Retranscription des premières minutes :
- Retrouvez la force de l'engagement avec AJP, épargne, retraite, assurance emprunteur, prévoyance, santé.
- Sud Radio, la force de l'engagement, 15h, 15h30, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous pour la force de l'engagement, l'émission qui donne la parole à celles et ceux qui font bouger la société.
- Aujourd'hui, nous parlons d'un sujet qui nous concerne tous, l'océan.
- Un océan menacé, mais aussi un océan stratégique, vital et trop souvent invisible dans le débat public.
- Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Roland Coutas, président de la Fondation de la mer, entrepreneur et capitaine de vaisseau de réserve de la Marine Nationale.
- Mais avant d'ouvrir notre conversation, comme chaque semaine, je vous propose un engagement.
- Et aujourd'hui, je vous propose de nous engager pour gouverner l'océan en posant des limites.
- A ceux qui l'exploitent sans règle, parce que la mer doit changer de statut.
- Pendant longtemps, nous l'avons regardé comme un horizon, un espace lointain, indifférencié, presque hors du temps.
- Force est de constater que l'océan est devenu un territoire disputé, convoité, exploité, un espace de pouvoir.
- Un espace de conflit d'intérêts où se joue le climat, l'alimentation mondiale, la sécurité, la souveraineté des États.
- Ce basculement s'est imposé au grand jour, en juin dernier à Nice, d'ordre de la troisième conférence des Nations Unies, sur l'océan.
- On n'y a pas seulement parlé de protection de l'environnement, on y a parlé de gouvernance mondiale, de droit international, de pêche illégale et de rapports de force.
- Autrement dit, on a commencé à traiter l'océan comme ce qu'il est devenu, un enjeu politique central.
- Et il était temps, car la réalité est brutale.
- La pêche illégale prospère là où le droit recule, les ressources disparaissent là où les contrôles manquent.
- Et en haute mer, près de la moitié de la surface de la planète, celle-ci reste encore trop souvent une zone grise, sans responsables clairement identifiés et sans règles réellement appliquées.
- Néanmoins, une étape historique vient d'être franchie.
- Le traité international sur la haute mer va entrer en vigueur en janvier 2026.
- Un cadre juridique contraignant pour protéger des espaces océaniques, jusqu'ici hors de toute juridiction.
- Une rupture politique et juridique, une première mondiale pour faire reculer le far-ouest des océans.
- Mais sur le sujet des grands fonds marins, le problème reste entier.
- On nous promet une transition énergétique.
- Une transition énergétique propre, mais on s'apprête à ouvrir à l'exploitation minière des écosystèmes parmi les moins connus de la planète.
- Les plaines abyssales, où vivent des micro-organismes essentiels au cycle du carbone et dont les équilibres se construisent sur des milliers d'années.
- Les sources hydrothermales, où des formes de vie uniques, indépendantes du soleil, ont bouleversé notre compréhension même du vivant.
- Les monts sous-marins, les récifs profonds, des zones clés de reproduction et de biodiversité, parfois âgées de plusieurs siècles.
- Alors bien sûr, et évidemment.
- Il y a un potentiel économique de ces fonds, mais pas les conséquences écologiques de leur destruction.
- Et pourtant, certains voudraient l'exploiter.
- Et c'est là que se pose la vraie question politique.
- Du profit immédiat contre le ton long, de la prédation contre la connaissance, de l'aveuglement contre la responsabilité.
- Nous devons, me semble-t-il, passer de la sensibilisation à la gouvernance.
- En posant des règles claires, en investissant dans le contrôle et la surveillance, en protégeant nos territoires ultramarins, en faisant respecter le droit international, en prétendant que tout ce qui est techniquement possible ne soit pas nécessairement légitime.
- Et cela engage particulièrement la France, deuxième puissance maritime mondiale, car on ne peut pas revendiquer un rang sans en assumer les responsabilités.
- S'engager pour l'océan, pilier de notre avenir commun, c'est refuser qu'il devienne une zone de non-droit.
- Sud Radio, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Alors protéger l'océan, ce n'est pas qu'une option écologique, c'est une responsabilité collective, économique, stratégique.
- Aujourd'hui, je reçois Roland Koutas. Bonjour, Roland.
- Bonjour, Muriel.
- Très heureuse de vous recevoir. Vous êtes le président de la Fondation de la mer.
- Nous allons parler de la protection de l'océan et du domaine maritime français.
- Et ma première question va concerner directement la Fondation de la mer.
- Qu'est-ce que vous essayez de changer concrètement sur le terrain...
Transcription générée par IA