Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Marc Ferracci, ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie. Bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. On va beaucoup parler d'industrie, évidemment. Mais j'ai quelques questions sur le quotidien des Français, parce que j'aime bien ça, et notamment sur la grève à la SNCF, parce que toute la semaine, annonce de syndicats, on le sait, Sud et Sudrail et CGT.
- Bien, pas trop de perturbations, nous dit la direction de la SNCF. Oui, mais enfin, il y a déjà des perturbations, notamment en région, ce matin.
- Alors Marc Ferracci, le débat est toujours le même, toujours ouvert. Est-ce qu'il faut interdire les grèves à certaines périodes, comme en Italie ? Vous avez raison. Le débat revient.
- Très fréquemment. Le débat revient très fréquemment. Et il y a toujours un petit peu les mêmes arguments.
- D'un côté, le droit de grève, qui est un droit qui est protégé par la Constitution, et auquel il faut évidemment apporter une attention particulière, parce que c'est ça qui a permis un certain nombre d'avancées sociales dans notre pays. Et puis, évidemment, le quotidien des Français, vous l'avez dit, c'est-à-dire la capacité à aller au travail, la capacité à se déplacer, voir sa famille. Moi, je crois, en un principe assez simple, c'est l'esprit de responsabilité et le dialogue social. Le dialogue social, ça veut dire faire preuve de compromis, faire preuve de modération dans les revendications.
- Et dans un contexte, ça peut marcher. Et je pense que sur le conflit qui a lieu ces jours-ci, on a la capacité à trouver des points d'atterrissage.
- Encore ? Mais vous avez raison. Vous avez raison de dire que c'est assez récurrent et que sur un certain nombre d'activités comme le ferroviaire, comme les transports, eh bien l'esprit de responsabilité devrait peut-être amener à des équilibres un petit peu différents et à un petit peu moins de conflictualité.
- Quel pourrait être l'équilibre un peu différent ? Marc Ferracci ? Bah c'est ça.
- Ce que je disais, les Italiens le font. Pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas, nous ? Mais vous savez... C'est pas parce que dans un autre pays d'Europe, on fait quelque chose qu'on est obligés d'imiter, mais tout de même...
- Si vous regardez ce qui se passe en Italie, la législation qui a été passée ne résout pas tous les problèmes.
- D'une part. Et ensuite, chaque pays a son histoire. Nous, nous avons une histoire. Les Italiens et les syndicats italiens ont leur propre histoire.
- Ils n'ont pas le même système ferroviaire. C'est un pays qui est par ailleurs décentralisé. Donc je pense qu'on ne peut pas transposer les législations étrangères...
- Donc vous dit étranger à cette... Il y a une proposition de loi qui a été discutée, qui le sera à nouveau. Vous dites non.
- Écoutez, moi, je suis jamais contre le débat parlementaire autour d'une proposition de loi. Bon.
- Les arguments s'échangeront. Mais je pense que les arguments doivent aussi tenir compte de la nécessité de faire du dialogue social le vrai point de sortie des conflits.
- Donc pour vous, la seule solution, c'est le dialogue social. Je pense que c'est quelque chose sur ce genre de problématique qui doit prévaloir.
- Alors puisqu'on est dans la circulation au sens large du mot, il y a aujourd'hui une grande réunion à Marseille. Je vais pas vous poser mille questions dessus, mais simplement la renationalisation des autoroutes.
- Est-ce que c'est envisagé ? Aujourd'hui, ça ne fait pas partie des pistes qui sont sur la table.
- Donc pas question de renationaliser les autoroutes. Moi, je vais pas parler pour l'intégralité du gouvernement, surtout qu'il vous aura pas échappé et que ça n'est pas dans mon portefeuille.
- J'ai un collègue des transports qui s'appelle Philippe Tabarro, qui s'occupe de ce genre de sujet avec beaucoup d'engagement, beaucoup de détermination et beaucoup de talent.
- Et donc sur ce sujet, c'est aussi... C'est un petit peu comme les grèves. C'est un peu un serpent de mer, la renationalisation des autoroutes.
- Des autoroutes.
- Vous savez que les autoroutes, elles ont besoin, pour assurer un bon service aux usagers vous parlez du quotidien des Français d'investir constamment, d'investir constamment...
Transcription générée par IA