Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique. Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous, Mgr Rouget. Bonjour. Bonjour.
- Vous êtes évêque de Nanterre, nommé par le pape François. Évêque de Nanterre, un diocèse composé de villes pauvres, de villes riches.
- Nanterre, c'est évidemment le quartier de la Défense. Nous allons parler de ce qui va se passer à partir de 16h30, cet après-midi, le début du conclave.
- C'est un huis clos dans la chapelle Sixtine, sous la grande fresque du jugement dernier de Michel-Ange.
- Donc, 16h30, 133 cardinaux de moins de 80 ans se réunissent et participeront à cette élection du futur.
- Pape. Cet après-midi, vêtus de leur tenue liturgique, ils entreront en procession dans la chapelle Sixtine, aménagée pour l'occasion.
- Ils prêteront serment, la main posée sur l'évangile. Ensuite, les personnes étrangères quitteront les lieux.
- Extra omnes, tous dehors. La formule sera prononcée par le maître de cérémonie.
- Les portes seront alors fermées, les téléphones à l'extérieur. Et dès aujourd'hui, un premier vote.
- Il faut recueillir au moins 88 voix pour être élu, les deux tiers. Les cardinaux voteront quatre fois par jour, deux fois le matin, deux fois l'après-midi.
- Et le nouveau pape élu choisira son nom.
- Jamais peut-être, Mgr Rouget, l'élection d'un nouveau pape n'a été aussi suivie dans le monde entier. Pourquoi, selon vous ? Alors, il y a d'abord le développement des moyens de communication, des réseaux sociaux, etc., qui, évidemment, s'intéressent beaucoup à cet événement.
- Tout ce que je trouve le plus frappant, c'est cela. C'est-à-dire que dans un monde, surtout en Occident, qui apparaît tellement sécularisé, même si le grand nombre de baptêmes d'adultes, par exemple, à Pâques en France, a montré qu'il y a une vraie aspiration spirituelle, eh bien le monde entier retient son souffle pour savoir qui sera le pape des catholiques.
- Ça dit bien quelque chose de l'attente spirituelle de nos contemporains et de la mission de l'Église catholique aussi, avec tous les chrétiens, de témoigner de la bonne nouvelle du Christ et de l'Évangile.
- Alors, vous allez vous rendre à Rome ? Vous partez demain, je crois savoir ? En effet, parce que, vous savez, pour les catholiques, c'est le grand jubilé de l'année 2025.
- Nous avions prévu depuis des semaines et des semaines un pèlerinage de taille modeste, d'ailleurs, on sera 120, je crois, de prêtres, diacres et laïcs en responsabilité de mon diocèse, avant un grand rassemblement que nous aurons en région parisienne le week-end d'après.
- Et donc, la Providence...
- De hasard, font que nous serons à Rome à partir de demain matin.
- Et évidemment, je pense que nous pourrons être place Saint-Pierre pour la bémousse papam.
- Pour la bémousse papam, c'est-à-dire l'apparition du nouveau pape.
- Si ce conclave ressemble au précédent, le nouveau pape sera connu d'ici 48 heures.
- Plus tard, vendredi, peut-être samedi, si ça dure un petit peu, puisqu'on vote deux fois par jour.
- Enfin, quatre fois par jour, deux fois le matin et deux fois l'après-midi.
- Et...
- Quand le...
- Le nouveau pape sera élu, la fumée blanche apparaîtra, évidemment.
- Vous allez l'attendre ? Vous allez l'attendre place Saint-Pierre, cette fumée blanche ? On va vivre notre pèlerinage.
- Oui.
- Et puis, on sera attentif, évidemment, à la fumée blanche.
- La ville de Rome n'est pas gigantesque.
- Donc, dès que la fumée blanche apparaîtra, il sera temps de rejoindre la place Saint-Pierre.
- Alors, on n'a pas eu de pape français depuis 1370.
- 1370.
- Dites-moi.
- Est-ce que c'est possible, cette fois ? Alors, en fait, la question de la nationalité du pape est vraiment seconde.
- C'est important, c'est le tempérament, la capacité à être un homme de communion, d'évangélisation et de paix.
- Après, parmi les noms cités, il y a au moins un français.
- Jean-Marc Aveline.
- Voilà, on entend souvent le nom de son cardinal Aveline.
- Que nous venons d'élire comme notre président de la Conférence des évêques de France.
- Exact.
- De manière assez triomphale.
- Triomphale.
- C'est une personnalité exceptionnelle, qu'à titre personnel, j'apprécie énormément.
- C'est un homme à la fois d'ouverture et de solidité.
- Et donc, nous verrons...
- Il a ses chances, franchement.
- La question est moins d'avoir ses chances, mais c'est en tout cas une personnalité de très, très grand niveau pastoral et spirituel.
- Oui.
- Et après,...
Transcription générée par IA