Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin, c'est Jean-Philippe Tanguy, député RN de La Somme.
- Bonjour, Jean-Philippe Tanguy. Bonjour, monsieur Aquili.
- Vous avez entendu Sébastien Lecornu au 20h de France 2. Un Premier ministre dans les 48h. Ça donne du demain soir. Qui, selon vous, va s'installer à Matignon ? Écoutez, je n'en ai aucune idée. Et tout ce que je peux vous dire, c'est que je doute que ce Premier ministre ait la moindre marge de manœuvre autre que de jouer au kamikaze, le temps de déposer un budget et de lancer, si je puis dire, une procédure parlementaire que nous ne pourrons malheureusement plus arrêter, et très cynique.
- Parce que moi, je le dis. Je l'ai dit depuis maintenant 10 jours. Et les informations que j'ai obtenues depuis confirment ce que j'avais dit.
- M. Macron se moque de nous. M. Macron...
- ... veut lancer une procédure budgétaire qu'on ne pourra plus arrêter et qui finira par ce qu'on appelle les ordonnances.
- Des ordonnances. Oui. Ceux qui nous écoutent ne le savent peut-être pas, parce que ça n'a jamais été utilisé sous la Ve République.
- Mais le général de Gaulle avait prévu dans notre Constitution que si le Parlement ne vote pas sur un budget avant la fin de l'année, dans le délai imparti, eh bien le gouvernement peut faire un budget par ordonnance. Ce serait la première fois sous la Ve République.
- Ce serait évidemment un déni démocratique extrêmement grave, puisque le général de Gaulle ne l'a pas prévu pour contourner le Parlement, mais pour donner une majorité qui se récompte. Voilà.
- Donc pas de 49.3, selon vous, Jean-Philippe Quintanguis, ça a été annoncé, mais des ordonnances. Mais d'où est-ce que vous tenez cette information ou affirmation, du moins ? Mais écoutez, je le tenais de Jean Abercy, qui travaille dessus, et qui, depuis que j'ai révélé cette information, m'ont plus confirmé les choses que me démenti. Voilà.
- Mais je vous dis, c'est dans la logique des choses.
- Donc quel que soit le catère de Matignon, l'Élysée préparerait une sorte de gouvernance par ordonnance pour, au fond, faire passer...
- Oui, mais en détournant d'ailleurs aussi le principe de la Constitution, car cette procédure du général de Gaulle n'avait évidemment pas été prévue pour cela.
- Mais ça serait... Enfin, je pense que celles et ceux qui nous écoutent ne seront pas surpris que M. Macron utilise une des dernières armes qui lui reste pour ne pas écouter les Français.
- Parce qu'en fait, M. Macron n'a jamais écouté les Français qui ont voté aux élections européennes contre sa politique fédéraliste de soumission à Bruxelles, en mettant Jordan Bardella...
- Ils sont largement en avance, qui ont mis en minorité de très loin les macronistes à l'Assemblée nationale.
- Et ils n'écoutent pas. Voilà. Ils continuent à gouverner seuls, comme c'est... Seuls et surtout isolés de la majorité de la population.
- Mais Jean-Philippe Tanguy, il faudra bien que quelqu'un s'installe à Matignon. Vous êtes d'accord ? Il faudra bien que quelqu'un, au fond, prenne les rênes de Matignon. Quel profil ? Est-ce que c'est le retour ? Il a dit que sa mission était terminée, Sébastien Lecornu. Il peut revenir à vos yeux ? Oui, mais vous savez... Oui.
- Oui.
- En fait, en commentant aussi le casting en permanence...
- Mais c'est pas le casting. C'est la nature même de...
- Ces gens n'ont pas de poids politique. Moi, si vous voulez, tous ces gens... Moi, j'ai rien contre la personne de Sébastien Lecornu.
- Mais si vous voulez, c'est pas le sujet. Et en fait, Macron s'amuse. Marine Le Pen a dénoncé hier le fait qu'il envoyait des babales.
- Et c'est vrai que tout le personnel politique et médiatique, moi y compris, on a tendance à courir derrière les babales, à commenter le commentaire.
- Et la réalité, c'est que...
- Ça vous a fait déraper, hein, quand vous avez utilisé le sobriquet de...
- Non, non, mais j'ai pas traité M. Retailleau de salaud. C'est pas vrai.
- Ça a été dit et redit.
- Oui, oui. Non, mais ça a été dit et redit. Il y a beaucoup de choses qui sont dites. C'est totalement faux.
- Je parlais des pratiques...
Transcription générée par IA