Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- C'est à la une, 7h12. Nicolas Sarkozy va prendre la direction de la prison ce matin.
- Nous sommes avec Roger Carucci, sénateur LR des Hauts-de-Seine et qui est un vieux compagnon de route, si je puis dire, de Nicolas Sarkozy.
- Il tient, il y a une vingtaine d'années, alors que Nicolas Sarkozy n'était pas encore président de la République, mais qu'il menait sa campagne pour la présidence de la République. On l'appelait Spilly Sarko.
- Il avait autour de lui toute une série de compagnons, notamment des Hauts-de-Seine, dont vous, Roger Carucci. Bonjour.
- Oui, bonjour. Oui, oui. Oui, j'en reviens.
- Je suis déjà sénateur des Hauts-de-Seine et effectivement, je fais partie des équipes de campagne de Sarko en 2007 et en 2012.
- Oui, absolument.
- Absolument, bien sûr. Je dis ça, vieux compagnon de route, parce que justement, vous allez l'accompagner...
- Alors en tout cas, vous allez à ce rassemblement de soutien qui est prévu tout à l'heure à 8h30 dans le 16e arrondissement devant la résidence du couple Sarkozy et de Nicolas Sarkozy. En quoi témoigne ce geste, en fait, d'aller devant chez lui ce matin ? Je crois qu'il y a deux éléments. Un premier élément, même si ça se fait rarement...
- En politique, la fidélité et la loyauté ne sont pas forcément des défauts. Donc quand on a été le ministre de Nicolas Sarkozy, qu'on a accompagné dans bien des campagnes, c'est assez normal d'avoir avec lui une fidélité, une solidarité.
- Oui. Le deuxième élément, c'est que même si je ne porte pas de jugement sur les actes judiciaires, comme beaucoup, je pense que j'ai été choqué par l'exécution provisoire. Un ancien président de la République n'a pas plus de droits que les autres, mais c'est assez étonnant de cette exécution provisoire qu'il conduit, justement, en prison aujourd'hui, alors que, dans mon esprit, l'exécution provisoire, c'était en cas de récidive, en cas de risque majeur pour l'ordre public ou en cas de risque de fuite.
- Dans les trois cas, c'était pas le sujet pour Nicolas Sarkozy. Donc on a été un certain nombre, sans rentrer dans le fond du dossier, à se dire la dureté de l'exécution provisoire, alors que, naturellement, Nicolas Sarkozy...
- Comme tout citoyen peut faire appel, c'est un peu rude pour lui, pour sa famille, et donc ses enfants ont effectivement appelé un rassemblement amical, sans discours, sans vision politique, mais simplement un rassemblement amical, ce matin.
- Oui, c'est ça. Donc comme vous l'avez dit, d'une fidélité que vous avez quasiment éternelle, Roger Carucci, pour...
- Ah oui. Ah oui. C'est pour rien.
- C'est vrai, bien sûr.
- Vous allez donc avec les fils de Nicolas Sarkozy, qui ont lancé ça, bien sûr, cet appel sur Instagram.
- Est-ce que vous attendez en fait beaucoup de personnes, justement ? Vous avez échangé entre vous, anciens fidèles, enfin toujours fidèles, Nicolas Sarkozy ? On a un peu échangé. Si vous en croyez les réseaux sociaux, on va se retrouver entre 1 000 et 2 000. Mais moi, je suis plus prudent.
- Et pour être très franc, qu'on soit 100.
- 1 000 ou 10 000. Je souhaitais y être et j'y serai. Et peu importe le nombre. Après, les gens font comme ils peuvent. J'ai reçu beaucoup de messages de gens de province prétendant de pouvoir évidemment être là et s'y associant par le cœur. Mais peu importe combien on sera, il n'y a pas de volonté politique. Il n'y a rien derrière. Simplement un signal amical.
- Oui, c'est ça. Est-ce que vous avez échangé avec lui, avec Nicolas Sarkozy, ces derniers temps ou pas ? Avec ses enfants, oui. Pas avec lui de ses derniers journaux.
- Oui, pas avec lui.
- J'ai échangé avec lui après le jugement. Bon. Mais ça remonte. Et là, tu es... Voilà.
- Alors comment il était justement aussi après le jugement ? Parce que... Oui, allez-y.
- Il est... J'allais presque dire qu'il est identique à lui-même depuis des décennies. Une force de caractère, une volonté, une solidité très rare, y compris dans le milieu politique, où pourtant on dit qu'il faut avoir le cuir.
- Oui.
- Mais c'est quelqu'un de très...
- Oui.
- Très fort. Et puis qui...
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