Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- C'est à la une à 7h12 sur Sud Radio. Le gouvernement a décidé de suspendre du jour au lendemain, samedi dernier, pendant 15 jours, les exportations d'animaux vivant les bovins.
- Pas de sortie en dehors du territoire national. Tout cela à cause de la propagation de la dermatose nodulaire qui touche, bien sûr, le cheptel bovin depuis déjà quelques temps.
- Dans certaines régions notamment. Mais aujourd'hui, la mesure s'applique un peu partout.
- Alors nous sommes avec Jean-Pierre Planté, qui est éleveur bovin de blonde d'Aquitaine à Port-de-Lane, dans les Landes.
- Bonjour Jean-Pierre Planté.
- Ah, Jean-Pierre Planté avec nous au téléphone, évidemment, pour nous expliquer ce qu'il se passe, cette colère des agriculteurs.
- Jean-Pierre Planté avec nous. Bonjour.
- Ah, il y a un petit souci. On est en train, évidemment, de le rappeler.
- Ah oui, on entend tout. C'est en toute transparence sur Sud Radio, évidemment.
- Il était en ligne avec nous il y a quelques instants dans les Landes, mais ça a coupé. Nous y revenons.
- Et il est avec nous. Jean-Pierre Planté, bonjour.
- Bonjour.
- Bonjour, merci d'être avec nous.
- Donc, il y a plusieurs actions qui sont prévues, qui ont même commencé hier, d'agriculteurs, pour déplorer cette décision.
- Il n'y a pas de bovins vivants qui peuvent sortir des frontières nationales par l'exportation, et même des fermes, pendant quelques jours.
- Expliquez-nous les raisons véritables de cette colère, parce que la décision a été prise sans concertation, c'est ça ? Oui, c'est une décision unilatérale du gouvernement ou de l'État de bloquer tous les bovins dans leurs fermes, et donc qui ne peuvent pas sortir du pays.
- Et du coup, il y a des...
- La France est un pays qui exporte beaucoup d'animaux vers l'Espagne et l'Italie, surtout en cette période où c'est la rentrée dans les étables des animaux, et souvent les bovins qui partent à l'engraissement partent à ce moment-là.
- Voilà, donc les animaux se retrouvent bloqués dans les fermes.
- Oui, alors c'est parce qu'il y a eu la dermatose qui a été détectée dans plusieurs endroits du pays, quoi.
- Oui, oui, c'est ça, la dermatose, elle avait commencé en Savoie, et après, il y a d'autres foyers qui sont apparus dans le Jura, dans le Rhône, et dernièrement dans les Pyrénées-Orientales, donc la maladie s'est disséminée, et s'est disséminée, on connaît à peu près les raisons, il y a quelques irresponsables qui n'ont pas respecté les règles de départ, et maintenant, c'est le pays entier qui est bloqué.
- Oui, parce que, c'est-à-dire qu'il fallait bloquer, paralyser un peu les mouvements dans certains endroits où il y avait cette maladie, et malheureusement, il y a des éleveurs un peu imprudents, qui n'en ont pas tenu compte, et résultat, ça pénalise tout le monde, quoi.
- Oui, oui, c'est ça, c'est ça, la maladie se transmet par les temps, l'être humain aussi peut être un vecteur, et voilà, donc après, je comprends que les éleveurs qui sont dans les zones soient très inquiets et ont peur qu'on leur abatte leur troupeau, et ça, je le comprends très bien, mais collectivement, ça pénalise tout le monde aujourd'hui, quoi.
- Oui, oui, il va y avoir une vaccination de l'ensemble du cheptel, ou pas ? Je ne sais pas ce qu'ils font penser de la vaccination, parce qu'effectivement, d'un côté, ça protégerait la totalité du cheptel, de l'autre côté, comme c'est une maladie régulée par l'Europe, mais après la vaccination, pendant 14 mois ou 18 mois, je ne sais plus, on ne peut plus exporter, quoi.
- Oui, il y aurait des conséquences.
- Si vous vaccinez pendant un an et demi, vous ne pouvez plus exporter.
- Oui, oui, oui, oui.
- Ah oui ? Donc, ça va encore compliquer les choses, quoi.
- Bon, alors, qu'est-ce qui est pris ? Il faut trouver la solution entre protéger les troupeaux et maintenir les circuits commerciaux, quoi.
- Oui, oui, oui.
- Alors, qu'est-ce que vous pouvez faire ? Et quelle est la colère, véritablement, des éleveurs ? J'ai vu qu'il y avait eu des actions qui avaient commencé hier en Auvergne.
- Il y en a eu un petit peu partout.
- En tout cas, il va y avoir aussi des...
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