Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Il est 8h35. Fabien Roussel est avec nous. Bonjour, Fabien Roussel.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. Merci d'être avec nous. Secrétaire national du Parti communiste français, maire de Saint-Amand-les-Eaux et candidat en 2026. Peut-être, hein ? Avec un point d'interrogation, j'ai mis, hein. On en reparlera tout à l'heure. C'est pas l'essentiel.
- Bon. Votre livre, « Le parti pris du travail », qui sort aujourd'hui. Là, « Le parti pris du travail » aux éditions du Cherche-Midi.
- Nous allons beaucoup parler travail, évidemment, Fabien Roussel. Mais samedi, ce sera le jour des obsèques du pape François.
- Alors les drapeaux français sont en berne. Vous, vous ne le regrettez pas, d'ailleurs, puisqu'à Saint-Amand-les-Eaux, les drapeaux sont en berne, hein ? Oui, sur l'édifice de la mairie. Après... Oui.
- Ce sera pas le cas sur tous les bâtiments publics, parce que quand même, nous apprenons à nos enfants le respect de la laïcité.
- Il y a la charte de la laïcité que nous devons apposer dans tous les bâtiments publics et à raison, puisqu'il faut la respecter.
- Et effectivement, je peux comprendre les interrogations de ceux qui se disent « Ben alors, qu'est-ce qu'on dit à nos enfants si on met les drapeaux en berne ? » Parce que le pape est mort, alors qu'il faut respecter la neutralité de l'État.
- Mais bon, le pape est aussi un chef d'État. Il a rang de chef d'État. Il est mort dans l'exercice de ses fonctions.
- Et c'est à ce titre aussi qu'il nous est demandé de mettre les drapeaux en berne.
- Oui, bien. Pas de polémique autour de ça. Petite polémique qu'on va évacuer rapidement.
- Des choses plus importantes, notamment le travail et les salariés d'Arcelor.
- Alors le pape disait... Je vais y venir, Arcelor. Le pape disait que l'argent était le fumier du diable. Hein ? C'est vrai ? Vous le rappelez, d'ailleurs.
- C'est une... Et je le rappelle parce que...
- Oui.
- À son décès, j'ai effectivement rendu hommage aux paroles du pape, qu'il a toujours eues, à l'intention des plus pauvres, contre les inégalités.
- Et il a souvent eu des mots pour désigner le capital érigé en idole, l'argent, ce fumier du diable.
- Oui.
- Et il disait que le capital érigé en idole, cela ruine la société. C'est la ruine de la société tout court.
- Et donc il a toujours su d'où il venait et expliqué que ce pouvoir de l'argent, ces forces de l'argent nuisaient à l'être humain dans son ensemble.
- Et souvent, dans mes discours, j'ai fait référence à ces paroles pour montrer qu'au-delà de nos opinions, nous devions être unis pour justement résister à ces forces de l'argent, pour pouvoir justement faire respecter la dignité humaine.
- Alors, Arcelor Mittal.
- La suppression de 600 postes dans 7 sites du nord de la France.
- Arcelor Mittal qui explique que la conjoncture internationale fait que le géant de l'acier est obligé d'en arriver là.
- Que répondez-vous ce matin ? Que demandez-vous ce matin à Arcelor Mittal ? Ça fait partie justement des sujets dont je parle dans mon livre. Et vous voyez que la question du travail, elle est au cœur de l'actualité.
- Au cœur de l'actualité.
- Parce que ce nouveau plan de licenciement d'Arcelor Mittal, qui s'ajoute au précédent, est annonciateur de graves menaces sur la sidérurgie française.
- Nous avons besoin je pense que tout le monde est d'accord là-dessus nous avons besoin de produire de l'acier en France.
- Avant, ces acieries étaient nationalisées. Elles appartenaient à la nation, à l'État, l'outil de travail.
- Parce que nous avions besoin de cet acier pour...
- Oui, mais on en fabrique moins, de voitures. Donc on a moins besoin d'acier.
- Enfin, de l'acier, il y en a partout autour de nous, là, ici.
- Oui, d'accord, mais... Il y a moins de clients, aussi.
- Ces bobines... D'accord, mais enfin, mais... M. Bourdin, quand même, ces bobines d'acier, elles servent, elles se retrouvent dans beaucoup d'objets de notre quotidien, ou elles viennent d'Inde, ou elles viennent du Brésil, ou elles viennent des États-Unis, ou elles sont produites en France. Et nous, ce que nous voulons, c'est que cet acier continue d'être produit en France pour tous les...
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