Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, la vie en vrai malgré le report de la signature de l'accord avec le Mercosur.
- Les agriculteurs maintiennent leur mobilisation sur fond de crise de la dermatose nodulaire.
- Aujourd'hui encore, de très nombreux blocages sont à prévoir sur les routes un peu partout en France.
- Et ce n'est pas sans conséquence pour les transporteurs routiers qui plusaient à quelques jours de Noël.
- Bonjour Jean-Marc Rivera.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes délégué général de l'OTRE, c'est l'Organisation des Transports Routiers Européens.
- Alors je le précise d'ores et déjà, l'idée ce n'est pas d'opposer bien évidemment les transporteurs routiers, les routiers d'un côté aux agriculteurs.
- Mais j'imagine en tout cas, là ça fait plus d'une semaine de blocage sur les routes, j'imagine que forcément ça a des répercussions pour l'ensemble du secteur de la filière autoroutière.
- Oui effectivement, depuis le début de ce conflit, voilà maintenant, presque six jours immédiatement nos véhicules, les poids lourds ont été impactés, soit parce qu'ils se sont retrouvés dans des situations de blocage, soit parce qu'ils ont été contraints par des déviations extrêmement longues en kilomètres supplémentaires, des retards considérables de livraison, lorsque ce ne sont pas tout simplement des livraisons qui n'ont pas été effectuées.
- Conséquence bien évidemment pour les transporteurs routiers, parce que ça demande finalement d'organiser, de réorganiser le trajet.
- En direct quoi, forcément, et puis conséquence aussi parce que pour les entreprises qui sont livrées, pour les artisans aussi quoi.
- Alors d'abord il y a des conséquences financières immédiates.
- On estime, on a essayé de faire quelques évaluations qui restent aujourd'hui une moyenne, mais sur les entreprises du sud-ouest notamment, on est entre 10 et 20% de baisse de chiffre d'affaires auxquelles nous devons ajouter des coûts supplémentaires liés aux kilomètres supplémentaires, à la consommation de carburant et aux heures supplémentaires liées à ces trajets.
- On est à peu près à 7-8% supplémentaires de coûts.
- Donc ce sont des éléments très pénalisants pour les entreprises qui n'arrivent pas à répercuter ces coûts aux donneurs d'ordre et les mêmes donneurs d'ordre qui font pression sur les entreprises de respecter les horaires avec le risque de pénalité de retard.
- Période en plus très importante puisqu'on approche de Noël.
- C'est une période de forte activité pour l'ensemble du secteur de transport.
- D'autant plus que le secteur traverse une crise durable, structurée depuis plus de deux ans avec des baisses de volume importants.
- Le secteur est extrêmement fragilisé.
- Il est composé massivement de petites et moyennes entreprises.
- Les équilibres sont donc très compliqués et ces mois de fin d'année sont effectivement cruciaux pour ces entreprises.
- On ne peut pas, on va dire, rater la fin d'année en termes de transport.
- Certains agriculteurs, vous l'avez entendu, qui assurent qu'ils ont prévu de maintenir les blocages jusqu'à Noël.
- Qu'est-ce que vous demandez à ces agriculteurs ? De lever véritablement les blocages ? De se mobiliser autrement ? Alors, il y a deux demandes principaux.
- D'abord, on demande aussi à l'autorité publique de tout mettre en œuvre pour organiser des moyens de contournement des barrages en utilisant les itinéraires les plus adaptés et les plus courts possibles pour nos véhicules.
- Ils s'y attachent, disons-le très clairement.
- Et puis, effectivement, aux agriculteurs, un, de ne pas cibler nos véhicules, de ne pas bloquer totalement nos véhicules, de faciliter leur passage.
- Et puis, c'est un message.
- Leur secteur, on comprend tout à fait leur combat.
- On comprend les difficultés qu'ils peuvent traverser, mais qu'ils comprennent qu'ils sont eux-mêmes en train de fragiliser un autre secteur, d'autres emplois.
- Et ça, pour nous, ce n'est pas entendable.
- Et puis, nous pensons aussi à nos conducteurs.
- Ce sont des personnes qui travaillent dans des conditions pas simples aujourd'hui.
- Ils ont besoin de ce travail.
- Ils ont besoin de se reposer.
- Ils ont besoin de retrouver leur famille.
- Les fêtes approchent.
- Voilà, c'est un ensemble où nous souhaitons que nos véhicules puissent circuler d'une façon plus fluide et très rapidement.
- C'est-à-dire solidarité, mais appelle véritablement à la responsabilité.
- C'est cela, Jean-Marc Rivérin ? C'est tout à fait ce que nous disons.
- Nous appelons ça, nous,...
Transcription générée par IA