Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio. 5h-7h. Benjamin Gleize.
- 6h40, bientôt, Sud Radio. La vie en vrai. Nouvelle journée de mobilisation aujourd'hui pour le monde agricole.
- Plusieurs actions sont prévues un peu partout en France.
- Une manifeste contre l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, mais aussi contre la hausse des droits de douane américains.
- Sur ce point, deux filières sont inquiètes, celle de la véticulture et puis celle des noix. Christian Najaroff, bonjour.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes producteur de noix dans la Drôme, président de l'association nationale Noix de France.
- Alors vous, vous n'allez pas vous mobiliser aujourd'hui. Vous allez nous dire pourquoi.
- Mais d'abord, expliquez-nous en quoi cet accord sur les droits de douane entre les États-Unis et l'Europe menace-t-il votre filière.
- Vous exportez vous-même aux États-Unis ? Alors pas du tout. Nous n'exportons plus de noix. Voilà. Historiquement, oui, la noix de Grenoble, entre autres, exportée aux États-Unis.
- Mais non. Non, non. Le problème est tout autre. C'est-à-dire que les États-Unis avaient des droits de douane de 4% sur la noix en coque et 5,1% sur les cerneaux.
- Et là, avec les taxes dites Trump, ces droits de douane, en fait, vont être réduits à zéro. Donc ça nous inquiète vraiment, parce que voilà, on est un peu scandalisés.
- Ça fait partir des mesures d'accompagnement. Mais c'est quand même assez aberrant. C'est qu'en gros, on a Donald Trump qui nous augmente nos droits de douane. Et en échange, nous, l'UE, on dit « Finalement, on vous les supprime ». C'est quand même surprenant.
- En fait, si on regarde de manière générale, l'Europe se dit qu'elle a conclu un accord correct. Et donc dans ces accords, c'est ce qu'on a découvert.
- Il y a des mesures d'accompagnement. Et les victimes, c'est le mandat d'école encore. On nous sacrifie. On nous fait perdre 4% de compétitivité, ce qui n'est pas rien.
- On perd environ en valeur 10 centimes d'euros par kilo de noix. Ça représente presque 2 millions d'euros pour la filière française de perdus, quoi.
- C'est énorme. Ces noix américaines, elles vont arriver sur le marché français ? Ou alors c'est plutôt au niveau européen qu'il y a des inquiétudes pour la filière française ? Alors en fait, la noix en coque, en fait, elle arrive surtout sur le marché européen, les pays qui nous bordent. Et on avait déjà ces arrivées de noix américaines.
- Mais là, on prend encore 4 points de compétitivité en moins. Donc c'est ça. Donc toutes les semaines, voilà, on a de nouvelles contraintes.
- On a de nouvelles choses qui alourdissent nos prix de production.
- On a de nouvelles choses qui nous mettent hors compétitivité, alors qu'on n'a pas les mêmes produits. Nous ne travaillons pas du tout comme les producteurs américains.
- Comment vous l'avez appris, ça, que finalement, dans cet accord entre les États-Unis et l'Union européenne, l'Union européenne avait décidé de sacrifier d'une certaine manière votre filière ? En fait, on est toujours un peu en veille de ce qui se passe sur notre filière. Et donc on a découvert que, voilà, via le ministère des Affaires étrangères et puis Interfane, notre interprofession fruits et légumes, qui nous a alertés donc sur cette note qui était en préparation et qui n'est pas encore mise en œuvre, mais qui va prochainement être mise en œuvre.
- Elle doit être présentée au Parlement et ensuite par la commission qui va la valider.
- Vous, vous ne pourrez pas suivre en tout cas les prix proposés par les États-Unis. C'est impossible pour vous ? Alors en fait, la question, elle n'est pas forcément là. La question, elle est que les États-Unis, qui font quand même 616 000 tonnes à peu près de noix cette année, nous, la France, c'est 40 000 tonnes à peu près en moyenne.
- Ils ont toujours été présents sur ce marché. Et ils viendront comme d'habitude fin novembre. Le truc, c'est que cette année, on leur rajoute 4 points de compétitivité en plus par rapport aux autres années.
- D'habitude, on est en concurrence avec eux. Mais cette année, ça va encore être exacerbé via cette perte de compétitivité.
- Vous ne vous...
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