Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Benjamin Gleize.
- Il est 7h12. Vous êtes bien sur Sud Radio. C'est à la une dans les Alpes-Maritimes, près de Grasse.
- Le maire d'une commune de moins de 4 000 habitants est en passe d'obtenir la fermeture d'un centre d'accueil pour migrants.
- C'est un soulagement pour les habitants. Ils dénoncent les nombreuses incivilités qu'ils subissent depuis plusieurs mois.
- Déjà, ils avaient même lancé une pétition pour demander à ce que ce centre ferme ses portes.
- Bonjour, Emmanuel Delmotte. Bonjour, Sud Radio.
- Et un grand merci d'être avec nous sur Sud Radio, Emmanuel Delmotte.
- Vous êtes le maire de Châteauneuf-Grâce, le centre pour migrants qui est situé sur votre commune.
- Alors c'est un centre pour mineurs isolés. Il héberge entre 60 et 70 jeunes du Maghreb et d'Afrique subsaharienne.
- En quoi pose-t-il problème, ce centre d'hébergement, précisément, M. le maire ? Alors d'abord, c'est un centre d'accueil pour mineurs non accompagnés qui a été ouvert il y a 3 ans.
- Dans le but, au départ, de faire une sélection entre les non-mineurs et les mineurs, donc avec un tourneur important, et qui, depuis 3 ans, donc après, s'est stabilisé en résidence sociale accueillant des mineurs qui avaient une confirmation de minorité.
- Et depuis quelques mois, ça accueille d'autres personnes, qui sont notamment les mineurs qui sont retirés de leur famille ou qui ont des problèmes avec la justice.
- Donc vous voyez que, d'abord, il y a un nombre.
- Ça a commencé avec 90 places il y a 3 ans.
- Et maintenant, avec les incidents continu, je dis bien, depuis 3 ans, qui vont de l'incivilité à l'émeute, puisqu'il y a eu quand même, lors d'une intervention, 2 gendarmes de blessés, avec des forces de l'ordre et des pelotons de la police, les PSIG, les pelotons de sécurité de la gendarmerie.
- Donc quand vous arrivez avec des gens casqués dans les rues des petits villages, pour essayer de rétablir l'ordre, on n'est plus dans un centre avec une activité normale.
- Donc, depuis 3 ans, on essaye de travailler avec le département qui est en charge de l'accueil des mineurs qui sont placés par l'État ou la justice.
- Et on demande que ce centre se déménage.
- Il n'est plus conforme aux pratiques actuelles de l'accueil de mineurs, qui, je vous le rappelle, sont des petits centres.
- C'est tous les rapports actuels.
- Des sénateurs, des spécialistes disent qu'un centre de 100 places ou de 50 ou de 30 est intenable dans un village et en plus dans un hôtel.
- Donc, on est face à une situation qui s'envenime.
- Il y a plusieurs dizaines d'interventions de gendarmerie et de pompiers par mois.
- Et les dernières font état, avec des chiens de recherche de la drogue, de présence de dealers et de drogue.
- Présence de dealers et de drogue ? Et puis, vous avez une crèche aussi, pas très loin de ce centre.
- Alors, ça, ça fait partie des...
- On a deux crèches, une crèche publique et une crèche privée.
- Voilà.
- Alors, la justice est en cours.
- Donc, ce sont des affaires, j'allais dire, criminelles dont on a déposé plainte.
- Donc, il y a des enquêtes en cours qui n'ont pas permis, à l'heure actuelle, d'incriminer les mineurs.
- N'empêche que, depuis l'arrivée de ce centre, c'était quelque chose qui n'était jamais arrivé, cette crèche, elle a 18 ans.
- Des logements au milieu d'un quartier populaire et d'un quartier vivant n'ont jamais eu d'incident.
- La commune de Châteauneuf ne connaît pas ce type de population et d'incident non plus.
- Et je peux vous donner un exemple.
- Nous avons un policier municipal et un garde champêtre pour 4 000 habitants, 3 700.
- Et on vivait très bien comme ça avant.
- Mais on a décidé, les autorités en charge des mineurs de la compagnie ont décidé d'implanter...
- ce centre au milieu de la population en créant ce trouble à l'ordre public.
- Les habitants de Châteauneuf-Grâce en colère ? La peur aussi ? La peur ? Plus qu'en colère ? Oui, à l'heure actuelle, par exemple, les gens accompagnent leurs enfants au bus.
- Les mineurs, les jeunes filles ou les enfants qui vont au collège, les parents les laissent plus seuls.
- Oui,...
Transcription générée par IA