Retranscription des premières minutes :
- On y va ! Nous sommes avec Tiffaine Blanchet qui est marin pêcheur. Bonjour Tiffaine ! Bonjour ! 5h48, facile pour vous, vous êtes habituellement levée depuis longtemps non ? Alors pas depuis longtemps, c'est dans les horaires ! Oui, il ne faut quand même pas abuser non plus ! Bon, je parlais de vos coquilles Saint-Jacques, nous sommes en pleine saison, la saison de la coquille Saint-Jacques.
- C'est de quand à quand précisément ? Alors en Bête-Somme-Rieux, la saison c'est de début octobre à fin avril à peu près.
- C'est typique donc à Bretagne, je le disais, les côtes d'Armor, je cherchais votre club de foot le plus proche.
- Ah c'est Guingamp ! Oui, alors le problème de l'an avant Guingamp, c'est qu'ils sont en Ligue 2 et là j'étais sur la Ligue 1.
- Alors Rennes ! Ah Rennes, on est d'accord, très bien.
- Bon, ces coquilles Saint-Jacques officiellement lancées, vous venez de nous le dire.
- C'est quoi typiquement...
- Votre journée en ce moment ? Levé, vous nous l'avez dit, on sait à peu près quand.
- Et après, vous partez en bateau, comment ça se passe ? Oui, là mon mari vient de partir, lui il pêche et moi je vends.
- Donc là il vient de partir en mer, il va rentrer vers 14h, il va débarquer les coquilles Saint-Jacques et moi je vais aller les vendre directement au retour de pêche.
- Vous les vendez donc sur un marché précis ? Ou j'imagine tous les commerçants viennent...
- Vous jouez le rôle de grossiste, c'est ça ? Alors non, principalement nous vendons auprès du particulier.
- Ah c'est bien ça ! Donc oui, c'est contact et j'imagine le produit est au maximum de sa qualité dans cette circonstance ? Ah oui tout à fait, vous ne pouvez pas faire plus frais, là c'est vraiment du pêcheur au consommateur en quelques heures.
- Bon, vous avez peut-être écouté ce qu'on se disait tout à l'heure, avec les amis autour de la table, vous avez souvent que la France se compliquait la tâche.
- Là, il y a des complications aussi pour votre métier de marin pêcheur lorsque vous allez pêcher ces coquilles Saint-Jacques, parce que c'est très réglementé.
- Oui, tout à fait, oui, oui, on est très très réglementé, c'est une façon de préserver la ressource et cette réglementation est faite en concertation entre les autorités et les pêcheurs.
- Nous avons le droit de pêcher deux jours par semaine, le lundi et le mercredi, 45 minutes, et c'est réglementé vraiment sur une tonne de pêche par bateau, par jour de pêche.
- Oui, parce que ce n'est pas disponible ad vitam aeternam, ce mets fantastique, la coquille Saint-Jacques.
- Il y a une histoire de régénération du produit, quoi.
- Exactement, en fait, l'idée c'est vraiment de pouvoir préserver la ressource et de pouvoir continuer à avoir la chance d'exploiter ce beau produit, mais vraiment en gardant tout.
- Toute la ressource nécessaire pour les années et les générations à venir.
- Deux jours de pêche par semaine, on comprend que c'est assez finalement simple de vérifier que vous êtes bien sorti et le lundi et le mercredi.
- En revanche, l'histoire des 45 minutes, comment c'est vérifié ? Eh bien, il y a de la surveillance maritime, que ce soit par bateau, par hélicoptère, par avion.
- On retrouve vraiment la gendarmerie maritime et en mer, et à terre à la débarque.
- Et nos pêches sont pesées, donc vraiment réglementées.
- Et on retrouve tout ça tous les jours, au quotidien.
- Mais quand votre mari part avec son bateau, il pointe ? Il y a quelque chose à déclarer à partir du moment où il se lance pour les 45 minutes ? Comment on le sait ? Alors en fait, c'est pareil.
- On a vraiment des règles fixes.
- On reçoit le vendredi les horaires de pêche de la semaine suivante.
- Tout le monde a les mêmes horaires.
- C'est vraiment en fonction des marées que nous avons chez nous.
- Et vous êtes nombreux ? C'est un peu la...
- On s'ajoute des coudes, comme on dirait dans les pelotons cyclistes, pour essayer d'aller au meilleur endroit, pour récupérer les meilleurs produits ? Oui, alors chacun à ses coins.
- La baie de...
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