Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- A l'occasion aujourd'hui de la journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, l'UNICEF France alerte sur un fléau encore largement méconnu dans un rapport publié ce 30 juillet intitulé « Victimes avant tout, protéger les enfants contre l'exploitation criminelle ».
- L'organisation y met en lumière l'instrumentalisation croissante de mineurs dans des activités illégales.
- Derrière certains faits de délinquance souvent très médiatisés se cache une réalité plus sombre.
- Des enfants exploités, fragiles, sous emprise.
- Alors que les discours politiques se durcissent autour de la délinquance juvénile, les mineurs sont de plus en plus souvent traités comme des coupables plutôt que comme des victimes.
- Le rapport décrit des réseaux structurés violents opérant dans l'impunité qui piègent ces jeunes dans un engrenage criminel.
- En l'absence de dispositifs adaptés, la plupart passent sous les radars.
- L'UNICEF appelle aujourd'hui à un sursaut des pouvoirs publics et à la mise en place d'une stratégie nationale de lutte contre cette forme d'exploitation trop longtemps ignorée.
- Autre point important.
- A rappeler concernant la loi, un mineur qui commet une infraction en conflit avec la loi et sa responsabilité pénale peut être engagé.
- Toutefois, son âge et sa capacité de discernement sont toujours pris en compte.
- La justice considère ainsi qu'un mineur de moins de 13 ans qui commet une infraction n'est pas capable en principe de mesurer la portée de son acte.
- Il s'agit d'une présomption de non-discernement afin de protéger les plus jeunes.
- Certains crimes étant commis par des enfants, manipulés par des réseaux, nous vous posons donc la question.
- Sur le compte X, comment protéger les mineurs victimes de réseaux criminels ? 1. Les placer.
- 2. Sanctionner les parents.
- 3. Les incarcérer.
- Pour l'instant, sur le compte X de Sud Radio, vous dites les placer à 16%.
- Sanctionner les parents à 59%.
- Les incarcérer à 25%.
- Et nous sommes avec Walid Raar qui est représentant syndical de Alliance Police.
- Rebonsoir Walid.
- Alors vous avez commencé à nous expliquer avant la coupure Walid que l'État n'en faisait pas assez pour protéger sa jeunesse.
- Très objective.
- Et pour axer sur ces mineurs criminels, il faut quand même savoir ce que dit le rapport de l'UNESCO.
- Il dit notamment qu'il y a un grand nombre de mineurs, qui sont même en dessous de 13 ans parfois, qui sont notamment drogués au rive Autrille pour aller être forcés ensuite à faire des cambriolages ou autres exactions.
- Donc effectivement, on peut vraiment se poser la question Walid.
- Oui, tout à fait.
- Donc on ne peut pas nier qu'il y a en effet une partie des mineurs qui est sous emprise notamment par des produits ou autres.
- Même menaces.
- Mais par contre, là où je voudrais modérer un peu ce discours, c'est qu'on ne peut pas non plus nier le fait qu'il y a des mineurs de manière volontaire.
- Et c'est pour ça que la notion de mineurs en justice pose problème.
- Doivent assumer aussi les conséquences de leurs actes.
- Donc un mineur de 16-17 ans, je pense qu'il a parfois pleinement conscience de ce qu'il fait quand c'est mal.
- Par exemple, quand il fait un cambriolage, je pense qu'il a aussi pleinement conscience de ce mal.
- Oui.
- Émilie Perrier, les actes sont réalisés par des jeunes de plus en plus jeunes aussi, ce qui rend la complexité.
- On a donné quelques repères.
- L'âge de 13 ans est un passage particulier au regard de la loi.
- Alors en fait, il faut savoir qu'en France, on ne peut pas être condamné si on n'a pas confiance exacte de la portée de son acte.
- C'est effectivement ce point de discernement.
- Et ce point de discernement est aussi apprécié lorsque un acte est commis par quelqu'un qui est psychiatriquement dérangé et la question de sa responsabilité pénale se pose.
- En ce qui concerne les mineurs, alors effectivement, il y a ce seuil de 13 ans qui a été mis en place, mais il n'en demeure pas moins qu'entre 13 et 16 ans, on est aussi responsable de ces actes, même s'il y a un an près, je ne pense pas que dans la construction d'un enfant, on puisse...
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