Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Il est 8h33. Thomas Porte est avec nous, député LFI de Seine-Saint-Denis.
- Thomas Porte, bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous. 1er mai. 1er mai, ça vous inspire quoi, le 1er mai ? C'est quoi pour vous, le 1er mai ? Le 1er mai, c'est la fête des travailleurs et des travailleuses, parce qu'on l'oublie souvent quand même dans le débat public. J'ai entendu Bruno Rotailleau, mais pas que Sébastien Chenu dire « la fête du travail », c'est pas la fête du travail. Pour que les gens qui nous écoutent comprennent, le 1er mai, c'est ancien, c'est 1886. C'est des ouvriers aux États-Unis qui se mobilisent pour la défense et pour gagner une journée de travail de 8h.
- Et c'est 5 ans après, en France, en 1891, à Fourmy, où il y a des mobilisations qui se terminent dans le centre, puisqu'il y a 9 ouvriers qui sont morts sous les balles de la répression d'État, notamment une jeune fille qui s'appelait Marie Blondeau, qui avait 18 ans, qui a été abattue simplement parce qu'elle portait un bouquet de fleurs pour demander une journée de travail de 8h. Donc il faut aussi remettre ça dans le contexte.
- C'est pas la fête du travail, c'est pas la célébration de la valeur travail, non. C'est la fête des revendications des travailleuses et des travailleurs.
- C'est un jour qui est extrêmement important pour la classe ouvrière, donc c'est important de se mobiliser aujourd'hui et de maintenir, parce que j'entends déjà les revendications de certains membres du gouvernement, c'est important de maintenir un jour de travail férié et chômé pour l'ensemble des salariés de ce pays.
- Bien, pour l'instant, c'est pas remis en cause, Thomas Porte, mais...
- Vous savez comment ça se passe. On commence par des ballons de décès pour essayer d'arriver à un objectif.
- Alors, le problème a bien changé, parce que je regardais aujourd'hui... Les syndicats sont un peu en ordre dispersé dans les défilés.
- Toute la gauche aussi est en ordre dispersé, sauf la gauche hors LFI, puisqu'elle est réunie à Dunkerque, justement pour des questions qui concernent le travail.
- Arcelor, l'avenir d'Arcelor. Mais vous n'êtes pas à Dunkerque.
- Nous sommes à Dunkerque, puisque Aurélie Trouvé, présidente de la...
- La commission des affaires économiques sera présente à Dunkerque avec Aurélien Lecoq.
- On aura 3 ou 4 députés insoumis.
- Pas Jean-Luc Mélenchon, parce que tous les leaders de la gauche sont là-bas.
- Jean-Luc Mélenchon sera présent cet après-midi à la manifestation à Paris, comme il le fait depuis plusieurs années.
- Et on a une délégation de parlementaires. Aurélie Trouvé est quand même présidente d'une commission à l'Assemblée.
- C'est elle qui a reçu les salariés d'ArcelorMittal. Et nous avons été invités par les salariés d'ArcelorMittal.
- Donc nous serons présents aux côtés de ces salariés qui ont besoin aujourd'hui de responsabilités politiques, qui s'engagent pour sauver leur emploi et poser la question de la réindustrialisation du pays, de la souveraineté industrielle.
- Bien. Je vais revenir sur ces sujets, Thomas Porte. Mais un mot. Vous étiez cheminot avant de faire de la politique.
- C'est vrai. Vous avez travaillé à la SNCF combien de temps ? 2010-2018, donc 8 ans à peu près. Donc 8 ans à la SNCF. Vous soutenez les grèves, j'imagine.
- Grèves qui sont là encore en ordre dispersé selon les syndicats. Les jours sont différents.
- Mais...
- Le public ne comprend pas vraiment ces grèves à la SNCF, franchement. Pourquoi ? Pourquoi ? Je vais vous expliquer. D'abord, si le public peut être surpris, c'est parce qu'il y a aussi des éléments de langage qui sont introduits dans la presse, dans les médias par la direction de la SNCF.
- Non, non. Il n'est pas surpris pour ça. Il est surpris parce qu'il peut pas prendre le train.
- Non. Je l'ai pratiqué, la direction de la SNCF, pendant quasiment 10 ans.
- Ça a bien changé, quand même. Et je sais comment elle fonctionne.
- Oui, mais j'ai lu la lettre de Jean-Pierre Farandou qui appelle à la responsabilité.
- Moi aussi. Aujourd'hui, un appel à la responsabilité, c'est celui de la direction de la SNCF. D'abord, pour remettre les choses dans leur contexte, le préavis de grève,...
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