Retranscription des premières minutes :
- « Il est 8h14 et vous êtes bien sur Sud Radio. Mon invité politique ce matin est David Béliard, maire adjoint de Paris et chef de file des écologistes municipales. Bonjour. » « Bonjour. » « Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Une bonne nouvelle pour toute une région et ses habitants. C'est une étape de plus vers une construction rationnelle.
- L'A69, en cours d'appel grâce au tribunal administratif, a acquis le statut, je cite, de « chantier d'utilité publique ». On applaudit des deux mains ? » « On n'applaudit pas du tout des deux mains, non. Pas du tout. Vous savez très bien que les écologistes sont opposés à cette construction d'autoroutes.
- D'ailleurs, je suis toujours étonné. Vous savez, un des impacts de l'A69, ça va être la destruction notamment des écosystèmes. La destruction, en gros, des bébés oiseaux.
- Aujourd'hui, on se dit que c'est formidable, par exemple, de défendre les bébés phoques.
- Par contre, les mêmes nous expliquent que détruire les bébés oiseaux... » « Pourquoi vous dites ça ? Parce que la justice administrative a fait un travail sur ce sujet. Et je lisais hier, c'est noté.
- Tout ce qui a été fait, le maintien des espèces protégées, a été réglé et n'était pas menacé. » « Pardon. Vous savez très bien que les impacts de la construction d'une nouvelle autoroute, d'abord, c'est complètement anachronique avec la situation actuelle, notamment avec l'accélération des dérèglements climatiques.
- Et qu'on n'a pas besoin d'autoroutes.
- Dans ce pays, on n'a pas besoin d'autoroutes supplémentaires.
- D'ailleurs, c'est une autoroute qui sera extrêmement chère et qui va être réservée aux automobilistes les plus riches.
- Non, non, mais pas du tout.
- Aujourd'hui, en fait, on a des travaux qui vont avoir des impacts, encore une fois, majeurs sur les écosystèmes.
- Et que les mêmes qui ont des larmes de crocodile pour défendre celles qui défendaient les animaux, eh bien, se disent que c'est formidable de construire une autoroute sur des écosystèmes qui sont aujourd'hui des écosystèmes vitaux pour nous.
- Je pense qu'on peut faire complètement différemment.
- Je pense qu'aujourd'hui, l'argent que nous mettons aujourd'hui dans la A69, on devrait la mettre, par exemple, dans les trains.
- Parce qu'on a un problème de train dans ce pays.
- Oui, on a un problème de transport collectif.
- Oui, on a un problème pour proposer des alternatives à la voiture.
- On ferme les trains de nuit aujourd'hui.
- Vous voyez bien qu'en fait, on est dans un système qui est parfaitement absurde.
- On continue à dire aux gens.
- Et à leur imposer l'usage de la voiture, dont on sait qu'elle coûte extrêmement cher, au-delà des effets de pollution.
- Et dans le même temps, on paye une blinde, les billets de train, par exemple, pour aller voir sa famille pendant les fêtes de fin d'année.
- Donc, c'est ce que j'allais vous dire.
- Avec de tels prix de billets de train, quand même, vous construisez de nouvelles lignes, ça restera inaccessible pour énormément de gens.
- La question aujourd'hui, c'est de dire où va l'argent.
- On est en période de discussion budgétaire.
- On ne sait pas si, d'ailleurs, on aura un budget.
- On a compris qu'on serait à la diète.
- Moi, ce que je vous dis simplement, c'est que, pour le coup, nationalisons, mettons l'argent où on en a besoin.
- On a besoin, aujourd'hui, d'accélérer notre transition écologique.
- Et donc, pour cela, mettons de l'argent, par exemple, sur les transports collectifs.
- Ce qu'on fait, d'ailleurs, à Paris.
- On met de l'argent là où on en a vraiment besoin.
- Les transports collectifs ou la rénovation énergétique des bâtiments.
- C'est ça, aujourd'hui, nos grands enjeux.
- Et ce sont les enjeux qui sont des enjeux nationaux, qui sont aussi des enjeux locaux.
- Donc, non, c'est une mauvaise nouvelle.
- Vous savez, moi, j'attends, il va y avoir la cour de cassation.
- Donc, on va voir.
- Alors, ce qui va se passer pour l'A69, je reste fondamentalement opposé à ce projet.
- Mais plus globalement, à tout projet qui, aujourd'hui, vont encore agrandir, amplifier les infrastructures qui sont des infrastructures autoroutières.
- Alors que, encore une fois, nous avons besoin d'investissements.
- Notamment, par exemple, sur le ferroviaire.
- Mais avec les arguments que vous développez ce...
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