Retranscription des premières minutes :
- A.G.P. Association d'assurés engagés et responsables présente Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
- Bonjour à toutes et à tous. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Paul Christophe, président du groupe Horizon et Indépendant à l'Assemblée Nationale, un homme engagé qui considère que l'égalité ne se construit pas sans les hommes, ni contre eux, mais avec eux. Mais avant d'ouvrir le dialogue, je vous propose, comme chaque dimanche, de prendre un temps de recul, de conviction et nous engager pour une égalité forte portée à deux voix, celle des femmes bien sûr, mais aussi celle des hommes.
- L'égalité ne peut pas être un monologue. Elle ne se construit pas à sens unique.
- Elle exige deux voix, deux regards, deux responsabilités.
- Trop longtemps, ce combat contre les violences et les inégalités s'est mené dans une forme de solitude.
- Ce sont les femmes qui ont parlé, témoigné, porté plainte.
- Ce sont elles qui ont raconté les silences, les humiliations, les violences.
- Elles qui ont porté la honte, puis le courage.
- Elles qui, seules ou presque, ont tenu le micro.
- Levez le poing. Proposez les mots pour réparer.
- Les hommes ont souvent gardé leur distance.
- Dans les salles d'audience, dans les débats parlementaires, dans les cortèges du 8 mars, dans les foyers, dans les milieux de pouvoir.
- Certains n'ont rien dit, d'autres ont regardé ailleurs, par peur de mal dire, par peur d'être visé, par peur d'être complice, par confort aussi.
- Car ne pas être directement concerné, c'est souvent une excuse pour ne rien changer.
- Ce combat contre les violences et pour l'égalité ne peut plus être la responsabilité exclusive des femmes.
- Il ne s'agit pas d'un combat contre les violences et pour l'égalité.
- Il ne s'agit pas de les soutenir, il s'agit d'agir avec elles, de comprendre que ces violences, ce sexisme ordinaire, ce patriarcat systémique, ce n'est pas un sujet périphérique.
- C'est le cœur de nos inégalités, de nos fractures démocratiques, de nos silences institutionnels.
- Comment imaginer avancer vers une société égalitaire si la moitié de l'humanité continue de se penser hors sujet ? Les constats sont là.
- Les lois contre les violences sont encore massivement portées par les femmes.
- Les commissions d'enquête, les auditions de victimes, les propositions d'amendements ou de lois, les alertes sur la justice défaillante, ce sont encore des femmes qui montent au front, seules ou presque.
- Et pourtant, les hommes sont partout dans les salles de décision.
- Ils dirigent l'immense majorité des forces de police, des tribunaux, des ministères.
- Ils président la majorité des groupes parlementaires, siègent dans tous les cabinets.
- Ils pourraient changer la donne s'ils en faisaient un enjeu prioritaire.
- Alors pourquoi ce silence ? Pourquoi cette absence ? Par gêne, par peur de se tromper, par peur de reconnaître que certaines violences ne sont pas des accidents mais des constructions sociales dans lesquelles ils ont grandi.
- La vérité, c'est que les violences ne sont pas des accidents, et que l'égalité est inconfortable pour ceux qui ont toujours été du bon côté du pouvoir.
- Elles demandent d'écouter autrement, d'agir différemment, de ne pas mollopiser la parole mais de prendre la parole quand il le faut, y compris entre hommes, là où la domination se fabrique encore trop souvent à huis clos.
- Aujourd'hui, on ne peut plus se contenter de soutien symbolique.
- On attend des hommes qui prennent leur part, dans la loi, dans les médias, dans les écoles, dans les couples, dans les familles, qu'ils fassent leur part de remise en question, leur part de vigilance, leur part de transmission.
- C'est une exigence républicaine, car une société où les hommes et les femmes se battent seuls, contre les violences qu'ils perpétuent, qu'ils tolèrent ou qu'ils taisent, n'est pas une société juste.
- Et une république qui se veut égalitaire ne peut pas se satisfaire d'une inaction masculine.
- Paul Christophe, vous êtes le président du groupe Horizon et Indépendant à l'Assemblée nationale.
- Vous avez pris position sur plusieurs sujets majeurs de cette législature.
- La reconnaissance du contrôle coercitif dans notre droit, l'allongement des délais de prescription pour les crimes sexuels et la protection des enfants face aux violences, dans un contexte où les violences patriarcales restent souvent largement sous-estimées,...
Transcription générée par IA