Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. Il est 7h13, l'exaspération de beaucoup de secteurs professionnels, notamment l'immobilier, devant notre situation politique. Nous sommes avec Norbert Fanchon, qui est expert immobilier, président du groupe Gambetta. Bonjour.
- Bonjour, Patrick. Bon. Alors Valérie Létard, qui était une ministre du logement assez appréciée, d'après ce que j'ai cru comprendre par le secteur, a elle-même décidé de partir. Donc pour l'instant, bon, il n'y a plus de ministre. Enfin on ne sait plus. Il y a Éric Woerth qui est en charge.
- Si, si, il y a un ministre. Oui, oui. Enfin il y a un ministre. Bon. Éric Woerth, qui est là, ministre d'aménagement du territoire et du logement.
- Inquiétude ou pas devant cette situation, Norbert Fanchon ? Oui, je dirais d'abord stupéfaction. Mais comme tous les Français, à 19h30, on a un gouvernement. Il vaut ce qu'il vaut. Il est ce qu'il est.
- La plupart des ministres sont reconduits. Et effectivement, en 14h, on va perdre d'abord la majorité. Puis Valérie Létard, vous le rappeliez, qui fait un tweet à minuit disant qu'elle n'a pas la majorité, elle n'a pas la liberté politique pour faire son métier de ministre.
- J'ai jamais vu ça. Alors j'ai que 50 ans. Mais j'ai jamais vu ça dans un gouvernement. Donc elle a le courage de dire que j'ai pas la légitimité, j'ai pas la liberté. Je sors du gouvernement.
- Oui. Et puis d'hier matin, on n'a plus de ministre, comme vous le dites. Donc c'est vrai que quand un secteur est en difficulté comme l'immobilier, vous le rappelez, c'est une vraie difficulté, une vraie sidération, peut-être plus que satisfaction. Stupéfaction, pardon, pour les professionnels.
- Oui. Alors elle a dit, Valérie Létard... Je ne sais pas si vous avez le décodeur pour ça, parce qu'il le faut en ce moment en politique, que ni dans les priorités affichées ni dans la composition du gouvernement, il y avait des signaux nécessaires pour le travail qu'elle pouvait faire.
- Vous savez un peu précisément pourquoi, non ? Qu'est-ce qui n'allait pas ? Déjà, on peut rappeler ce qui se passe dans l'immobilier. L'immobilier, c'est la pire crise depuis l'après-guerre.
- On n'a jamais aussi peu construit de logements depuis 1945. On n'a jamais aussi peu vendu de logements. Donc il y a des conséquences économiques directes.
- On a perdu un point de PIB. Et on a des Français qui ne peuvent plus se loger, qui n'arrivent plus à se loger. On a perdu 240 000 propriétaires.
- Donc on a un sentiment de déclassement qui s'installe dans la vie française. Donc on a un sujet économique, moins de croissance.
- Et on a un sujet politique-social. Les Français n'arrivent plus à se loger et ont le sentiment d'être dans le déclassement.
- Et Valérie Lautard avait obtenu de bonnes mesures. Le PTZ pour la maison individuelle, elle avait obtenu aussi des mesures très techniques qui nous simplifient la vie, qui nous facilitent la vie d'opérateur. Alors ce technique, à 7h du matin, je suis sûr que ça intéresse les Français. Mais la prolongation des permis, le zonage, tout ça allait dans le bon sens. Ça, c'était le premier étage de la fusée. Et effectivement, il manquait le deuxième. C'est comment on relance la production, comment on facilite l'allocation. Je crois qu'elle avait des mesures dans sa manche. Et peut-être que Eric Wurst n'était pas forcément en accord avec ces mesures.
- Oui. Bon. En tout cas, on va voir ce qui sera décidé. Parce que c'est vrai que ce que vous dites, là, les Français ne peuvent plus... Alors je schématise.
- Mais ils ne peuvent plus louer ni acheter. Et on réclame alors je ne sais pas si c'est la bonne idée les logeurs privés. Grosso modo, les gens qui investissaient dans le logement pour remettre des logements sur le marché ne le font plus aujourd'hui parce que ça ne rapporte rien.
- Sinon, pardon pour l'expression, mais des emmerdes, quoi. C'est un peu ça, non ? Je résume, je caricature. Mais à peine, non, Norbert Franchon ? Alors sur les solutions, je pense que vous abordez les solutions. Après, la caricature, je suis un peu contre. Parce que n'oubliez...
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