Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique. Jean-Jacques Bourdin.
- Et ce matin, sur Sud Radio, nous recevons Marion Maréchal, députée européenne. Bonjour, Marion Maréchal.
- Merci d'être avec nous. Merci à vous.
- Bruno Retailleau, élu président des Républicains, largement. Plus de 74% des voix, 120 000 adhérents.
- Est-ce qu'aujourd'hui, pour vous, c'est le candidat de droite le plus sérieux à la présidentielle ? Écoutez, moi, j'ai plutôt à plusieurs reprises d'ailleurs fait savoir que j'avais beaucoup de points communs avec Bruno Retailleau sur le plan de la ligne.
- Ça va pas vous surprendre. Et je vois d'ailleurs, j'ai vu dans cette élection des choses positives, puisque j'ai vu, comme vous l'avez relevé, une évolution de ligne plutôt positive, selon moi, puisqu'on peut pas toujours dire que cette position a été celle tenue par les LR jusqu'ici, sur différents sujets, sur l'Europe, sur le protectionnisme, sur l'immigration n'est pas une chance pour la France, même sur les racines chrétiennes de l'Europe, qu'ils ont défendues tous les jours.
- Deux dans la Constitution. Souvenez-vous, à l'époque, Chirac, qui est pourtant le modèle de Laurent Wauquiez, s'y était opposé.
- L'autre chose positive que je vois, c'est qu'ils ont enfin pris conscience que le cordon sanitaire n'avait plus de sens, et d'ailleurs n'a jamais eu de sens, à l'égard du camp national. Eux-mêmes s'accordent pour dire, aujourd'hui, le cordon sanitaire, il doit être appliqué face à la France insoumise, face à l'extrême-gauche, qui n'est plus un parti républicain. Et donc on va dire que leur prévention à l'égard notamment du camp national et du Rassemblement national en particulier tient, même si ça me semble être un prétexte, à la divergence économique.
- Dernière chose, pardon, j'en finis par là, très intéressante. Bruno Retailleau prend exemple sur Giorgia Meloni.
- Giorgia Meloni, vous savez, qui est aujourd'hui, dont le parti est notre allié au niveau européen.
- Eh bien, Giorgia Meloni, qu'il aille au bout de ce modèle. Giorgia Meloni, elle a fait une grande alliance, aujourd'hui, dans son pays, qui va du centre-droit jusqu'à la droite nationale. Et donc j'espère qu'à travers ce modèle de réussite et de succès sur les questions migratoires et économiques, il en tiendra aussi des leçons sur la dimension de cette alliance nécessaire.
- Vous appelez à travailler avec Bruno Retailleau.
- Vous pourriez, vous-même, travailler avec Bruno Retailleau, si vous le proposez.
- Mais moi, écoutez, j'ai toujours été de celle, depuis que je fais de la politique, qui plaise, ça ne vous surprend pas, pour l'alliance des droites.
- J'ai toujours considéré qu'il y avait des gens haut-républicains qui devaient être à nos côtés.
- J'ai toujours dit, même quand Bruno Retailleau a fait le choix d'entrer dans ce gouvernement, de dire que j'y voyais une forme d'échec pour le camp national, parce que je considérais qu'il aurait mieux valu qu'il soit, évidemment, dans un gouvernement du camp national, plutôt que là, maintenant.
- Donc il a raison de rester au gouvernement, Bruno Retailleau ? Non, mais écoutez, moi, je préfère...
- Il va falloir avoir un Bruno Retailleau à l'intérieur qu'un éventuel socialiste, ce qui aurait pu être, éventuellement...
- Maintenant, qu'on remette quand même les choses en perspective.
- Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, Bruno Retailleau, il est à 7% dans les sondages présidentiels.
- Le Rassemblement National, quel que soit d'ailleurs le candidat...
- Tout dépend des sondages. Sondage d'opinion, sondage...
- 7-8%, 7-8%.
- Ce qui est quand même incontestable, c'est que le Rassemblement National, quel que soit d'ailleurs le candidat, est au-dessus de 30%.
- Oui, mais vous savez ce que dit Bruno Retailleau du Rassemblement National ? Il n'est pas apte à gouverner. C'est lui qui le dit.
- Donc à un moment donné, pardonnez-moi, la limite que je vois quand même dans la position de Bruno Retailleau, au-delà du fond des idées, c'est quand même de vouloir faire sans ou contre le parti, aujourd'hui, à 30%, comme s'il voulait ne pas voir l'éléphant au milieu de la pièce.
- Et ça m'apparaît être une impasse politique majeure, sauf, et c'est là où il faudra être attentif, sauf à ce qu'il ait en tête une éventuelle alliance avec Édouard Philippe et les centristes.
- Et alors dans ce cas-là, il me semble que ce ne serait pas très cohérent avec tout ce qu'il...
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