droite, ça marche pas. Bah maintenant, on va à gauche.
- Vous imaginez demain Olivier Faure, Premier ministre à Matignon, d'Emmanuel Macron ? Je savais que le pays se portait déjà mal. Mais alors là, si on veut qu'il coule, on peut mettre Olivier Faure.
- À Matignon, j'imagine pas et je le souhaite pas. C'est-à-dire quelqu'un qui est capable de s'allier avec les insoumis et qui n'a même pas de défense des valeurs de la gauche, j'allais dire ancestrale, la gauche qu'on a perdue de vue pendant les dernières élections législatives, la gauche qui s'est alliée à des extrémistes qui ont porté parfois des propos qui étaient même à la limite de l'antisémitisme.
- Moi, j'ai beaucoup de mépris pour l'attitude qu'a eue M. Faure ces derniers temps.
- Donc quelqu'un qui a frayé avec les insoumis, pour moi, ne peut pas déjà aux responsabilités.
- Pour vous, il est disqualifié pour un tel poste, pour un tel mandat.
- Ah mais pour moi, il est disqualifié tout court, oui. Pas pour ça.
- Bruno Retailleau n'en veut pas. Pas d'accord, dit-il, dit répété avec une gauche qui serait au pouvoir. Comment on en sort ? Est-ce qu'on va en revenir à des idées comme, vous savez, les personnalités de la société civile ? C'est le journal L'Opinion qui révèle ce matin que Laurent Berger, qui a quitté la CFDT il y a deux ans, a été approché par Gabriel Attal il y a deux jours pour ce qu'il appelle l'ex-premier ministre, une mission de préfiguration. Comment est-ce qu'on en sort ? Est-ce qu'il faut une personnalité non politique désormais pour diriger le pays ? Écoutez, je sais pas comment on s'en sort sans la démission d'Emmanuel Macron. Ça fait plus...
Transcription générée par IA