Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h12 sur Sud Radio et à la une, parlons des chambres de commerce et de l'industrie.
- Bonjour Alain Di Crescenzo.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous.
- Vous êtes le président des chambres de commerce et de l'industrie de France.
- Et si on voulait vous recevoir ce matin, c'est que je le disais juste avant la publicité, en réalité dans les petites lignes du budget, il y a cette hypothèse baissée d'un tiers de votre budget.
- Alors pour ceux qui nous écoutent ce matin et avant de comprendre en quoi cette baisse de budget est problématique et alarmante pour vous, expliquez-moi en quoi ces fameuses chambres de commerce et de l'industrie, ces fameuses CCI, sont absolument indispensables à l'activité économique du terrain.
- Les chambres de commerce et d'industrie ont trois grandes missions.
- L'accompagnement des entreprises a été dit d'ailleurs ce matin en amont de votre émission.
- Accompagnement des entreprises tout au long de leur cycle de vie, de la création jusqu'à la transmission.
- C'est-à-dire qu'on aide à créer des entreprises, on aide à faire des business plans.
- Et on aide à transmettre parce qu'on ne veut pas que les entreprises meurent.
- Malheureusement, vous l'avez dit, il y en a beaucoup qui meurent.
- Et puis le développement, c'est le développement commercial, c'est international, c'est l'accompagnement sur les transitions, comment je digitalise, comment je verdis mon entreprise et comment je fais un accompagnement en termes de ressources humaines.
- Voilà globalement ce que nous faisons et la volumétrie est très importante puisqu'on a accompagné l'an dernier 1 134 000 entreprises.
- 1 130 000 entreprises par an.
- Donc ça c'est pour l'accompagnement.
- Et puis on forme aussi de façon significative.
- Nous sommes les premiers formateurs après l'éducation nationale.
- On a formé l'an dernier 125 000 jeunes et moins jeunes.
- Et puis nous gérons des petites infrastructures régionales qui sont indispensables à la vie de tous les jours, économiques de tous les jours, dans les territoires.
- Et donc dans ce budget, le gouvernement envisage de faire baisser d'un tiers en réalité vos dotations.
- Qu'est-ce que ça va changer concrètement pour vous ? Et surtout quand on entend votre début de colère dans la voix, quand même, qu'est-ce que ça signifie ? Pourquoi ça veut dire la fin d'un service de qualité pour vous ? De quelque chose d'absolument indispensable dans la période ? Parce que quand on fait des calculs, si vous voulez, de ce que ça veut dire en termes d'impact chez nous, alors que nos ressources entre 2013 et 2022 ont baissé de 66% déjà, nous sommes passés de 25 000 collaborateurs à 14 000 personnes.
- Là, ça voudrait dire perdre 3 000 emplois de plus.
- Et ça veut dire que c'est la globalité de l'action dont je vous parlais, c'est la compétence des entreprises.
- Parce qu'à côté de ça, il y a de la formation, il y a des équipements que l'on gère.
- Évidemment, ce ne sont pas les mêmes activités.
- Mais si l'État nous enlève un tiers de nos dotations, ça veut dire que cette partie-là va mourir.
- Ça veut dire qu'il n'y aura plus de chambres de commerce et d'industrie.
- Et ça veut dire aussi que c'est une aberration, c'est incompréhensible, et c'est une véritable aberration économique.
- Et je le dis, c'est une décision à contresens anti-économique, injuste et inacceptable.
- À contresens, parce que vous l'avez dit, j'écoutais, j'avais beaucoup d'attention de Thierry Mignon ce matin, d'Altares.
- On a eu l'envergure, un record.
- Nous avons atteint un record de défaillance d'entreprise l'an dernier à 66 000.
- Je disais il n'y a pas si longtemps que ça, que nous allons le dépasser en 2025, et on va sans doute dépasser les 68 000.
- C'est fait.
- C'est la dernière prévision.
- En effet, une prévision de 68 000 entreprises concernées par ce risque de défaillance.
- Mais on ne fait pas ça au mois de septembre.
- Au mois de septembre, c'est le record absolu.
- Sur le seul mois, 7 000 entreprises qui ont eu des difficultés et qui ont été défaillantes.
- Donc, dans une période où il y a des défaillantes entreprises, où les entreprises souffrent, où les entreprises n'ont jamais...
Transcription générée par IA