Retranscription des premières minutes :
- Ça reste le padré, le guide suprême de la droite, Nicolas Sarkozy ? Non, il a dit qu'il ne faisait plus de politique, je crois.
- C'est fascinant ça, qu'il soit encore là, Nicolas Sarkozy.
- C'est le morpion de la Vème République.
- Il est dans le slip de tous les dirigeants de droite qui l'ont suivi.
- En tout cas, moi je vais vous dire une chose sur Nicolas Sarkozy.
- J'ai été son ministre, on a fait des choses importantes à cette époque-là.
- Aujourd'hui, clairement, et les filles comme le RN, je continue à les combattre.
- Il y a eu une rupture en allant rencontrer Nicolas Sarkozy.
- En termes de rupture, vous m'excuserez, c'est pas mal.
- On commence par Philippe Bilger, bien entendu.
- Puisque Philippe Bilger, on a l'impression qu'effectivement, successivement, tout le monde va chercher la parole de Nicolas Sarkozy.
- Je risque d'être long et je ne veux pas l'être, ma chère Cécile.
- D'abord, merci pour avoir choisi un sujet qui me permet, au moins partiellement, de dire du bien de Nicolas Sarkozy.
- Deuxième élément, le monde politique est pauvre en réalité.
- Il n'y a pas tant de personnalités qu'on a envie de consulter après qu'elles ont quitté le pouvoir.
- Nicolas Sarkozy, il n'a pas quitté la politique.
- Depuis qu'il a été battu en 2017, eh bien, il continue… Non, en 2012.
- En 2012, pardon.
- Eh bien, il continue à être… Il continue à être présent dans la vie politique officieusement.
- Il attend d'être sollicité.
- Il fait ce qu'il faut pour ça.
- Et j'ajoute, et là, je dis du bien de lui, comme beaucoup de personnalités politiques, il est discutable dans l'action, mais il est formidable dans le commentaire.
- Et notamment, ces derniers mois, il a fait des analyses tout à fait pertinentes de la situation politique, d'où le fait qu'il est normal pour un Premier ministre, surtout pour parler de la droite, qu'il aille le voir.
- Philippe.
- Moi, je suis assez… Alors, Sarkozy, c'est quand même quelqu'un… Alors, on l'aime ou on ne l'aime pas, je pensais qu'il était le président… Comme tout le monde.
- Oui, comme tout le monde.
- Mais je pensais qu'il serait le président le plus détesté, tant qu'il était détesté à l'époque.
- Rappelez-vous, ses adversaires le traitaient de facho.
- Il y avait même une affiche des jeunes socialistes qui lui avait mis les traits avec une petite moustache, ce qui était outrancier et scandaleux.
- Alors, il a été largement dépassé par Emmanuel Macron en termes de détestation.
- Mais je pense que c'est quelqu'un qui a une vision des choses.
- Alors, Philippe Bilger était un peu cruel quand même en disant « commentateur », je ne dirais pas « commentateur ».
- Un commentateur, ça a un côté un peu voyeur.
- Je pense que c'est plutôt un observateur, quelqu'un qui prend de la hauteur et qui a du sens pour comprendre la politique française et pour comprendre l'évolution de la société.
- Mais, alors, on reproche à Lecornu de l'avoir fait parce qu'évidemment, on va remettre le sujet qui fâche sur la table.
- Il est d'un secret pour personne que Nicolas Sarkozy a quelques problèmes avec la justice.
- Moi, je ne vois pas où est le problème.
- Je pense que Lecornu, il a voulu aller voir Sarkozy très bien.
- Après, ceux qui donnent la leçon ne sont pas toujours, en plus, ceux qui sont le plus aptes à donner des leçons de morale à qui que ce soit, soit dit en passant.
- Jean-Michel Fauvert.
- Oui, moi, je crois que, comme mes camarades, c'est un analyste de la vie politique de première importance.
- Il a les informations pour ça.
- Il est assez fin dans ses analyses-là.
- Et il entretient ça.
- Oui, il entretient ça.
- Il entretient, bien sûr, il a un réseau.
- Il avait dit qu'il se retirait une fois qu'il avait été condamné.
- Il ne le fait pas.
- C'est un virus.
- Il ne le fera jamais.
- Mais je pense aussi qu'il connaît les gens.
- Il connaît un maximum de personnes, en particulier...
- Quand vous dites que c'est un virus, ce n'est pas Nicolas Sarkozy.
- Il a le virus de la politique, vous vouliez dire.
- Le virus de la politique.
- C'est...
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