Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Sandrine Rousseau est notre invitée ce matin. Je suis allé un peu vite. Députée écologiste, bonjour.
- Bonjour. Sandrine Rousseau de Paris.
- Sandrine Rousseau, vous ne deviez pas être là ce matin. Et je vous en remercie, parce qu'on vous a appelé.
- Je joue carte sur table, évidemment. C'est mieux. On vous a appelé hier soir vers 22h15.
- Vous avez dit oui. Pour venir, je devais recevoir Alain Esquerre, qui est le lanceur d'alerte dans l'affaire Bétarame.
- Mais Alain Esquerre est fatigué mentalement, et je le comprends. Et c'est lui qui a lancé l'alerte sur Bétarame.
- C'est effroyable. J'ai lu le livre qu'il publie. Là, c'est effroyable, ce qui s'est passé à Bétarame.
- Mais vraiment effroyable. Il faut lire ce livre. Et il est fatigué mentalement.
- Et donc il a décliné mon invitation. Il nous avait dit d'accord, qu'il venait.
- Bon. Et il est submergé par le nombre de témoignages. Submergé.
- Bien. Donc Sandrine Rousseau, merci d'être avec nous ce matin.
- Je voudrais avoir un petit mot pour lui quand même, et lui dire reposez-vous, bonne santé.
- Et c'est aussi pour vous que je suis venue, parce que vous avez le droit aussi d'avoir des moments où vous allez moins bien que d'autres.
- Et que c'est très important aussi qu'on dise à toutes les personnes qui ont été victimes de violences, notamment dans leur enfance, que oui, on sait que c'est difficile, y compris à l'âge adulte, et qu'il y a des moments un peu moins bien.
- Mais on est tous et toutes là.
- Pour non seulement vous soutenir, mais pour suppléer si vous n'êtes plus là.
- Alors on va parler de la détresse psychologique avec vous, Sandrine Rousseau.
- C'est une forme de détresse, de fatigue psychologique de la part d'Alain Esquerre, pour Alain Esquerre.
- Mais à propos de détresse psychologique, avant de revenir sur ce qui s'est passé à Nantes, vous avez plein de choses à nous expliquer.
- Sandrine Rousseau, quelques mots quand même sur Bétharame.
- Bétharame, hier soir, nouveau témoignage de la fille.
- De François Bayrou, qui apparemment, sur Mediapart, affirme que son père savait ce qui s'était passé à Bétharame.
- Moi, j'ai toujours été très surprise que la première réponse de François Bayrou aux questions au gouvernement sur Bétharame, la toute première fois où on l'a interrogé, c'était Paul Vannier qui l'a interrogé la première fois.
- Il a eu cette réponse qui n'a pas été interprétée comme on l'aurait dû, je pense.
- Il a dit, oui, nous savions que nous envoyions là-bas les invités.
- Les enfants les plus difficiles pour les discipliner.
- C'était quelque chose comme ça qu'il a dit.
- Et en fait, quand on dit, on envoie là-bas les enfants les plus difficiles pour les discipliner, qu'est-ce qu'on dit ? On dit qu'on sait que la pédagogie là-bas utilise une forme de violence.
- On le sait.
- Alors, on ne sait peut-être pas les violences sexuelles, parce que les violences sexuelles, c'est toujours particulier.
- Mais on sait la violence physique sur les enfants.
- On le sait, puisqu'on envoie les enfants là-bas pour les discipliner.
- Et donc, cette première réponse n'a pas été écoutée comme elle aurait dû être.
- Elle n'a pas été écoutée, à mon sens.
- Parce que dès la première réponse, il y avait déjà tous les éléments.
- Donc, je ne lui fais pas le procès de savoir pour les violences sexuelles.
- Parce que ça, on peut imaginer qu'il y ait réellement des difficultés à savoir ça particulièrement.
- Encore que peut-être qu'il le savait.
- Mais peut-être qu'il ne le savait pas.
- Mais par contre, les violences physiques, il ne pouvait pas les ignorer.
- C'était impossible.
- Comme beaucoup de parents, à l'époque, ne les ignoraient pas.
- D'ailleurs, ça transparaît dans le livre d'Alain Esquerre.
- Exactement.
- Et que c'était une volonté même de dresser les enfants.
- De dresser les enfants.
- À l'époque.
- C'était comme ça.
- Absolument.
- Et c'est ça, le sujet.
- C'est comment on prend soin des enfants.
- Comment on ne les dresse pas.
- Comment on accepte les violences physiques sur les enfants.
- Comment, finalement, on accepte aussi des tortures sur les enfants.
- Parce que ce qui est décrit dans Bétharame, c'est des tortures.
- Ça n'est pas de...
- Oui, des tortures.
-...
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