Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Glaise. » 6h40, Sud Radio, la vie en vrai face à la problématique des déserts médicaux.
- Voici une solution d'urgence qui permet de pallier en partie la pénurie d'ophtalmologues.
- Depuis plusieurs semaines, un bus parcourt le pays pour proposer des dépistages gratuits.
- Ils seront là où les besoins sont les plus urgents aujourd'hui.
- Il est du côté de Hoche, dans le Gers. Bonjour Michel Letourneau.
- Oui, bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes membre de l'UNADEV, c'est l'Union nationale des aveugles et déficients visuels.
- Vous faites partie de l'équipe de ce bus ophtalmologique.
- À quel type de dépistage procédez-vous exactement dans ce bus ? Nous procédons au dépistage des risques du glaucome et des maladies s'incitantent, DMLA, cataractes et rétinopathie diabétique.
- Ce sont les dépistages que vous réalisez avec des professionnels que vous avez à bord du bus ? Comment ça se passe ? On a un cabinet ophtalmologique ambulance qui fait qu'on a sur place un docteur.
- Là, actuellement, sur Hoche, c'est le docteur Claudine Vidal qui pratique les quatre examens nécessaires à la prévention.
- Donc, on a un rétinographe pour faire une rétinographie.
- C'est une photo du fond de l'œil, mais sans dilatation.
- On a un paquitonomètre pour faire la paquimétrie.
- C'est l'épaisseur de la cornée et la pression intraoculaire.
- Attention qu'il y a dans les yeux.
- Et on a également une lampe à fente pour pouvoir explorer tout ce qui est DMLA, cataractes et autres.
- Michel, le tourneau, ce chiffre, il est éloquent.
- Deux Français sur cinq concernés de près ou de loin par des maladies visuelles.
- Le problème, c'est que bien souvent, on n'est pas au courant, on ne le sait pas.
- Le problème de certaines maladies comme le glaucome, ce sont des maladies silencieuses.
- On peut en être atteint sans s'en rendre compte, puisque le glaucome atteint le champ visuel et non la vision.
- Donc on peut garder une vision centrale de très bonne qualité, tout en ayant des difficultés sur les pourtours.
- Et dans l'état actuel de la médecine, ce sont des maladies qu'on peut stopper, qu'on peut stabiliser, mais qu'on ne peut pas réparer.
- Il faut un diagnostic rapide.
- Le souci aujourd'hui, c'est qu'on a de véritables retards de diagnostic.
- C'est ce que vous constatez vous-même ? Oui, c'est un peu partout, mais c'est général.
- C'est sur toute la France.
- Oui.
- Il y a un déficit de spécialisation.
- Il y a un déficit de spécialiste en médecine qui est un petit peu général partout.
- Ce qui fait que nous, l'UNADEF, c'est une association d'aveugles.
- Donc on s'est plus penché sur les problèmes de cécité, puisqu'une maladie cécitante dépistée à temps, c'est peut-être un déficit visuel, au moins dans le futur.
- Donc vous vous occupez du diagnostic.
- Mais après, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que vous orientez ces personnes ? Parce qu'il y a besoin de prise en charge.
- Oui, oui. Nous, on fait de la prévention.
- Donc le docteur fait les premiers examens, qui sont confirmés par un spécialiste si jamais il y a des suspicions.
- Donc à chaque personne qui passe dans le bus, on remet un petit carnet, un petit livret du patient, où c'est qu'il y a les recommandations du docteur.
- Et avec ces petits carnets, ça permet aux personnes qui passent de pouvoir avoir soit des rendez-vous plus rapidement chez les ophtalmologues, en fonction de l'urgence, soit d'avoir accès directement aux urgences de l'hôpital.
- Oui.
- Aujourd'hui, donc, dernier jour.
- Deux jours de présence pour votre bus à Hoche.
- Quelles sont les prochaines destinations pour votre bus ophtalmologique ? Dans 15 jours, on va être sur Toulouse, puisqu'on travaille une semaine sur deux.
- Le bus se déplace une semaine sur deux.
- Donc dans 15 jours, on va être à Toulouse.
- 15 jours après, on va être à Nîmes.
- 15 jours après, on va être à Narbonne.
- Et 15 jours après, on va être à Montpellier.
- Parce que là, on parle de villes où on a vraiment des besoins.
- Toutes ces régions-là, on est dans des rendez-vous.
- On a des rendez-vous au niveau des ophtalmologues à plus de 6 mois.
- Ce qui fait qu'il y a certaines...
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