Retranscription des premières minutes :
- Seule certitude, la démission du gouvernement ne découragera pas les organisateurs du mouvement.
- Bloquons tout, quoi qu'il arrive, ils maintiennent leur journée de mobilisation le mercredi 10.
- Je ne prends pas du tout ces dates à la légère. Cette mobilisation a été depuis confisquée, détournée.
- Il va mobiliser 80 000 policiers. De quoi a-t-il peur pour qu'on modifie une armée entière face au peuple ? Donc ce sera la mouvance d'extrême-gauche, d'ultra-gauche. Et l'ultra-gauche est ultra-violente.
- On ne tolérera aucun blocage, aucune violence. Ne faites rien d'autre que des choses qui soient maîtrisées et calmes, parce qu'ils s'en serviront pendant des heures.
- Alors, Françoise de Gouin, on va commencer par vous. C'est toujours très ambivalent, ces veilles de mobilisation, puisque quand on est trop répressif en amont, on reproche au ministère de l'Intérieur.
- Et quand on n'est pas assez répressif, et qu'après...
- Après des débordements, c'est toujours la faute. Donc la mesure, comment on peut être mesuré dans une telle situation ? Je pense que c'est vraiment la responsabilité des manifestants d'être capables de faire corps.
- L'idéal, demain, ce serait quand même que les gens puissent manifester, dire leur colère, etc.
- Que ça soit assez massif. Je ne sais pas si ça sera massif, mais en tout cas, que ça soit assez massif et en grande majorité calme.
- Vous voyez ce que je veux dire. Chaque parti... Vous savez très bien qu'Emmanuel Macron est dans une situation...
- difficile, très difficile politiquement, et qu'il ne faut pas donner à Emmanuel Macron le prétexte, finalement, de sortir d'une crise politique pour faire du tout sécuritaire. Vous comprenez que ça serait le pain béni pour le Président de la République.
- Il a fait ça avec les Gilets jaunes pendant... Il a fait ça avec les retraites, etc. C'est vraiment de dire, je me sors du piège, et c'est peut-être d'ailleurs pour ça que Sébastien Lecornu n'est toujours pas nommé, parce qu'on attend demain soir, peut-être.
- C'est peut-être pour ça. Je fais du calcul vraiment dans ma tête.
- Oui.
- Et il ne faut pas donner de prétexte à Emmanuel Macron aujourd'hui. Et je mets Laurent Nunez de côté, parce que...
- Et le bateau pour se faire battre.
- Pour le prétexte de sortir de cette crise par une réponse sécuritaire. Il ne faut pas. Voilà. Je le dis aux manifestants, soyez raisonnables.
- Et si vous voyez des black box, essayez de les sortir au maximum, vous-mêmes, parce que voilà, ils sont là pour casser.
- C'est les jumeaux diaboliques, si vous voulez, de la réponse sécuritaire.
- Non, mais ce qui est terrible, c'est de voir que le mouvement continue alors qu'il n'y a plus de gouvernement.
- C'est-à-dire qu'on ne va pas manifester contre un gouvernement qui n'existe plus.
- Et je vous permettais de raisonner par l'absurde. Imaginons qu'Emmanuel Macron ait démissionné.
- Il y aurait une manifestation demain contre un président qui n'existe plus et un gouvernement qui n'existe plus.
- Ça vous prouve à quel point c'est cocasse. Moi, je ne comprends pas. Alors, je comprends que les gens soient mécontents, cela va de soi.
- Mais ce qui me gêne, c'est qu'au départ, c'était un mouvement Nicolas qui paie, qui était aux antipodes de ce mouvement, qui a été récupéré par la France insoumise.
- En grande partie, il faut-il le rappeler. Et certains syndicats, pas tous, certains syndicats...
- Non, les syndicats ne récupèrent pas. Il y a juste Sudrail. Tous les syndicats appellent le 18 septembre à manifester.
- Les syndicats ne sont pas dans ce mouvement du 10 septembre, justement parce qu'ils n'arrivent pas à le cerner.
- Vous le savez très bien. Il y a des comptes complotistes, des comptes qui m'assonnent...
- Et la question, c'est que je me demande comment ça va tourner demain. Et je dois avouer que je suis très inquiet.
- Cela dit, ce que vous venez de dire, Philippe David, est très très juste.
- C'est un fait quand même que sur l'aspect collectif...
- C'est la colère du mouvement. Le gouvernement Bérou a remis sa démission aujourd'hui.
- Donc toutes ces histoires de jours de fériés en moins, d'économies dans tous les sens, là pour l'instant, ça n'a plus lieu d'être.
- Donc on n'est pas à l'abri finalement que la colère se désamorce...
Transcription générée par IA